"Ça vote comment, un fédéraliste de gauche ?" que me demandait récemment l'ami (et commentateur chevronné de mes écrits) Jean-Daniel. La réponse est, eh ben euh. Avec aucune résidence officielle, ni affinité particulière avec aucun parti, avec aucun chef - ni candidat rimouskois - ne faisant frémir mon esprit, mettons que ça va mal. Je suis, ô stupeur, indécis. Fourré, diraient certains. Si l'élection devait avoir lieu demain, je serais mécontent de mon vote, peu importe qui l'aurait. Alors, je suis en mode "convainquez-moi". Je vais écouter le débat, tenter de jaser avec certains candidats. Me laisser séduire, quoi.
Québec Solidaire aurait pu facilement avoir mon vote dans la poche; à l'époque de la tournée d'Option Citoyenne, j'avais adoré le discours de Francoise David. Mais elle s'est démodérée, a laissé du jus à Amir Khadir et à ses idioties de théories de conspiration, et semble, du moins d'un point de vue externe, s'être empêtrée dans les chicanes internes (vive la gauche!). Ajoutez une candidate peu excitante ici, et ça donne un "ouan..." bien mérité. Premier choix pour l'instant, par dépit.
L'agriculture est une question sociale importante, très importante. Les agriculteurs s'en préoccupent particulièrement. Y a-t-il pour autant un parti agricole ? Non. Ils ont compris que ce ne serait que se cantonner dans un rôle tertiaire, et qu'il était nécessaire de lutter pour d'autres causes également, bref, de ne pas se limiter à une seule question. Les environnementalistes devront le comprendre aussi un jour - le parti Vert, non merci.
J'aime pas André Boisclair. J'ai passé la chefferie toute entière à prévenir des copains du désastre qu'il serait. Avec raison, apparemment. Il est poche, et dirige une équipe terrible ( Irwin Pelletier ?!? On parle d'un frickin' comté sur, et tout ce que tu trouves comme candidat, c'est un vieux comptable plate ?!?). Et je suis fédéraliste. Mais idéologiquement, je reste plus près de la plupart des positions péquistes que de celles des autres partis - et mes attentes pour Boisclair frolent le zéro absolu, il pourra donc me surprendre assez facilement. Plus, avec lui comme premier ministre, je gagnerais assurément mon référendum. On verra.
J'ai grêvé contre Charest. J'ai hurlé contre Charest. J'ai détesté, méprisé, vilipendé Charest. Je déteste le gouvernement des quatre dernières années, et j'adorerais, vraiment, le voir perdre et humer une démission de Charest, histoire de ramener le Parti Libéral où il doit être, où il fut par le passé. Alors, malgré des candidats assez solides (Yves Bolduc ferait un ministre de la santé génial, encore plus que Couillard), il en faudrait énormément pour me faire plier. Genre, un traumatisme cranien.
Et l'ADQ... c't'assez clair, mettons. Juste mentionner que leur balloune est gonflée artificiellement par les médias (on parle "d'une première course à trois", alors que les sondages les donnent à 18 %, soit EXACTEMENT où ils étaient aux dernières élections, avec, hum, cinq députés comme résultat, si près du pouvoir!). Et qu'avec les accomodements raisonnables à seulement 5 % selon un sondage La Presse demandant l'enjeu principal des élections (ces chiffres là m'ont redonné un sourire incroyable), elle risque de se vider ô combien rapidement. L'ADQ ne passera pas les dix députés, et Dumont pourrait perdre son siège au profit de Jean d'Amour.
À suivre, donc.
Saturday, February 24, 2007
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2 comments:
Tsé dans le RDC, lorsqu’on est pris avec une telle crise, ont vote Vert. Heureusement je me suis trouver un appartement dans la basse-ville d’Ottawa au lieu de Gatineau (c’était aussi plus pratique de ne pas devoir changer mes cartes... etc.) et mes choix sont très évidents (Rouge, Bleu, ORANGE.)
La vrai plainte pour les gens de la gauche d’ici est que les campagnes électorale on la tendance d’être pourri. En 2003, la devise du NPD ontarien étais « le pouvoir des citoyens » (anglais « publicpower ») et en 2007 « Mettez-vous à l’orange ! » (« don’t get mad – get orange! » ).
C’est dommage jusqu'à quel point la question nationale nie un vrai débat politique. C’est aussi évident jusqu'à quel point les politiques québécois sont vraiment beaucoup plus de droit comparer à ce qui est présenter Anglo-Ontariens de gauche.
Bonne chance Chris, c’est une élection au quel j’ai aucun envi de voter.
...T-C was here.
Dans le fond, quoi de mieux que la bonne vieille monarchie? Machiavel l'avait, Louis XVI non... ça prend seulement un roi qui met pas son pied pour que s'écroule tout le système, ah la la.
>;)
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