Si vous êtes de Québec Solidaire, vous pleurez à chaudes larmes. Avec un chef péquiste pas du tout à gauche, vous n'avez même pas 4 %. Vous terminez, malgré des candidats connus, derrière les Verts et leurs équipes de sympathiques étudiants en sciences humaines. Même si le système européen était appliqué ici, vous n'auriez aucun siège, parce que le minimum, c'est 5 %. Francoise David s'est fait péter la gueule dans Gouin. Vous allez sans doute passer les quatre prochaines années à débattre à savoir "Sommes-nous trop à gauche, pas assez à gauche ?" en brassant votre café avec un linguine. Et Khadir a pris votre seul temps en direct de l'année pour lire de la poésie. Bonnes chicanes internes. Yee-pee.
Si vous êtes du PQ, vous vous mouchez dans un fleurdelysé de seconde main. Vous aviez le gouvernement le plus impopulaire de l'histoire, et une victoire assurée, vous l'avez transformé en la pire élection de votre histoire. La pire, vraiment. Vous vous consolez en énumérant les nouveaux députés géniaux que vous avez gagné, Alexis Wawanoloath en tête. Mais il reste que vous vous êtes plantés royalement. Et que votre chef est apparemment plus con que Paul Martin, qui, lui, avait compris que s'accrocher inutilement c'est stupide. Bonne chefferie. Et yee-pee.
Si vous êtes du PLQ, vous êtes déshydratés d'avoir trop pleuré. Non mais! Vous pensiez surfer sur la haine envers Boisclair, sur les chèques de Stephen. Mais non! Vous vous êtes laborieusement effondrés, votre chef perdant presque son siège. Et le pire est à venir : gouverner avec aucune marge de manoeuvre. Former un cabinet avec presqu'aucun député francophone. Et tenter de gagner du terrain ainsi. Ah, et vous aussi, c'est votre pire élection depuis... hum... 1976 ? Bâtard! Bonne chefferie, ou bonne chute aux enfers. Et yee-pee.
Si vous avez voté ADQ, vous souriez peut-être, mais qu'est-ce que vous faîtes sur ce blogue, bâtisse ? Enweye, déguédine! Et avant de partir : je vais vous attendre au tournant. Si mon pack-sack doit rester au garde-robe, sachez que chaque minute de mon existence en sera une que vous regretterez.
D'ici là, Un jour en France jouera haut et fort ici, chaque jour.
On devra encore imprimer le rêve de l'égalité
On n'devra jamais supprimer celui de la fraternité
Restent des pointillés...
6 comments:
À chaque fois que la situation empire, on se rabat sur une solution de rechange qui se veut notre dernier espoir... pourquoi est-ce qu'il faut que mon "dernier espoir", ce soit que Boisclair se fasse mettre dehors? Je parie qu'on pourrait le remplacer avec quelqu'un de pire, par ailleurs.
Sur une note plus positive, je sais pas exactement ce que ça veut dire en termes concrets, mais ça m'a fait un petit velours quand mon père a exprimé son admiration pour Amir Khadir et le fait qu'il aurait dû avoir une tribune plus étendue (et pas pour la soi-disant poésie...).
Cher ami.. je comprends ton "scepticism" (insight de têtes à claques)... Il faudra s'y faire et ça permettra, dans un cours laps de temps soites (car il y aura réélection dans pas très long à mon avis - 2 ans max), d'avoir de la franche discussion et des effaces à se "pitcher" à l'Assemblée Nationale!!
Je suis quand même content du progrès de Qc Solidaire (parti que j'ai hésité longtemps avec le PQ pour mon vote d'hier)... Amir Khadir est un compatriote (québeco-iranien), connu de ma famille, connu du public de plus en plus et qui a une tête sur les épaules... Françoise David aurait pu faire mieux certes, mais le gain de 3 % de QS n'est pas à négliger!
Mon coeur rimouskois a encore pris le dessus pour une 3e fois.. et j'ai voté bleu encore ... faut croire que quand Riki est PQ, je suis aussi PQ (même dans mon compté de Louis-Hébert à Ste-Foy où le sympathique et ministre des ressources naturelles et de la capitale Nationale, Sam Hamad a passé --- et de justesse en plus sur l'ADQuiste Nobert).. ouf!!! J'aurais pleuré sinon!!!
Le Qc a parlé, il veut de l'action pour ne pas reprendre bêtement le slogan de Mario Dumont!
Le P
Ladies and Gentlemen, the left has left the building.
Après la montée des conservateurs au fédéral, on croyait tous que c'était un vote de sanction contre les libéraux, les commandites et Paul Martin. Toutefois, avec l'assemblée nationale se compose à 71% de députés franchement de droite, les autres étant ralliés derrière un chef fragile et un peu plus centriste, mais droitiste quand même.
On a assisté en direct à la dérive du Québec vers la droite. Qui l'avait vu venir? Pas moi. Pas du tout. Le second mandat du PLQ et la montée de l'ADQ (qui devient désormais un parti crédible, une option viable pour ceux qui envisagent de voter pour le pouvoir aux prochaines élections) réaligne le Québec avec le reste de l'Amérique du Nord.
Il en coûte qu'on perd notre petit caractère distinct d'espèce d'îlot européen en amérique, côté politique. Ce gauchiste en est très déçu.
Qu'est-ce qui s'est passé pour qu'on renie totalement les idéaux de la Révolution Tranquille?
Et en plus, mes deux seules joies possible de la soirée électorale (Jean-Marc Fournier qui traîne de l'arrière, avant de reprendre son comté de façon assez convaincante, et Charest qui perd Sherbrooke avant qu'on révèle les véritables résultats), perdu. Fini. N'a pu. Ça c'était triste.
Moi, j'ai pleuré. Pas que le PQ perde, parce qu'on s'entend que comme chef et équipe c'est pas très fort, mais à cause du message de fond, que les gens s'éloignent de plus en plus de l'indépendance, soit en votant pour des partis fédéralistes (autonomiste... foutaise) et qui sont de plus en plus près des valeurs de droite des US et Canada anglais.
Mommy, daddy, how come we lost the game?
Oh mommy, daddy, are you the ones to blame?
Oh mommy, tell me why it's too late, too late, much too late?
Posté le: Mar Mar 27, 2007 10:00 am Sujet du message:
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Après une soirée des plus mouvementée et des plus décourageante dans mon cas (Le Québec qui bascule à droite...) il y a quelques constats à tirer. Tout d'abord, avec un taux de participation aussi faible, je crois que comme en 2003, de nombreux péquistes sont restés à la maison, d'autres ont voté ailleurs pour protester contre le leadership et les orientations du Parti Québécois.
Le message me semble très clair. C'est un plébiscite sur le leadership d'André Boisclair et surtout sur la langue de politicien. C'est quelque chose que j'avais senti au municipal aussi en 2005 lorsque j'ai été candidat. Les Québécois et Québécoises en ont marre des slogans vides qui ne veulent rien dire. Ce qu'ils veulent, c'est des politiciens directs qui vont dire les vraies affaires clairement et de manière simple. Des politiciens qui vont présenter des engagements claires qui touchent le citoyen et qui feront avancer le Québec. Il me semble clair que Mario Dumont a très bien compris ce message.
Par contre, d'affirmer que c'est la victoire de la droite hier soir, c'est un peu pousser parce que l'Action Démocratique du Québec profite surtout d'un vent de contestation et de rejet des vieux partis et de leurs slogans qui ne veulent rien dire. Il faudra réexaminer le modèle québécois et prendre note de ses faiblesses et de ses points forts et bâtir autours de cela. Cela n’indique pas nécessairement une tournure à droite mais peut-être un meilleur amalgame des bonnes idées de gauches et de droite. Il est possible de faire du développement économique, de dégraisser l’état et d’établir des politiques sociales en même temps. Il suffit simplement de bâtir un programme simple, crédible et de présenter de manière simple et directe aux citoyens et citoyens. Il me semble également évident que le projet de pays devra être réexaminé et être plus concret la prochaine fois. Promettre un référendum dès le premier mandat, c’était suicidaire et c’est plutôt un bon gouvernement qui fallait promettre. Point positif, ça va calmer les énervés qui voulaient un référendum à tout prix.
En guise de conclusion, un long travail de réflexion et de reconstruction devra être entrepris au Parti Québécois et j’espère que tous ont très bien compris le message des électeurs.
"je crois que"
"Le message me semble très clair"
"les vraies affaires"
"Les Québécois et Québécoises en ont marre des slogans vides"
"Des politiciens qui vont présenter des engagements claires"
"réexaminer le modèle québécois et prendre note de ses faiblesses et de ses points forts"
"de manière simple et directe aux citoyens et citoyens"
"un long travail de réflexion et de reconstruction devra être entrepris"
"le message des électeurs"
Loin de moi l'idée de déguiser une attaque personnelle en critique de discours (puisque ça n'est vraiment qu'une critique de discours), mais mon
Langue-de-Bois(clair)-Mètre vibre dans le jaune foncé...
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