Monday, April 07, 2008

L'urbanisme, façon Michel Tremblay

Trouvé dans un article traitant de la reconstruction du Manège Militaire de Québec, qui a brûlé en fin de semaine :

D'ailleurs, la nature du prochain Manège ne fait pas l'unanimité, puisque les possibilités sont nombreuses: maintenir les façades, tout démolir, tout recouvrir, même l'idée d'y mettre un stationnement a été lancée par des citoyens


Un stationnement ?

"Guh, la ville vient de perdre un joyau architectural, on pourrait le remplacer par un parking!"

Il y a des gens tordus, dans la vie.

Saturday, April 05, 2008

Le Lama en Irak... Soupir.

Il y a des jours où j'y crois, vraiment, et où je planifie ma future escapade à Washington pour célébrer l'inauguration du président Barack Obama.

Et il y en a d'autres où JD me ramène sur terre et m'envoie des articles comme celui-ci.

La citation clé:
She scoffs at the idea of voting for Obama: "I don't want to be a Muslim!" She looks dubious when told Obama is Christian. "Then why did he go see what's-his-name over in Iraq, that Lama?"

Il y a de ces jours où défendre la démocratie est un peu plus difficile que d'autres.

Friday, April 04, 2008

Vivement des élections.

Vous souvenez-vous, durant les dernières élections, comment certains observateurs issus de la gauche et certains députés libéraux et néodémocrates se sont fait rabroués lorsqu'ils ont mentionné l'existence d'un agenda caché du parti Conservateur ? Vous rappellez-vous à quel point cette suggestion d'un "hidden agenda" était considérée comme ridicule par les médias ?

Le parti Conservateur dépose présentement des modifications immenses à la loi sur l'immigration, des modifications qui vont grandement nuire aux futurs demandeurs d'aide sur base humanitaire ou de compassion. Bref, privilégier à tout prix et dans tous les cas l'électricien de Westbury plutôt que le réfugié du Darfour.

Et ces modifications, elles ne sont pas déposées en projet de loi indépendant. Non. Elles sont attachées au budget - ce qui n'a absolument RIEN à voir - de façon à ce qu'elles passent automatiquement, les libéraux ayant trop peur d'élections pour voter contre.

Bout d'viarge, c'est quoi ça, sinon un agenda caché ?

Wednesday, April 02, 2008

Pierre et le loup sexiste

(En réponse à la chronique Le sexisme à l'oeuvre, de Lysiane Gagnon, paru le 1er avril 2008)

Selon Lysiane Gagnon, les appels répétés faits auprès d’Hillary Clinton pour qu’elle abandonne la course à l’investiture démocrate seraient en fait du « sexisme à l’œuvre », le titre de sa dernière chronique. Cette accusation de sexisme n’est nullement prouvée ni justifiée dans son billet; de plus, elle fait complètement fi de la situation politique actuelle. Ces appels à l’abandon transcendent les questions de sexe ou de personnalité; ils sont faits par simple réalisme politique. Les chances de Clinton de gagner l’investiture démocrate frôlent le zéro, et en s’acharnant à rester dans la course, elle mine les chances de son propre parti aux prochaines présidentielles.

Contrairement à ce que Mme Gagnon affirme, la Pennsylvanie n’est pas « le seul espoir d’Hillary Clinton, mathématiquement parlant ». Même si Mme Clinon devait l’emporter avec une majorité écrasante – ce qui est toujours loin d’être assuré - les règles d’attribution des délégués font que cela ne saurait suffire à rattraper le retard de 129 délégués qu’elle accuse envers Barack Obama. Pire : la semaine suivant le vote en Pennsylvanie, tout indique que la Caroline du Nord donnera au sénateur de l’Illinois une avance considérable, annulant en bonne partie les gains tout juste obtenus de Clinton.

Le seul espoir mathématique de la sénatrice de New York réside dans l'espoir que les super-délégués, ces membres influents du parti, votent massivement pour elle et renversent la décision du vote populaire. Oublions l’aspect bien peu démocratique de la chose, et concentrons-nous plutôt sur l’irréalisme croissant d’un tel scénario. Depuis le 5 février, date du « super Tuesday », les super délégués se rallient massivement à Barack Obama : soixante-quatre l'ont appuyé durant cette période, contre moins d’une dizaine pour Mme Clinton durant la même période. Il faudrait tout un revirement pour renverser cette tendance déjà bien ancrée.

Le problème avec le billet de Madame Gagnon, c’est que pour démontrer son point, elle compare des pommes avec des orangs-outans. Certes, personne n’a poussé les candidats à la direction du PQ à se retirer même lorsque Boisclair était donné gagnant, idem pour la course à la direction libérale de 1993. Mais ces présumés gagnants l’étaient selon les sondages uniquement. Dans le cas de la course démocrate, ce ne sont pas les sondages qui donnent Obama vainqueur – c’est le vote des électeurs des 40 états ayant tenu leur scrutin. Déjà 83 % des électeurs se sont prononcés, et ils ont donné au sénateur de l’Illinois une majorité insurmontable de délégués élus.

Une autre fausse information est également relayée par Mme Gagnon, celle que l’association de Obama avec le pasteur Wright « l’a fait reculer de 10 points ». Gallup, une des firmes de sondages les plus crédibles du pays, a certes mesuré un léger recul dans les jours suivant cet épisode, mais nullement de dix points; de plus, Obama a largement récupéré cette baisse depuis. Cependant, la firme a obtenu un chiffre intéressant : 28 % des électeurs de Mme Clinton voteront apparemment pour le parti républicain si Obama devait être confirmé comme candidat. En restant dans la course alors que les dés sont déjà jetés, Mme Clinton ne fait qu’exacerber le ressentiment de ses partisans envers celui qui sera le candidat démocrate à l’élection présidentielle, diminuant ses chances de l’emporter.

Les appels au retrait de la candidature de Mme Clinton ne tirent pas leur racines d’un sexisme caché, mais bien d’un pragmatisme politique : le parti avant la personne, comme le dit le dicton. À trop crier au loup sexiste, l'éditorialiste risque d’amenuiser ce terme, ce qui serait grandement dommageable pour une cause si juste.

Wednesday, March 12, 2008

Département des citations complètement connes

Linda Lapointe, de l'ADQ :
Moi, j'en ai fait quatre, mais l'idéal c'est d'en faire au moins deux. (...) Alors si on peut mettre un focus là-dessus


Encourager la natalité, soit; mais il me semble que faire des enfants nécessite un traitement un peu plus nuancé que celui d'un téléthon. "Encore un effort, les gens à la maison, on est à 145 bébés de battre le record de l'année dernière!"


Mais il y a pire : Geraldine Ferraro, candidate démcorate à la vice-présidence en 1984, et proche conseillère de Hillary Clinton.
If Obama was a white man, he would not be in this position. And if he was a woman of any color, he would not be in this position. He happens to be very lucky to be who he is. And the country is caught up in the concept.

La meilleure réplique jusque ici est venue d'un blogueur de The Atlantic : "Cause, you know, running as a black guy named Barack Hussein Obama is so easy".

Après avoir comparé Obama à un Jesse Jackson deux, après l'avoir fonci dans des publicités, après avoir joué la carte raciale pour gagner des votes, on accuse Obama - le seul sénateur noir présentement - d'être chanceux d'être noir. La seule chose qui pourrait être pire c'est... Oh, c'est fait. Ferraro, s'expliquant :

Every time that campaign is upset about something, they call it racist. I will not be discriminated against because I’m white.

Le triste sort tragique des blancs aux États-Unis, ce mal trop souvent oublié. Donnez généreusement pour soutenir Ferraro, Mark Penn et ces autres pauvres blancs victimes de discrimination de la classe noire dominante.

Monday, March 10, 2008

Always look on the bright side of life...

D'accord, Eliot Spitzer, un de mes gouverneurs démocrates préférés, vient grosso modo de détruire sa carrière à coups de barres à clous. Si vous êtes un politicien nord-américain, coucher avec une prostituée est apparemment pire que d'être député et de posséder 90,000 $ cash dans votre congélateur.

Mais, d'un autre côté, si Spitzer devait démissionner (et je ne vois pas trop comment il ne le ferait pas), son successeur serait David Petterson, une perspective qui réjouit mon petit côté "affirmative action". Le deuxième état le plus populeux des États-Unis, une véritable locomotive économique, dirigée par un gouverneur non seulement noir, mais également aveugle ? Only in America, baby.

Thursday, March 06, 2008

Question Googlienne

Je cherchais la situation géographique exacte de la Yeshiva Mercaz Haraz, à Jérusalem, qui vient tout juste d'être victime d'un attentat terroriste, quand j'ai remarqué un truc étrange :

Israel est le seul pays du Moyen-Orient à ne pas être "carté" sur GoogleMaps. Rien - pas une seule autoroute, rien. J'ai cru d'abord à une question de sécurité, mais d'autres endroits pourtant rudement plus dangereux - l'Iraq, entre autres - sont répertoriés.

Je n'ai rien trouvé à ce sujet sur les pages d'aide de Google.

Étrange.

Thursday, February 21, 2008

Obama, Qc

Puisque vous ne perdrez pas votre temps à lire dans le détail les résultats de votes des démocrates résidant à l'étranger:

Obama a obtenu 72 % du vote des démocrates vivant à Montréal, l'emportant aisément.

Avant de vous réjouir et de crier au progressisme québécois, il a obtenu 100 % des voix à Whitehorse. Tout comme en Antarctique - le froid glacial aide Obama, j'imagine.

Clinton peut se consoler : elle a balayé la Lybie, le Turkmenistan et le Liechtenstein.

Yâb que j'ai hâte que cette course se termine et que je puisse retrouver un semblant de vie normale.

Wednesday, February 20, 2008

Septembre noir et roses rouges

De toutes les approches pour lutter contre le terrorisme, il me semble vraiment que celle préconisée par le Fatah des années 70 est la plus intéréssante : l'amour.

"Finally they hit upon an idea. Why not simply marry them off? In other words, why not find a way to give these men—the most dedicated, competent, and implacable fighters in the entire PLO—a reason to live rather than to die? Having failed to come up with any viable alternatives, the two men put their plan in motion.

They traveled to Palestinian refugee camps, to PLO offices and associated organizations, and to the capitals of all Middle Eastern countries with large Palestinian communities. Systematically identifying the most attractive young Palestinian women they could find, they put before these women what they hoped would be an irresistible proposition: Your fatherland needs you. Will you accept a critical mission of the utmost importance to the Palestinian people? Will you come to Beirut, for a reason to be disclosed upon your arrival, but one decreed by no higher authority than Chairman Arafat himself? How could a true patriot refuse?

So approximately a hundred of these beautiful young women were brought to Beirut. There, in a sort of PLO version of a college mixer, boy met girl, boy fell in love with girl, boy would, it was hoped, marry girl. There was an additional incentive, designed to facilitate not just amorous connections but long-lasting relationships. The hundred or so Black Septemberists were told that if they married these women, they would be paid $3,000; given an apartment in Beirut with a gas stove, a refrigerator, and a television; and employed by the PLO in some nonviolent capacity. Any of these couples that had a baby within a year would be rewarded with an additional $5,000.

Both Abu Iyad and the future general worried that their scheme would never work. But, as the general recounted, without exception the Black Septemberists fell in love, got married, settled down, and in most cases started a family. To make sure that none ever strayed, the two men devised a test. Periodically, the former terrorists would be handed legitimate passports and asked to go to the organization's offices in Geneva or Paris or some other city on genuine nonviolent PLO business. But, the general explained, not one of them would agree to travel abroad, for fear of being arrested and losing all that they had—that is, being deprived of their wives and children. "And so," my host told me, "that is how we shut down Black September and eliminated terrorism. It is the only successful case that I know of."

Alors, hein, vous comprenez le message : tous ensemble, débarquons à Kandahar avec une boîte de truffes et contribuons à la paix mondiale.

Ignorance is strength

Si Paul Martin dénonçait l'évasion fiscale, on se ruerait aux portes pour se payer sa gueule, pointer du doigt la Canada Steamship Lines et tout.

Alors, pourquoi personne ne souligne à quel point on prend les gens pour des cons quand une ancienne membre du conseil d'administration de Wal-Mart s'inscrit en faux contre les multinationales et les emplois transférés en Chine ?

Tuesday, February 19, 2008

Département des titres douteux

Pourquoi Steven Kazmierczak, un étudiant brillant, a-t-il ouvert le feu ?

La question me met vachement mal à l'aise - comme s'il était plus normal que quelque ayant des mauvaises notes ouvre le feu sur ses camarades. Comme si succès scolaire et fusillades scolaires allaient de paire.

Wednesday, February 13, 2008

Trois petits tours avant de dormir...

I) Obama a annoncé aujourd'hui un plan de 210 milliards de dollars en investissement en infrastructure et en environnement. Outre l'immensité du chiffre - c'est plus que les revenus entiers du gouvernement du Canada - c'est cette citation que je retiens :

He went on to call for a decade-long investment in a $150 billion plan to create five million so-called “green-collar” jobs to develop energy sources that are friendly to the environment

Green collar jobs. Des cols verts. J'adore - en une expression, le pont écologistes/travailleurs est tracé. Le NPD l'a déjà utilisé avant, et j'espère vraiment que l'on va la ressortir en campagne.

II) Parlant d'Obama, le NY Times nous rappelle aujourd'hui qu'il n'est pas parfait. Et que Clinton n'est pas toujours un robot:

Examples of their (NDLR : McCain et Clinton) mutual respect typically include a tale of holding a vodka-drinking contest in Estonia. Such a celebration may have been unlikely to happen with Mr. Obama, who on a trip to Russia in 2005 asked that his shot glass be filled with water.



C) Et, puisque c'est la St-Valentin, je finis ce spécial "All the news that's fit to print" avec un article sur le sexe. Et les dinosaures.
Non, pas les vidéos pornos de ptérodactyles. Un article sérieux. Sur le sexe. Et les dinosaures. Et les mystères que la science a encore à découvrir là-dessus.

Which brings me to my tyrannical fantasy. I want to take a journey 68 million years back in time to see a Tyrannosaurus rex couple mating. What was it like? Did they trumpet and bellow and stamp their feet? Did they thrash their enormous tails? Did he bite her neck in rapture and exude a musky scent? Somehow, I imagine that when two T. rex got it on, the earth shook for miles around.

And if I could only take this journey, I could answer a question that sometimes bothers me. Did T. rex have a penis? Did he even, as lizards do, have two?



Certains passent la St-Valentin avec une charmante dame, avec chandelles, chocolat et tout le tralala.
D'autres écrivent ou traînent sur un blogue à propos de dinosaures qui font l'amour.

Amis geeks, bonsoir.

Premier texte sur Denis Coderre de l'histoire de ce blogue - tadam!

Ainsi, les libéraux songeraient à ne pas faire tomber le gouvernement ce printemps, après tout.

Si libéraux et conservateurs ont déjà dit qu'il ne faudrait pas qu'une élection soit déclenchée par la question afghane, le député Coderre va plus loin en affirmant qu'il ne devrait pas y avoir un «vide parlementaire», c'est à dire une campagne électorale, tant que les soldats canadiens risquent leur vie en Afghanistan.


Guh.

De un, je comprends mal en quoi une campagne électorale risque d'affecter les soldats. L'État-major de l'armée, qui prend la presque totalité des décisions au jour le jour, sera toujours là. Et si Stéphane Dion a pu prendre deux semaines de congé de campagne, fin 2005, pour présider la conférence de Montréal, le ministre de la défense pourra aisément prendre le temps chaque jour d'approuver peu importe ce qu'il a à approuver.

Mieux : une campagne risque d'amener à l'avant-plan un débat sur le rôle réel de notre armée, qui en sortira soit avec une nouvelle mission plus humanitaire, soit avec un mandat renforcé.

De deux, selon la récente entente entre l'opposition et le gouvernement, les forces canadiennes sont en Afghanistan jusqu'en 2011, minimum. Si on suit la logique tordue de Coderre, les libéraux devraient donc approuver aveuglément toutes les initiatives conservatrices des deux prochaines années.

Je comprends que les libéraux ont besoin d'une meilleure raison pour retarder les élections que "Harper a l'air de plus en plus taouin et on espère en profiter", mais sincèrement, ils pourraient faire mieux.

Friday, February 08, 2008

Bientôt, on parlera de Coton réutilisable Bertrand

La SAQ bannit les sacs de plastique. C'est bien. Si on désire que la ville - ou encore mieux, la province - ne soit déclarée zone sans sacs de plastique, il va falloir que d'autres grandes entreprises emboîtent le pas, pour donner l'exemple.

Si j'étais dans un groupe environnemental, je ciblerai une entreprise d'alimentation, une seule - Métro, par exemple - et j'encouragerais mes partisans à les innonder de courriels, de lettres, d'appels, de menaces de boycott, l'artillerie lourde, jusqu'à ce qu'elle cède. C'est infiniment plus facile de forcer une seule entreprise à changer ses habitudes qu'un secteur économique entier; et une fois que c'est fait, l'exemple donné (et, surtout, la publicité gratuite obtenue pour le virage vert de l'entreprise) va pousser les autres à suivre.

Ceci étant dit, petit extrait de l'article :
D’au­tres en­tre­pri­ses ont en­tre­pris de ban­nir les ­sacs de plas­ti­que, ­mais el­les se trou­vent sur­tout en Eu­ro­pe. Ici, des mu­ni­ci­pa­li­tés com­me Hun­ting­don et San Fran­cis­co les ont in­ter­dits.


Huntingdon et San Francisco, deux villes si identiques.

Wednesday, February 06, 2008

Hier encore...

Petit bilan bien personnel de la soirée d'hier.

I) Qui a gagné ? Personne. Obama a gagné un peu plus d'états, Clinton un peu plus de délégués. Ils se sont séparés les huit plus gros états en deux (Illinois-Georgie-Minnesota-Missouri pour lui, Californie-New York-New Jersey-Massassuchets pour elle). Considérant l'immense avance que Clinton avait dans les sondages il y a quelques semaines à peine, c'est une superbe remontée.

II) 98 % des résultats sont compilés pour les démocrates en Alaska; Obama l'a emporté, 302 votes contre 103. Une abstention. Pour un grand total de 406 électeurs. L'Alaska a 13 délégués, soit un pour 31 voteurs. En guise de comparaison, New York comptera un délégué par 7500 électeurs. Vraiment, une excellente façon de choisir un président.

III) Obama devrait gagner la plupart des États durant le mois de février, à commencer samedi par l'État de Washington et sa population fortement éduquée (un électorat qui lui est hautement favorable) et la Louisianne. Obama se doit d'enchaîner victoire sur victoire, pour espérer surfer sur son momemtum jusqu'au 4 mars et arracher le Texas et l'Ohio à Clinton; pour Clinton, elle doit limiter les dégâts, contenir l'avancée d'Obama, et remplir les coffres au plus vite.

IV) Non mais, l'Alaska. Réalisez-vous qu'il y avait plus de gens à n'importe quelle assemblée générale de grève à Rimouski en 2005 que de gens qui ont voté hier ? Que presque dix fois plus de gens sont membres du groupe Facebook "Quand t'étais petit tu lisais que Tom-Tom et Nana dans J'aime lire" ? Que le nombre de gens ayant voté est semblable au nombre de gens présents sur une photo de Spencer Tunick ?

V) Si McCain est élu président, je n'ai qu'un seul souhait : qu'il ne meure pas. Juste au cas où il devait nommer Huckabee vice-président, ce qui devient de plus en plus probable.

VI) Gros débat, avec des copains scribes : une femme est-elle plus désavantagée dans la course à la présidence qu'un noir. Lequel des deux handicaps est le plus gros.

Je continue de croire que le racisme sous-latent est plus important que le sexisme sous-latent.

Il y a présentement cent sénateurs aux États-Unis; de ce nombre, 16 sont des femmes. Barack Obama est le seul noir. Le troisième de l'histoire.

Il y a présentement cinquante gouverneurs : huit femmes, et Deval Patrick, le seul afro-américain de ce groupe.

Il ya présentement 42 états qui ont un lieutenant gouverneur (qui est au gouverneur ce que le vice-président est au président). Dix femmes. Deux afro-américains.

Je crois que ça résume assez bien la situation.

Friday, February 01, 2008

Sad But True

La citation du jour, gracieuseté de Mitchell Prothero, de Slate :

There is no reason to fear that Hezbollah might take control of Lebanon, since it's already the most powerful political and military force in the country. It's akin to worrying that a victory by Hillary Clinton over Barack Obama might lead to white people taking control of the United States. It wouldn't make a damn bit of difference.

Thursday, January 31, 2008

Débat démocrate

20:13 : Je tente de blogger live le débat démocrate de ce soir, pour me pratiquer à je ne sais trop quoi. Remarquez, j'essaie aussi de me faire un paté chinois en même temps, donc les résultats d'un comme de l'autre sont peu surs.

20:16 : Quiconque se plaignant que Barack Obama manque de substance risque d,être assez surpris de al critique assez précise merci du plan de santé d'Hillary Clinton.

20:19 : Jeu. Regardez trente secondes de débat entre Hillary et Obama. Puis, imaginez Harper ou Dion en faire partie. C'est à la fois incroyablement drôle, et si déprimant.

20:20 : Obama vient de remercier "Governor Shwartz" pour ses efforts pour un plan de santé californien. Arnold. Étrange.

20:24 : Un veston brun avec un collier turquoise, je trouve ça douteux, un peu.

20:28 : "Broadcasting healthcare negociations on C-SPAN so American people can see what we're trying to do" ? Wow. Toujours plus de caméras dans les négociations de coulisses. Obama!

20:33 : J'espère vraiment que quelqu'un des réseaux canadiens écoute le débat - un débat sans règles précises, c'est tellement plus agréable. Le contenu est vraiment plus intéressant.

20:37 : Jusqu'ici, seulement des questions sur le plan d'assurance-santé. Si j'étais candidat, je parlerais des horribles coûts d'administration et de marketing du système américain - plus de 15 %, comparativement à 2-3 % dans le système canadien. Des millairds facilement récupérables.

20:39 : Comment contrer les impacts négatifs de l'immigration - qui est principalement latino - sur les Afroaméricains. À Obama. Il marche sur des oeufs.

20:42 : Il s'en est bien tiré. Discours de tolérance. "Immigration est un bouc émissaire". Ça fait du bien de voir des politiciens qui n'utilisent pas trop la peur de l'autre pour gagner quelques votes. *cough*Pauline*cough.

20:50 : Clinton fait présentement un superbe speech sur l'impossibilité de déporter 12 millions d'immigrants. Vraiment, j'adore cette forme de débat.

20:51 : OK, Obama vient de passer en mode attaque. "You now have a clear position on this (les permis de conduire aux immigrants), but it took you a long time."

20:58 : Mon paté chinois est au four, finalement. À ce rythme, je devrais manger pendant la convention démocrate.

21:06 : Question Kennedy pour Clinton. Elle cite son appui de trois des enfants de Robert Kennedy - comme si "la fille d'un politicien décédé en 1968" avait autant d'impact que "le deuxième sénateur ayant le plus d'ancienneté, symbole du progressisme américain". Puis, elle patine.

21:08 : Voir Hillary Clinton tenter de diminuer l'importance des appuis officiels (tradition libre de endorsements), c'est un peu comme voir Sarkozy dénoncer l'impact du Paris Match.

21:11 : Question à Clinton : "How can you be an agent of change when you're part of one of the two families that ruled America for the last twenty years". Ouch.

21:20 : La façon dont obama attaque McCain continuellement - la troisième fois déjà ce soir - on dirait qu'il se prépare déjà pour l'élection générale. Tant mieux. Si McCain est le candidat républicain, il va être extrêmement difficile à battre.

21:24 : Deux dollars que Clinton ne répond pas directement à l'attaque d'Obama sur son vote en faveur de l'occupation de l'Irak.

21:26 : Je viens de me faire deux piastres.

21:33 : Le vote, encore. Toujours pas de trace d'une possible perte de deux dollars.

21:35 : "Knowing he was a megalomaniac, knowing he wanted to compete with Osama Bin Laden for attention, I think we had legitimate concerns" - Clinton. Elle s'enfonce dans ses explications, vraiment.

21:43 : Et le prix de la question la plus inutile de la soirée va à : Y a-t-il trop de sexe venant d'Hollywood ?

21:47 : Clinton a-t-elle seulement répondu directement à une seule question ce soir ?

21h51 : C'est fini. Pas de gagnant, vraiment, pas de perdant non plus. Selon moi, Clinton a perdu un peu plus de plumes, avec le bout sur l'Irak.

Sur ce, mon paté chinois était excellent, et je retourne faire quelque chose d'un peu moins geek.

Genre, jouer à Tetris sur Facebook.

Soupir.

Now I long for Yesterday

Je ne me souviens pas d'avoir lu un texte qui illustrait mieux les "lendemains qui déchantent" d'une campagne électorale que celui-ci.

I can remember sitting with Bill Bradley in his bare campaign office just after his withdrawal speech in 2000. Everyone was already gone except for a few loyal staff members and the last two Secret Service agents guarding the door. All the noise from all the rallies had subsided, and all that remained were a few empty cubicles and the occasional unanswered phone. I will never forget how one of the agents, checking his watch, offered the candidate a ride home before the final shift came to an end.

It’s not just the candidate, though, who suffers the trauma. For all the people who work on a campaign, who share cramped apartments with other true believers and keep most of their belongings in a car, the end really does feel like The End. I stood in the Ohio headquarters of America Coming Together, the massive Democratic voter turnout operation, as John Kerry and John Edwards gave their concession speech the day after the 2004 election. A smart young organizer was weeping on her boss’s shoulder. I knew that if she lived to be 90, no matter what else she did or how successfully, the memory of that moment would probably still feel like a kick in the gut.


Du jour au lendemain, passer de carburer au café, aux mises à jour de sites de nouvelles aux cinq minutes, aux gestions de crise continuelles, à l'excitation générale d'être continuellement en train de courir, passer de ce mode d'existence trépidant à la routine habituelle, ça fesse. Je n'ose même pas imaginer ajouter une défaite là-dessus.

Petit break d'hiver montréalais déprimant

Ça, ça me rappelle de sales bons souvenirs.

Mes pieds me démangent, cest temps-ci.

What Radio was for Rwanda

Triste.

It is one thing to broadcast subversive messages on Radio as was the case in Rwanda, and is alarmingly the case with some vernacular radio stations in Kenya.

It is an entirely different thing to send these messages to a carefully selected list of people on your contact list who will in turn send them on to their own select list of people so that the message spreads like a virus but catches only people who answer to certain ‘characteristics.’

It is more dangerous because there is more stealth to it. It is not done in the open, it is done in secret, making it harder to put an end to. In addition, the dissemination instrument is not situated in one central place that can be clamped down on easily. Rather, every mobile phone in this country is a potential dissemination instrument, making it nigh impossible to crackdown on the proliferators of these messages.

I’m very afraid that mobile phones will be for Kenya what Radio was for Rwanda. I really look forward to being proved wrong.


Si ça devait se poursuivre - et j'ai bien peur que ce soit le cas - quelqu'un sait s'il est possible d'avoir des avions qui brouillent les ondes cellulaires, comme ceux qui brouillent les ondes radios (et qu'on aurait du utiliser au Rwanda) ?