Si, le 3 novembre au soir, vous regardez, horrifié, dans mon salon, avec quelques bières dans le corps, les républicains vaincre l'impopularité incroyable de Bush et la guerre en Irak et emporter l'élection présidentielle, vous saurez quand tout cela a commencé. Janvier 2008. Et si vous cherchez quelqu'un à qui envoyer une lettre de remerciement, je vous suggère de l'envoyer à Little Rock, Arkansas.
Le clan Clinton s'est lancé dans la politique du pire, dans le négatif avant, dans la petite politique de bas étage, ils se sont tranformés en Karl Rove. Ils ont délibérément trompé le public sur la position de Barack Obama sur l'Irak. Ils ont tenté de "noircir" Obama, de détruire son message qui transcendait les races en le peinturant dans un coin comme un candidat noir, point. Ils ont joué sur la tension raciale entre les hispaniques et les afroaméricaines. Ils ont joué la carte du genre, présentant (faussement) Hillary comme désavantagée par son statut de femme. Ils ont tenté de faire annuler des lieux de caucus au Nevada où ils croyaient qu'Obama pouvait gagner - pire, ils ont triché de façon éhontée dans certains endroits. Pour poursuivre leur dynastie, pour garder le pouvoir, les Clinton ont fait fi de tout sens commun - et sont en train de diviser le parti de façon irréparable.
Pire : la plupart de cette campagne de salissage est le fruit de Bill Clinton, ancien président. Jamais un ancien président ne s'est mouillé de telle façon dans une lutte intestine - et jamais pour favoriser de façon aussi évidente ses propres intérêts. Obama doit maintenant affronter non seulement la machine Hillary, l'establishment du parti, les stratégistes de salle sombre qui ont façonné le robot Hillary à coup de focus groups et de sondages, mais aussi monsieur 42, un homme que j'aimais incroyablement, jusqu'à il y a quelques semaines.
Je ne cesse de voir sur des blogues américaines des démocrates, déçus, promettant de ne pas avoter pour Hillary si elle devait être la candidate démocrate, après tout.
Si elle gâchait cette occasion pour les démocrates, je promets que dans mon salon, le 3, je lâcherai quelques gros mots.
Monday, January 21, 2008
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