Saturday, May 19, 2007

Simplicité volontaire

J'suis peut-être trop cynique, ou juste trop réaliste. Discussion entre l'auteur de ces lignes et son boss, entre deux makis aux crevettes :

BOSS- Moi j'suis contre la religion. Y a deux choses qui ont créé toutes les guerres selon moi : la religion, ert l'argent. J'abolirais les deux.
BLOGUEUR -Hum... OK pour la religion, mais l'argent, aussi imparfait puisse-t-il être (NDLR : OK, je l'ai sans doute moins bien formulé que ça quand c'est arrivé), est pas mal le meilleur système qu'on peut utiliser quand t'arrives dans une société complexe.
BOSS- Tu veux dire ?
BLOGUEUR- Ben, si t'as pas d'argent, t'as du troc. T'échanges combien de makis pour une chemise ? Le scénariste de films, il échange quoi pour avoir du fromage ? T'échanges combien de vache pour une session d'université ?
BOSS- Si y avait pas d'argent, on aurait pas besoin de tout ça. On pratiquerait l'auto-suffisance.

Il est à mentionner que mon boss a un char avec des mags et système de son dispendieux. Pas moi. J'ai un vélo à dix dollars. Il a un équipement de hockey dernier cri, pas moi. Il court les cinq à sept pour payer des drinks aux jolies demoiselles, pas moi. OK, pu moi. Il désire se payer l'an prochain un voyage dans le sud, semaine tout inclus, pas moi. Il a une casquette et des jeans de marque, pas moi. Bref, il transpire la simplicité volontaire.

J'suis peut-être trop cynique, ou juste trop réaliste.

6 comments:

Anonymous said...

Les nationalismes aussi ont amené des guerres, les plus meurtrières en plus.

Et pour ton boss, bah, Karl Marx était un bourgeois qui n'avait jamais travaillé de sa vie :p

Anonymous said...

Nationalisme, religion, idéologie. Qu'ont-ils en commun?

Ce sont des boucs émissaires.

La très, très vaste majorité des guerres sont causées par des conflits de ressource. On tape sur l'autre parce qu'on crève de faim pendant que lui mange bien, pas parce que son nez est différent.

Le nationalisme, la religion et l'idéologie sont des instruments de recrutement (extrêmement efficaces) qui redorent le blason de quelque chose d'assez dégueulasse (la guerre). On a l'air moins superficiel et plus intelligent si on fait la guerre ''pour la Patrie!'' que ''pour des terres cultivables qui serviront a nourrir nos animaux d'élevage'' (ou, de nos jours, ''pour le pétrole''... ou, plus précisément, ''pour le droit de faire le commerce du pétrole avec certains avantages qui ne s'obtiennent pas nécessairement par la diplomatie'').

Cependant, c'est vrai que parfois, ces trois facteurs sont les véritables sources des conflits... mais j'argumenterais, avec quelques preuves a l'appui, que dans la vaste majorité des conflits, le problème de base est lié au partage inégal des ressources entre les différents antagonistes.

Anonymous said...

Trop cynique, trop réaliste....ou peut-être tout simplement trop chiâleux.

Je ne sais pas mais, dans une optique un peu plus optimiste, une réflexion de ce genre de la part de cet individu pourrait même être grandement bienvenue !

Anonymous said...

Bien en général, les boucs émissaires comme le nationalisme, la religion ou l'idéologie sont tellement ancrés dans la pensée des "guerriers" qu'ils leur font perdre de vue l'objectif véritable de la guerre, qui serait... une redistribution des richesses? Enfin bref, je pense pas que le fondamentaliste avec une strap-on bomb aie une perspective marxiste de son geste quand il appuie sur le bouton rouge dans un autobus.

(Think of the children... NOT!)

Anonymous said...

Mais le fondamentaliste qui se fait sauter dans un autobus a été *RECRUTÉ* par la religion. Qu'Israel laisse les palestiniens manger à leur faim et rêver d'un avenir pour leurs enfants, et les attentats suicides diminueront bien plus drastiquement qu'à coup de frappes militaires.

Et la "redistribution" des richesses est plutôt une appropriation, ou, très souvent, une "réappropriation" suite à une désappropriation, ou une réappropriation suite à une désappropriation suite à une appropriation... etc.

Ça devient de plus en plus difficile de savoir précisément qui, le premier, a commencé à taper sur l'autre quand, et pourquoi. Prendre la terre de l'autre s'efface progressivement et laisse de plus en plus de place au conflit d'idées.

Anthony said...

sounds like jealousy to me chris

:P