John McCain a choisi Sarah Palin. C'est un pari risqué - il perd l'argument de l'inexpérience d'Obama, et Biden va la dévorer en débat. Mais s'il a fait ce choix, c'est qu'il croit que la prochaine élections se jouera beaucoup plus sur la forme que le fond.
J'espère que l'histoire lui donnera tort.
Friday, August 29, 2008
Thursday, August 21, 2008
Ouh-ouh, the damage done...
(Courriel envoyé à Éric Caire, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, en réaction à cet article)
Monsieur,
La présente est pour vous aviser de mon consternement face à l'extrême faiblesse intellectuelle de votre réaction à la décision du ministre Bolduc de ne pas aller de l'avant pour l'ouverture d'une piquerie supervisée.
Loin de moi l'idée que vous auriez même pu approuver ce centre d'injection supervisé. Je comprends que malgré les nombreuses études qui ont prouvé l'efficacité de tels centres pour sauver des vies humaines, vous puissiez être en désaccord. Une position que je trouve déplorable, certes, mais dont je peux comprendre les fondements.
Non, ce que je trouve complètement aberrant, c'est votre commentaire sur les organismes communautaires qui distribuent des seringues. Allez, je cite La Presse :
"Dans le même esprit, M. Caire remet en question le travail des 787 organismes communautaires qui distribuent, chaque année, près d’un million et demi de seringues propres. « Les organismes qui distribuent du matériel ne font pas toujours le suivi de leur clientèle. On ne peut pas dire à ces gens-là (les toxicomanes) moi, je vais t’aider à te détruire. J’ai un problème avec ça », dit-il."
Parce que, c'est bien connu, contribuer à empêcher la propagation du sida et de l'hépatite C, c'est aider les gens à se détruire.
Peu importe qu'un dixième des nouveaux cas de VIH mondiaux soient dus au partage de seringues; peu importe que 68 % des utilisateurs de drogue par injection soient atteint de l'hépatite C selon Santé Publique Montréal.
Votre vision de la prévention est ancrée dans une vision extrêmement archaïque du problème de l'utilisation des drogues; c'est l'équivalent des bien penseurs qui refusaient des condoms dans les écoles sous prétexte qu'il s'agit d'un encouragement au sexe chez les jeunes.
Je ne suis ni utilisateur de drogue par intraveineuse, ni membre d'un quelconque groupe communautaire qui fait la distribution de seringues. Simplement un citoyen abasourdi de voir que le porte-parole en santé de l'ADQ met son idéologie pure et dure et ses préjugés avant les faits ou les études lorsqu'il prend une décision. Simplement un citoyen qui trouve ignoble l'idée que le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé croit que la vie d'un héroïnomane vaut moins que celle d'un simple citoyen.
Je n'habite pas La Peltrie, monsieur, et ne suit pas particulièrement sympathique à aucun autre parti provincial. Mais peu importe qui sera votre principal opposant aux prochaines élections, je me promets bien de tout faire en mon possible pour que vous soyez battu.
Monsieur,
La présente est pour vous aviser de mon consternement face à l'extrême faiblesse intellectuelle de votre réaction à la décision du ministre Bolduc de ne pas aller de l'avant pour l'ouverture d'une piquerie supervisée.
Loin de moi l'idée que vous auriez même pu approuver ce centre d'injection supervisé. Je comprends que malgré les nombreuses études qui ont prouvé l'efficacité de tels centres pour sauver des vies humaines, vous puissiez être en désaccord. Une position que je trouve déplorable, certes, mais dont je peux comprendre les fondements.
Non, ce que je trouve complètement aberrant, c'est votre commentaire sur les organismes communautaires qui distribuent des seringues. Allez, je cite La Presse :
"Dans le même esprit, M. Caire remet en question le travail des 787 organismes communautaires qui distribuent, chaque année, près d’un million et demi de seringues propres. « Les organismes qui distribuent du matériel ne font pas toujours le suivi de leur clientèle. On ne peut pas dire à ces gens-là (les toxicomanes) moi, je vais t’aider à te détruire. J’ai un problème avec ça », dit-il."
Parce que, c'est bien connu, contribuer à empêcher la propagation du sida et de l'hépatite C, c'est aider les gens à se détruire.
Peu importe qu'un dixième des nouveaux cas de VIH mondiaux soient dus au partage de seringues; peu importe que 68 % des utilisateurs de drogue par injection soient atteint de l'hépatite C selon Santé Publique Montréal.
Votre vision de la prévention est ancrée dans une vision extrêmement archaïque du problème de l'utilisation des drogues; c'est l'équivalent des bien penseurs qui refusaient des condoms dans les écoles sous prétexte qu'il s'agit d'un encouragement au sexe chez les jeunes.
Je ne suis ni utilisateur de drogue par intraveineuse, ni membre d'un quelconque groupe communautaire qui fait la distribution de seringues. Simplement un citoyen abasourdi de voir que le porte-parole en santé de l'ADQ met son idéologie pure et dure et ses préjugés avant les faits ou les études lorsqu'il prend une décision. Simplement un citoyen qui trouve ignoble l'idée que le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé croit que la vie d'un héroïnomane vaut moins que celle d'un simple citoyen.
Je n'habite pas La Peltrie, monsieur, et ne suit pas particulièrement sympathique à aucun autre parti provincial. Mais peu importe qui sera votre principal opposant aux prochaines élections, je me promets bien de tout faire en mon possible pour que vous soyez battu.
Bonne nouvelle, pas de nouvelles.
Ah les jeunes de nos jours, ça ne sait plus vivre, ça ne sait plus vivre, ça fait des fellations dans les toilettes à neuf ans et... Quoi ?:
Ce qui est fascinant, c'est que si le résultat était l'inverse, ce serait en première page, et non en page 12 du Journal de Montréal, et les Richard Martineau et Denis Lévesque de ce monde beurreraient autant que possible là-dessus. J'imagine que c'est vraiment plus le fun de créer des crises artificielles que d'informer convenablement.
De moins en moins d'adolescents canadiens seraient actifs sexuellement, et le recul serait encore plus marqué chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes, révèle une nouvelle étude.
En 2005, 43 pour cent des adolescents âgés entre 15 et 19 ans ont déclaré avoir eu des relations sexuelles au moins une fois, en baisse par rapport à 47 pour cent en 1996-1997, selon Statistique Canada.
Ce qui est fascinant, c'est que si le résultat était l'inverse, ce serait en première page, et non en page 12 du Journal de Montréal, et les Richard Martineau et Denis Lévesque de ce monde beurreraient autant que possible là-dessus. J'imagine que c'est vraiment plus le fun de créer des crises artificielles que d'informer convenablement.
Thursday, August 14, 2008
Pour-pour-pour-pour qu'on se cultive...
7 programmes en culture coupés en une semaine. Pendant les jeux Olympiques, pour que ça passe un peu par en-dessous. Wow. Si quelqu'un doutait encore qu'on avait élu un gouvernement républicain, la preuve est faite. C'était un vieux truc du sénateur Jesse Helms, entre autres : dénoncer l'art subversif et les radicaux.
Bien entendu le milieu culturel rue dans les brancards. Mais, malheureusement, personne ne s'organise pour attaquer directement le problème. C'est pourtant simple : trois élections partielles ont lieu présentement. Les conservateurs espèrent pouvoir l'emporter. Il suffirait, plutôt que de simplement crier au scandale ou d'écrire un éditorial enflammé, d'appeler un bureau de campagne, de leur signaler son opposition. Puis d'appeler l'autre. Et l'autre. Puis envoyer un courriel, ou créer un groupe facebook, et inciter tous ses amis à faire la même chose. Et leurs amis à eux. et les amis de ces amis. Que le milieu culturel québécois - ou mieux encore, canadien - inonde les trois bureaux conservateurs d'appels, les empêchant de fonctionner convenablement.
Si vous avez trente secondes et Google, c'est à portée de la main.
Bien entendu le milieu culturel rue dans les brancards. Mais, malheureusement, personne ne s'organise pour attaquer directement le problème. C'est pourtant simple : trois élections partielles ont lieu présentement. Les conservateurs espèrent pouvoir l'emporter. Il suffirait, plutôt que de simplement crier au scandale ou d'écrire un éditorial enflammé, d'appeler un bureau de campagne, de leur signaler son opposition. Puis d'appeler l'autre. Et l'autre. Puis envoyer un courriel, ou créer un groupe facebook, et inciter tous ses amis à faire la même chose. Et leurs amis à eux. et les amis de ces amis. Que le milieu culturel québécois - ou mieux encore, canadien - inonde les trois bureaux conservateurs d'appels, les empêchant de fonctionner convenablement.
Si vous avez trente secondes et Google, c'est à portée de la main.
Monday, August 11, 2008
Ou Brixton en 85
Je n'arrive pas à savoir ce qui me met le plus hors de moi.
TVA qui fait 15 minutes sur les émeutes en insistant presque uniquement sur la présence de plus de policiers ce soir, en ne cherchant absolument pas les causes réelles de l'émeute d'hier. Un simple problème de sécurité. Des bandits, des voyous. Madame Tétrault, à Blainville, n'ayez pas peur, il y a maintenant des policiers armés partout, partout, partout.
Ou Denis Coderre, qui déclare que c'était "un événement isolé et que Montréal-Nord était un havre de paix". Bout d'viarge, il faut que tu sois VRAIMENT déconnecté de ta circonscription pour penser que Montréal-Nord n'a aucun problème. C'est étonnant, avec des politiciens comme ça, que rien ne soit fait pour régler les problèmes avant la casse.
TVA qui fait 15 minutes sur les émeutes en insistant presque uniquement sur la présence de plus de policiers ce soir, en ne cherchant absolument pas les causes réelles de l'émeute d'hier. Un simple problème de sécurité. Des bandits, des voyous. Madame Tétrault, à Blainville, n'ayez pas peur, il y a maintenant des policiers armés partout, partout, partout.
Ou Denis Coderre, qui déclare que c'était "un événement isolé et que Montréal-Nord était un havre de paix". Bout d'viarge, il faut que tu sois VRAIMENT déconnecté de ta circonscription pour penser que Montréal-Nord n'a aucun problème. C'est étonnant, avec des politiciens comme ça, que rien ne soit fait pour régler les problèmes avant la casse.
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Quand Montréal se prend pour Newark, 1967
Des imbécilités comme ça, vous risquez d'en lire/entendre à la tonne au cours des prochains jours. Le Québec xénophobe se lèche les babines, et s'apprête à taper encore plus sur la caboche de quiconque n'est pas blanc, catholique, francophone hétérosexuel et aimant la viande rouge. Ceux qui n'aiment pas trop la police se lèchent les babines, trop heureux de pouvoir les peindre comme des brutes épaisses qui apportent plus de mal que de bien à la société.
Et on ne se penchera pas sur le fait qu'en tant que société, nous avons laissé de telles poches de mécontentement se créer. Que la ville de Montréal sous Gérald Tremblay est devenue une vulgaire administratrice de nids-de-poule et d'étendage de béton, abandonnant tout projet social et laissant de côté des quartiers entiers, rongés par la pauvreté et le crime organisé. Que la formation des policiers est plus axée sur "Finir dix longueurs de piscines dans le temps requis" que sur le jugement, ou la compréhension d'autres cultures. Qu'en concentrant toutes les énergies policières sur les motards, on a laissé des gangs de rue, des petits toughs dont les seuls principes se monnaient, peindre des secteurs entiers de la ville en rouge ou en bleu. Que les politiciens locaux ont mis l'accent sur leur réélection constante, ou sur la course au micro le plus proche - c'est la circonscription de Denis Coderre - plutôt que sur l'amélioration des conditions de vie de leurs électeurs. Que le Québec a le pire écart de taux de chômage entre minorités visibles et population blanche du Canada - deux fois le taux moyen des États-Unis (seuls trois États américains ont un pire résultat que le Québec).
Vive les dialogues de sourds.
Et on ne se penchera pas sur le fait qu'en tant que société, nous avons laissé de telles poches de mécontentement se créer. Que la ville de Montréal sous Gérald Tremblay est devenue une vulgaire administratrice de nids-de-poule et d'étendage de béton, abandonnant tout projet social et laissant de côté des quartiers entiers, rongés par la pauvreté et le crime organisé. Que la formation des policiers est plus axée sur "Finir dix longueurs de piscines dans le temps requis" que sur le jugement, ou la compréhension d'autres cultures. Qu'en concentrant toutes les énergies policières sur les motards, on a laissé des gangs de rue, des petits toughs dont les seuls principes se monnaient, peindre des secteurs entiers de la ville en rouge ou en bleu. Que les politiciens locaux ont mis l'accent sur leur réélection constante, ou sur la course au micro le plus proche - c'est la circonscription de Denis Coderre - plutôt que sur l'amélioration des conditions de vie de leurs électeurs. Que le Québec a le pire écart de taux de chômage entre minorités visibles et population blanche du Canada - deux fois le taux moyen des États-Unis (seuls trois États américains ont un pire résultat que le Québec).
Vive les dialogues de sourds.
Tuesday, August 05, 2008
Éric Salvail tant qu'à y être
Ce matin sur la couverture de La Presse : "Une troisième Virginie dans Virginie". Juste à côté : "Fabienne Larouche en lice pour le Bye Bye 2008".
Je suis soudainement pris d'une folle envie de me planifier dès maintenant un party de nouvel an loin, très loin d'un téléviseur.
Je suis soudainement pris d'une folle envie de me planifier dès maintenant un party de nouvel an loin, très loin d'un téléviseur.
Tuesday, July 29, 2008
You like ice cream ? Vote republican.
Les Républicains ont l'heureuse habitude d'utiliser des citations d'Obama contre lui. Dont cette ligne, trouvée, sur un quelconque truc Facebook :
Ils devraient faire un spot télé avec ça.
(Famille heureuse dans une mini-van. Trois enfants, dont une jeune asiatique, en habits de soccer.)
NARRATEUR - You got to bring your children to their latest soccer game.
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't drive our SUVs - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - But Barack Obama doesn't want you to do it.
(Plan d'une famille afro-américaine suant à grosses gouttes)
NARRATEUR - Weather's hot ? Forget about comfort with...
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't keep our homes at 72 degrees at all time - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - ...Obama as president.
(Plan d'une famille joyeuse et multiculturelle qui mange de la crème glacée)
NARRATEUR - You could forget it by having ice cream, but Barack Obama...
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't eat as much as we want - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - ...Doesn't want you to eat enough.
(Plan de la boule de crème glacée d'une petite fille qui tombe. Elle pleure.)
NARRATEUR - Barack Hussein Obama. Against soccer games. Against Comfort. Against Ice Cream.
(Paid for by the Republican National Commitee)
We can’t drive our SUVs and eat as much as we want and keep our homes on 72 degrees at all times…and then just expect that other countries are going to say OK. That’s not leadership. That’s not going to happen.
Ils devraient faire un spot télé avec ça.
(Famille heureuse dans une mini-van. Trois enfants, dont une jeune asiatique, en habits de soccer.)
NARRATEUR - You got to bring your children to their latest soccer game.
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't drive our SUVs - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - But Barack Obama doesn't want you to do it.
(Plan d'une famille afro-américaine suant à grosses gouttes)
NARRATEUR - Weather's hot ? Forget about comfort with...
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't keep our homes at 72 degrees at all time - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - ...Obama as president.
(Plan d'une famille joyeuse et multiculturelle qui mange de la crème glacée)
NARRATEUR - You could forget it by having ice cream, but Barack Obama...
(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't eat as much as we want - B. Hussein Obama")
NARRATEUR - ...Doesn't want you to eat enough.
(Plan de la boule de crème glacée d'une petite fille qui tombe. Elle pleure.)
NARRATEUR - Barack Hussein Obama. Against soccer games. Against Comfort. Against Ice Cream.
(Paid for by the Republican National Commitee)
Saturday, July 26, 2008
En réponse à Jeanne
Des enfants, ils en meurent de chaque côté des murs, il y a seulement la différence de l’arme pour les abattre.
C'est là-dessus qu'on diffère. La principale distinction entre Israel et une certaine frange radicale palestinienne n'est pas l'arme, mais l'intention. Je trouve le mur tout aussi déplorable que toi Jeanne, sauf qu'il reste qu'il a été construit avec des objectifs de sécurité, et non pas avec le but de délibérément assassiner des innocents. Je ne veux pas diminuer en rien les sévices que subissent la population palestinienne en raison du mur, mais ceux-ci sont les effets connexes du mur, pas leur objectif principal. Il s'agit d'une horrible décision de politique publique, décision qui entraîne des conséquences catastrophiques, mais une décision qui a été prise avec un objectif défendable à la base, celui de protéger la population israélienne contre de futurs attentats.
En contrepartie, l'exemple que je donnais, celui de Samir Kuntar, était celui d'un assassin ayant de sang froid abattu des civils, de quelqu'un qui a tué une fillette à coups de crosse de carabine et qui est maintenant considéré comme un héros pour cet acte. Un meurtrier en bonne et due forme.
Toute la différence est dans l'intention : si Kuntar avait une claire intention de tuer des civils, tout comme les autres terroristes qui l'ont précédé et suivi, ce n'est pas le cas de ceux qui ont construit le mur. Et aucune commémoration nationale ne célèbre le mur et ses conséquences néfastes; Kuntar, lui, a eu droit à une journée de célébration nationale au Liban pour sa libération.
Il est important de s'opposer au mur autant que possible; mais le mettre sur un pied d'égalité avec des assassins, non.
Monday, July 21, 2008
Ça bat si facilement Dora l'exploratrice
Avant de répondre plus longuement à Jeanne, quelque chose qui, au moins, va faire l'unanimité : Feist et Sesame Street.
I guess there's just a meanness in this world...
RealClearPolitics :
Et qui était ce Kuntar, curieux copains ?
Une journée de célébration nationale pour la libération de quelqu'un qui a de sang froid assassiné un enfant de 4 ans.
Et que fera-t-il maintenant ? Selon France24 :
Apparemment, avant sa mort, John Wayne Gacy était en négociation pour se présenter dans une circonscription de Beirut Ouest.
C'est là la principale différence, je crois, entre Israel et ses adversaires présents, le Hamas et le Hezbollah : si les frappes israéliennes frappent (trop) souvent des civils, elles ne sont toutefois jamais sciemment dirigées contre eux, mais contre des membres de groupes armées. De l'autre côté, tout israélien est un ennemi à abattre, fillette de quatre ans incluse.
This week, Kuntar, dressed in fatigues and sporting a Hitlerian mustache and haircut, walked down a red carpet arrayed for him in Beirut. The government closed all offices and declared a national day of celebration. Tens of thousands of Lebanese cheered, waved flags, threw confetti, and set off fireworks as Hezbollah staged a rally to celebrate their "victory" over Israel. Mahmoud Abbas,he "moderate" leader of the Palestinian Authority, sent "blessings to Samir Kuntar's family." PA spokesman Ahmad Abdul Rahman sent "warm blessings to Hezbollah ... on the return of the heroes of freedom ... headed by the great Samir Kuntar."
Et qui était ce Kuntar, curieux copains ?
In 1979, as a 16-year-old, he and four others had traveled to northern Israel by boat from Lebanon and come ashore in the seaside town of Nahariya. At midnight, Smadar Haran recalled, they burst into her apartment building. Peering out to see what the noise was, Smadar, mother of two, slammed shut her apartment door when she saw the terrorists -- but too late. Kuntar had glimpsed her. Her husband, Danny, helped Smadar and their younger daughter, 2-year-old Yael, to squeeze into a crawl space above the bedroom.(...)As police began to arrive, Kuntar and the others dragged Danny and 4-year-old Einat down to the beach. With Einat watching, Kuntar shot Danny in the head and then threw his body into the surf. Kuntar then repeatedly smashed Einat's head against a rock with his rifle butt, killing her, too.
Une journée de célébration nationale pour la libération de quelqu'un qui a de sang froid assassiné un enfant de 4 ans.
Et que fera-t-il maintenant ? Selon France24 :
Au Liban, même si l’on considère qu’il est encore tôt de parler d’avenir politique tant que Kantar n’est pas rentré au pays, nombreux sont ceux qui le voient déjà en parlementaire ou en figure de proue de l’opposition.(...)Selon Sayyed Franjieh, analyste politique à Beyrouth, "il ne serait pas étonnant de retrouver Kantar, en tant que candidat druze, sur la liste de l’opposition dans la circonscription de Baabda". Cette circonscription du Mont-Liban compte, en effet, un important électorat chiite pro-Hezbollah ainsi que de nombreux chrétiens partisans du général Aoun, tous deux piliers de l’opposition.
Apparemment, avant sa mort, John Wayne Gacy était en négociation pour se présenter dans une circonscription de Beirut Ouest.
C'est là la principale différence, je crois, entre Israel et ses adversaires présents, le Hamas et le Hezbollah : si les frappes israéliennes frappent (trop) souvent des civils, elles ne sont toutefois jamais sciemment dirigées contre eux, mais contre des membres de groupes armées. De l'autre côté, tout israélien est un ennemi à abattre, fillette de quatre ans incluse.
Wednesday, July 16, 2008
Du département des nouvelles plus importantes que la couverture médiatique peut laisser croire
Dennis Ross conseillera Barack Obama sur le Moyen-Orient. Yé.
Saturday, July 05, 2008
C'est M. Cola qui m'a donné ce truc
Un bon truc pour avoir l'air crédible : ne pas parler de l'entreprise d'armement Lockheed Martin comme étant "M. Martin". Surtout pas lorsque vous travaillez pour la Presse Canadienne.
Friday, July 04, 2008
Petit message aux gens de Québec.
Désolé de briser le beau love-in de la ville de Québec qui déferle sur nous depuis quelques jours, mais j'ai un léger conseil pour les gens de Québec.
Félicitations, vous avez Paul McCartney en concert. Bravo. Mais vous voulez que ça arrive de nouveau, des grands spectacles comme ça ? Quand il y a un sondage pour demander quelle chanson vous voulez entendre au spectacle, faîtes un choix sensé. Pas Ob-la-di, ob-la-da, qui est apparemment votre premier choix.
Ob-La-Di, Ob-La-Da. La chanson qui pue la fausse harmonie, la chanson sans aucune imagination, le point sombre de l'album blanc, la chanson numéro 48 des cinquante pires chansons selon le magazine Blender, une chanson que John Lennon a qualifié de "Paul granny shit".
Merci.
Félicitations, vous avez Paul McCartney en concert. Bravo. Mais vous voulez que ça arrive de nouveau, des grands spectacles comme ça ? Quand il y a un sondage pour demander quelle chanson vous voulez entendre au spectacle, faîtes un choix sensé. Pas Ob-la-di, ob-la-da, qui est apparemment votre premier choix.
Ob-La-Di, Ob-La-Da. La chanson qui pue la fausse harmonie, la chanson sans aucune imagination, le point sombre de l'album blanc, la chanson numéro 48 des cinquante pires chansons selon le magazine Blender, une chanson que John Lennon a qualifié de "Paul granny shit".
Merci.
Thursday, July 03, 2008
Dumber by the dozen
Hier soir, télévision post-déménagement. Un mauvais film - Mighty Joe Young, si je ne m'abuse, un gros gorille qui agit en humain ou un truc du genre. Trop fatigué pour même changer de poste.
Les pubs commencent, et entre deux blondes permanentées qui m'invitent à jaser "avec les célibataires le plus branchés en ville", une pub de bière. De Coors Light, en fait - la bière de ceux qui ont un jour décidé que le goût était un sens tellement surévalué.
Imaginez-vous, ce dit breuvage de médiocre qualité s'est muni de nouveau gadget promotionnel - la fraîcheur garantie. Si ta bière est froide, la montagne sur l'étiquette change de couleur! Wow!
Merci, Coors Light. C'était tellement compliqué de TOUCHER LA BOUTEILLE, hein.
Les pubs commencent, et entre deux blondes permanentées qui m'invitent à jaser "avec les célibataires le plus branchés en ville", une pub de bière. De Coors Light, en fait - la bière de ceux qui ont un jour décidé que le goût était un sens tellement surévalué.
Imaginez-vous, ce dit breuvage de médiocre qualité s'est muni de nouveau gadget promotionnel - la fraîcheur garantie. Si ta bière est froide, la montagne sur l'étiquette change de couleur! Wow!
Merci, Coors Light. C'était tellement compliqué de TOUCHER LA BOUTEILLE, hein.
Monday, June 30, 2008
Juste au cas où vous pensiez que c'était derrière nous...
J'ai le goût de vomir.
“She's (Kathleen Sebelius) a bit older than Obama, but not old enough to be maternal. And she is quite attractive. They'd look too much like a couple together. [Putting her on the ticket] would risk evoking on a subconscious level every American trope about miscegenation — a recurrent, threatening theme throughout our cultural and political history. Every time they smile at each other, it will be triggered … And that's exactly the kind of anxiety you do not want to raise in white working-class men — the fear that this handsome, charismatic black guy is after their women.”
Saturday, June 28, 2008
Ça ne s'invente pas.
Un amendement constitutionnel visant à empêcher les États (ou villes) des États-Unis d'accepter les mariages homosexuels est présentement devant le Sénat. "Défendre le mariage", clament ses partisans.
Deux des dix principaux promoteurs de cette loi, sont David Vitter, sénateur de la Louisiane accusé d'Avoir utilisé les services de prostitués, et Larry Criag, le sénateur de l'Idaho qui s'est fait coincé l'an dernier à demander des faveurs sexuelles dans une toilette d'aéroport.
Voilà. Des fois, ce n'est même pas nécessaire de puncher.
Deux des dix principaux promoteurs de cette loi, sont David Vitter, sénateur de la Louisiane accusé d'Avoir utilisé les services de prostitués, et Larry Criag, le sénateur de l'Idaho qui s'est fait coincé l'an dernier à demander des faveurs sexuelles dans une toilette d'aéroport.
Voilà. Des fois, ce n'est même pas nécessaire de puncher.
Thursday, June 12, 2008
Maxime Bernier n'aurait jamais fait ça
C'est facile, si près des Républicains et des RépublicainsliteduNord, d'oublier qu'il est possible d'être un politicien de droite, et tout de même infiniment respectable; de croire assez en des principes conservateurs pour se battre pour les libertés individuels, coûte que coûte. C'est ce qui rend la démission du porte-parole officiel en terme d'habitation en Grande-Bretagne, David Davis, d'autant plus frappant :
Il se représente pour son propre siège, est en fait une "single-issue election" sur le sujet des restrictions des libertés individuels.
Z'imaginez un des Républicains porter sa croyance en le "petit gouvernement" plus qu'en macaron, et faire cela aux États-Unis ?
David Davis, a right-winger and one of the Tories' political heavyweights, stunned Westminster by announcing he was quitting as both an MP and Shadow Home Secretary to fight against the Government's "strangulation" of British freedoms. Mr Davis, who lost the 2005 Tory leadership contest to David Cameron, has been the driving force behind Tory opposition to Gordon Brown's plans to extend detention without charge for terrorist suspects from 28 to 42 days.
Il se représente pour son propre siège, est en fait une "single-issue election" sur le sujet des restrictions des libertés individuels.
Z'imaginez un des Républicains porter sa croyance en le "petit gouvernement" plus qu'en macaron, et faire cela aux États-Unis ?
Wednesday, June 11, 2008
La définition d''entitlement
Belle sortie de Clinton, avec bien de la classe, tout se passe bien, non ?
Parce que c'est bien connu, les femmes DOIVENT appuyer une autre femme si elle se présente, peu importe la qualité respective des candidats ou la différence de leurs positions. L'appartenance identitaire d'abord et avant tout.
En suivant donc la même logique, je vous annonce que j'appuie désormais le parti libéral du Québec. Un frisé se doit d'appuyer ses semblables.
Solidaires nous l'emporterons!
“I won’t forget these people,” said Susie Tompkins Buell.(...) When asked to name “these people,” Ms. Buell specifies “all the women who sold out Hillary.” She declined to volunteer names on her list but answered “all of the above” when read a roster of prominent women supporting Mr. Obama that includes Senator Amy Klobuchar of Minnesota, Gov. Janet Napolitano of Arizona and Gov. Kathleen Sebelius of Kansas.
Parce que c'est bien connu, les femmes DOIVENT appuyer une autre femme si elle se présente, peu importe la qualité respective des candidats ou la différence de leurs positions. L'appartenance identitaire d'abord et avant tout.
En suivant donc la même logique, je vous annonce que j'appuie désormais le parti libéral du Québec. Un frisé se doit d'appuyer ses semblables.
Solidaires nous l'emporterons!
I Hope I Die Before I Get Old
Une histoire de Slate aujourd'hui, belle, touchante, triste, et qui va arriver de plus en plus souvent avec le vieillissement de la population. C'est la version 2008 des amants tragiquement séparés.
Un homme de 95 ans et une femme de 82 ans, tous deux atteints de démence, qui tombent amoureux, et sont séparés par le fils de l'homme, pour avoir commis tout un affront : celui d'avoir des relations sexuelles.
Le fils a fini par déménager son père, sans même le prévenir, sans même leur donner la chance de se dire au revoir. Je suis peut-être dans une journée fleur bleue, mais ça me brise le coeur.
Pensez-y : vous avez près d'un siècle, vous êtes au crépuscule de votre existence, perdant lentement vos esprits, et tout à coup, une petite flamme renaît. Vous vous redécouvrez une jeunesse inespérée. Vous remplacez les séances de bingo, de chaise berçante ou des Feux de l'amour par des parties de fesse. Vous ajoutez un peu de bonheur à vos derniers jours. Et on vous arrache tout ça, pour un stupide tabou, celui de la sexualité au troisième âge. Ridicule.
Vieillir est déjà bien trop triste pour se priver des plaisirs de la vie.
Un homme de 95 ans et une femme de 82 ans, tous deux atteints de démence, qui tombent amoureux, et sont séparés par le fils de l'homme, pour avoir commis tout un affront : celui d'avoir des relations sexuelles.
Before Dorothy came along, the manager said, Bob was really kind of a player and had all the women vying to sit with him on the porch. But with Dorothy, she said, "it was love." One day, the staff noticed that they were sitting together, then before long they were taking all their meals together, and over a matter of weeks, it became constant. Whenever Bob caught sight of Dorothy, he lit up "like a young stud seeing his lady for the first time." Even at 95, he'd pop out of his chair and straighten his clothes when she walked into the room. She would sit, and then he would sit. And both of them began taking far greater pride in their appearance; Dorothy went from wearing the same ratty yellow dress all the time to appearing for breakfast every morning in a different outfit, accessorized with pearls and hair combs.
Soon the relationship became sexual. At first, Dorothy's daughter and the facility manager doubted Dorothy's vivid accounts of having intercourse with Bob. But aides noticed that Bob became visibly aroused when he kissed Dorothy good night—and saw that he didn't want to leave her at her door anymore, either. (...) His overnight nurse was an obstacle to sleepovers, but the couple started spending time alone in their apartments during the day. When Bob's son became aware of these trysts, he tried to put a stop to them—in the manager's view because the son felt that old people "should be old and rock in the chair."
Le fils a fini par déménager son père, sans même le prévenir, sans même leur donner la chance de se dire au revoir. Je suis peut-être dans une journée fleur bleue, mais ça me brise le coeur.
Pensez-y : vous avez près d'un siècle, vous êtes au crépuscule de votre existence, perdant lentement vos esprits, et tout à coup, une petite flamme renaît. Vous vous redécouvrez une jeunesse inespérée. Vous remplacez les séances de bingo, de chaise berçante ou des Feux de l'amour par des parties de fesse. Vous ajoutez un peu de bonheur à vos derniers jours. Et on vous arrache tout ça, pour un stupide tabou, celui de la sexualité au troisième âge. Ridicule.
Vieillir est déjà bien trop triste pour se priver des plaisirs de la vie.
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