Saturday, November 10, 2007

Your daily dose of trivia!

En 2002, Saddam Hussein s'est soumis à un référendum. Les Irakiens devaient voter à savoir s'ils désiraient, oui ou non, conserver le sympathique dictateur à la tête du pays. (Le libellé exact était quelque chose du genre "Saddam Hussein a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste de l'Irak, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples..." Non, désolé, confusion.)

Bien qu'il soit virtuellement assuré de gagner- les électeurs votent devant des observateurs du parti baathiste, et doivent inscrire leurs noms sur les bulletins de vote - Saddam met tout de même sur pied une campagne électorale, histoire de gagner le coeur des Irakiens. Et quoi de mieux pour ce faire, qu'un refrain impossible à se sortir de la tête ? Chicago Tribune :

The nation's three television stations continually show clips of Hussein hugging women, kissing children, praying with men and waving to adoring crowds. In the background, the campaign song blares to the melody of Whitney Houston's hit "I Will Always Love You."


I Will Always Love You. Oui oui. Avoir été au courant, je vous jure que jamais je n'aurais marché contre la guerre en Irak - un président qui impose à son peuple d'écouter I Will Always Love You continuellement mérite d'être enlevé du pouvoir par tous les moyens possibles.

N'empêche que, évidemment, la version de Whitney Houston ne pouvait être utilisée, pour une panoplie de raisons allant de "une chanson thème en anglais serait un peu étrange" à "le gouvernement irakien n'est pas particulièrement favorable aux consommateurs de marijuana". Ce fut donc cette version, en arabe, qui jouait.

Je ne suis toujours pas familier avec l'arabe, mais je doute fortement que les paroles furent traduites intégralement. Surtout le premier paragraphe :

If I should stay,
I would only be in your way.
So I'll go, but I know
I'll think of you ev'ry step of the way.

Prophétique, diront certains.

1 comment:

Anonymous said...

Faudrait pas donner cette idée aux politiciens d'ici. Je frémis à l'idée de voir Dion tout sourire tapoter la tête d'enfant en panique (un tel sourire ne peut qu'être communicatif!) avec en background la danse des canards!