Monday, May 07, 2007

Que le meilleur...

...retourne chez lui se faire un sandwich au lieu de perdre son temps dans un jeu con.

Non mais, je pensais que c'était impossible de descendre plus bas que le Cercle en terme de facilité de jeu questionnaire, mais là, bout d'viarge, la nouvelle version de Que le meilleur gagne, c't'une joke! J'aurais peut-être dû m'y attendre avec le choix de l'animateur (Qui est l'imbécile qui s'Est dit : "Wow! Un jeu demandant un certain niveau intellectuel, c'Est parfait pour Alain Dumas!"), mais à ce point là!

Ils ont fait jouer un extrait du Canadien, avec le commentateur disant "passe à DiPietro, et le but!", puis ont demandé qui avait fait le but. Ils ont fait chanté Marie-ève Janvier, puis ont demandé une question d'une simplicité idiote sur ses paroles. Ils ont demandé le deuxième nom de l'oiseau-mouche. Et le tout, avec quatre choix de réponses, dont au moins une ou deux niaiseries par question!

Bâtisse, je m'ennuie de Tous pour un, avec un crinqué malade qui répondait aux questions les plus obscures sur les sujets les plus pointus ("Quel album d'astérix débute par un coq qui chante?"). J'ai le goût d'écouter un jeu questionnaire pour être flabbergasté par l'étendue de la connaissance de certains individus, pas pour sentir que n'importe quel moron peut gagner 5000 $ s'il se souvient du gars qui chantait dans Don Juan.

Ok, fin de la montée de lait. Et pour se consoler, voici pire :

Sunday, May 06, 2007

Hors contexte

Cyberpresse, article sur le toujours très pertinent (insérez ici un roulement de drum!) Justin Trudeau. Gros titre : Justin Trudeau désavoue le bilinguisme.

"Viarge!" de me dire, "mais pourquoi rabroue-t-il ainsi le fait de connaître plus D'une langue, connaissance ô combien pratique!"

Alors, je lis.

Et la citation exacte, c'est :

«Non, je ne suis pas en faveur du bilinguisme», a-t-il répondu, avant de faire une longue pause et d'ajouter : «Je suis pour le trilinguisme et le quadrilinguisme C'est de plus en plus vers cette réalité que nous nous dirigeons.»

Ou, comment faire dire à quelqu'un le contraire exact de ce qu'il disait, en un gros titre.

Tuesday, May 01, 2007

Courrier des lecteurs : NY Times

Au fait, à quand remonte le dernier article du NY Times portant sur les droits humains en Birmanie, en Arabie Saoudite, en Somalie, en Syrie, au Zimbabwe, en Érythrée, au Soudan, au Laos, en Libye, en Guinée Équatoriale..?


Dossiers par pays, du NY Times.

Le Myanmar (Birmanie). Janvier/décembre dernier, avec plus d'articles l'été dernier sur des dissidents arrêtés sommairement.

L'Arabie Saoudite. Article sur les réformes démocratiques aux vidanges, jeudi dernier.

Somalie. Articles presque tous les jours depuis des mois sur le conflit qui y fait rage, incluant, oui, certaines critiques du gouvernement, quoique celui-ci, en place depuis trois mois et demi seulement, n'est pas celui critiqué par le rapport mentionnée.

Syrie. Article sur les arrestations de militants anti-gouvernementaux, paru mercredi dernier.

Zimbabwe. Quelques articles sur les roits humains début avril, incluant un éditorial sur la nécessité de cesser d'appuyer le président Mugabe.

Érythrée. Ça y en a moins, j'avoue; mais une brève recherche des articles sur le Darfour permet d'y trouver des tonnes de mentions du rôle néfaste du gouvernement érythréien (?!?) sur la région.

Soudan. Les articles sur les atrocités commises, principalement au Darfour, ne manquent pas, les dernières datant d'il y a deux semaines.

Laos. Ici, j'avoue, pas grand chose.

Lybie. Plusieurs articles sur le manque de réformes démocratiques ou sociales, les derniers datant du début mars.

Guinée équatoriale. Pas grand chose, encore.

Donc, de un, même si l'Iran est traitée plus en profondeur que les autres pays, en raison, oui, de son statut de "pays voyou", mais aussi de son influence géopolitique pas mal plus important que celle du Laos ou du Zimbabwe, ça n'empêche pas le fait que ces plus petits pays aux droit bafoués sont, pour la plupart, eux aussi traités. La couverture n'est pas parfaite, mais elle n'est pas horrible non plus.

De deux, c'est moi l'instrument du gouvernement américain qui ne ramène ici qu les trucs d'Iran, hihi.

Citer le NY Times sur des actualités de l'Iran...


C'est pas parfait, certes. C'est biaisé, parfois. Ils ont fait des gaffes par le passé. Mais jusque ici, je ne connais aucun autre journal qui ont reconnu aussi ovuertement leurs erreurs passées, telle la couverture de la guerre en Irak, ni aucun journal qui s'est doté d'un ombudsman, sorte de superviseur indépendant de la qualité générale (et le leur s'ouvre assez souvent la gueule).

Bref, il est loin d'être parfait, mais poru le consulter quotidiennement et en complément deplusieurs autres journaux, il est loin d'être aussi biaisé que Fox ou même CNN peuvent l'être.

Monday, April 23, 2007

Mathématique électorale, version politique étrangère.

Excitant rare comme titre, hein ?

Petite minute, avant de commenter plus en profondeur les résultats électoraux français, pour souligner que c'est vraisemblablement la dernière élection présidentielle de Jean-Marie LePen. Oui oui. Je me sens comme si un docteur m'annonçait que mon cancer était guéri. Joie! Et tiens, tant qu'à y être, gâtez-vous, mes snorros. Clap clap!

Bon, maintenant que le moment de réjouissance est passé, l'inquiétude. "Aaaaah!" que tout le monde il semble se dire, hein. "Sarkozy il est premier, meilleur résultat de la droite depuis des lustres, on va tous mourir!". Reprenez votre souffle, les amis, et on va analyser ça lentement, mais sûrement.

Meilleur résultat de la droite depuis longtemps ? J'espère. Prenez trente secondes, vérifiez les résultats des premiers tours des élections passés. Nan, pas 2002, qui était une exception, les autres. En 1995, le centre-droit a présenté et Balladur, et Chirac. Score combiné, 38 %. En 1988, et Chirac, et Raymond Barre. Score combiné, 35 %. En 1981, et Giscard D'Estaing, et Chirac (encore!). Score combiné, 43 %. En 1974, et Giscard d'Estaing, et Chaban Delmas. Score combiné, 47 %. Si Sarkozy obtient les meilleurs résultats de premier tour du centre-droit, ce n'est pas parce qu'il est si populaire, c'est parce qu'il est le seul candidat de centre-droit, et que la France possède la droite la plus idiote au monde, ne cessant de se diviser au premier tour.

Et puisqu'on est dans l'histoire... Juste mentionner que Ségolène Royal a obtenu le meilleur score socialiste de premier tour depuis 1988. De loin. Et le deuxième meilleur depuis '74. Et le meilleure score de toute la quatrième république pour un candidat socialiste n'étant pas nommé François Miterrand. Ah, et en 1974, en 1981 et en 1995, le président gagnant avait terminé deuxième au premier tour.

Sarko a 31 %, Ségolène, 26 % (il est à noter que je n'ai que les chiffres des "exit polls", et que j'arrondis). Du coté de l'extrême-droite, LePen (Front National) a 10,5 %, Philippe deVilliers (MPF), 2 %, et Frédéric Nilhous (Chasse, Pêche, Nature et Tradition - non, ce n'est pas une blague), 1 %, pour un total de 13,5 %. Du coté de l'extrême gauche, Olivier Besancenot (Communiste révolutionnaire), 4 %, Marie-George Buffet(parti communiste), 2 %, Dominique Voynet (Verts), 1,5%, Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) 1 %, et José Bové, 1 %, pour un total de 9,5 %.

Donc, supposons que personne ne s'abstient, que l'extrême-droite vote pour la droite, et l'extrême-gauche pour la gauche, on arrive à 44,5 % pour Sarko, et 35,5 % pour Ségolène (Ces suppositions sont bidons et j'en suis conscient, mais bon, hein, je ne suis qu'un petit blogueur minuscule sans moyens ou presque). En d'autres mots, Sarko est en avance, mais rien n'est joué. Toute la présidentielle se jouera sur deux questions :

I) Qui François Bayrou, candidat du centre, appuiera. Avec 18 %, il est le grand décideur de cette élection. Tout semble indiquer qu'il pourrait se ranger derrière Ségolène Royal, étant fortement en froid avec Sarkozy (rappelons-nous que Chirac avait été celui qui avait fait gagner le socialiste Miterrand, en 1981). Ce qui nous amène à la deuxième question :

II) Jusqu'à quel point les électeurs de Bayrou lui sont fidèles.

Et là-dessus, votre réponse est aussi valable que la mienne.

Thursday, April 19, 2007

Sur l'air de Babybel...

...la blague la plus inappropriée de l'histoire des primaires républicaines!



Je pense que ça se passe de commentaires.

...And Justice for All

OK. J'ignore si certains d'entre vous font partie du clan des "L'Iran est contre George Bush, George Bush est le mal, donc l'Iran est bon". Mais si oui, ou si certains de vos amis font partie de cette clique refusant de voir le caractère profondément arriéré de l'état iranien, quelques extraits d'un article du NY Times.

TEHRAN, April 18 — The Iranian Supreme Court has overturned the murder convictions of six members of a prestigious state militia who killed five people they considered “morally corrupt.” The reversal, in an infamous five-year-old case from Kerman, in central Iran, has produced anger and controversy, with lawyers calling it corrupt and newspapers giving it prominence. (...)
According to the Supreme Court’s earlier decision, the killers, who are members of the Basiji Force, volunteer vigilantes favored by the country’s supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei, and President Mahmoud Ahmadinejad, considered their victims morally corrupt and, according to Islamic teachings and Iran’s Islamic penal code, their blood could therefore be shed.


Le code pénal t'accorde le droit d'assassiner quelqu'un, s'il est moralement décadent. Je cherche encore la définition de moralement décadent, mais je suis pas mal sur que j'y suis inclus.

The last victims, for example, were a young couple engaged to be married who the killers claimed were walking together in public.


Ben là sacrifice! Marcher ensemble en public là, ils l'ont cherché!

This is true even if the killer identified the victim mistakenly as corrupt. In that case, the law requires “blood money” to be paid to the family. Every year in Iran, a senior cleric determines the amount of blood money required in such cases. This year it is $40,000 if the victim is a Muslim man, and half that for a Muslim woman or a non-Muslim.


Quelqu'un est engagé pour déterminer le prix à payer si vous tuer un homme décadent, ou une femme. Et le deuxième vaut moitié moins cher.

Et ils s'enlignent pour la bombe, mesdames et messieurs.

Wednesday, April 18, 2007

Commentaires de cabinet

I) Nommer Yolande James à l'immigration et aux communautés culturelles, c'est un pari vachement osé. Une femme issue de l'immigration, bien intégrée, pour gérer les accomodements raisonnables, je ne peux qu'appuyer, en espérant que le pari porte fruit.

II) Parité des sexes, ya-hoo! Maintenant que cet objectif va être atteint, il va être extrêmement difficile pour le prochain gouvernement de reculer là-dessus. Beau gain, mesdemoiselles les féministes.

III) Pierre Paradis doit vraiment être obstiné pour continuer de siéger même s'il se fait snobber continuellement.

IV) Ce qui me fait le plus peur, c'est la concentration immense des pouvoirs entre quelques mains. Jérôme-Forget, finances ET conseil du trésor ? Courchesne, éducation ET famille ? C'est malsain un peu, ça. Surtout quand, à coté, BLais est ministre des aînés. Point. Et puis, Jérome-Forget avec encore plus de pouvoir, je pense que personne n'Avait vraiment demandé ça.

V) Que Julie Boulet, David Whissel et Sam Hamad remercie le ciel de la vague adéquiste. S'ils n'étaient pas seuls députés de leurs coins respectifs, ils seraient au back bench, bien loin, histoire de laisser la place à...

VI) Pierre Arcand, Guy Ouellet ¸Non mais, ça sert à quoi recruter à grands frais des candidats vedettes si c'est pour les laisser paître ensuite ?

VII) Nathalie Normandeau, vice première ministre. Surprise. Deux choses : de un, si elle a un peu d'ambition, elle est salemet heureuse aujourd'hui. De deux, voilà un argument de poids quand vos parents vous diront qu'un certificat en études africaines, ça mène nulle part.

VIII) Plus du tiers des députés libéraux sont anglophones ou allophones. Une seule ministre (Yolande James) n'est pas francophone. Attendez-vous à ce que les comtés du West Island grognent au cours des prochains mois.

Tuesday, April 17, 2007

Je n'aime pas les lundis.



Hier, c'était lundi, le 16 avril. Lundi.

According to the college newspaper, The Collegiate Times, many of the deaths took place in a German class in Norris Hall. Ms. Sheehan added: “I saw bullets hit people’s bodies. There was blood everywhere. People in the class were passed out, I don’t know maybe from shock from the pain. But I was one of only four that made it out of that classroom. The rest were dead or injured.”


Trente-trois personnes. Trente-trois. Plus du double du "record" précédent.

Heavily armed local and state police officers swarmed onto campus. Video clips shown on local stations showed them with rifles at the ready as students ran or sought cover and a freakish snow swirled in heavy winds


Virginia imposes few restrictions on the purchase of handguns and no requirement for any kind of licensing or training. The state does limit handgun purchases to one per month to discourage bulk buying and resale, state officials said.

Once a person had passed the required background check, state law requires that law enforcement officers issue a concealed carry permit to anyone who applies. However, no regulations and no background checks are required for purchase of weapons at a Virginia gun show.

“Virginia’s gun laws are some of the weakest state laws in the country,” said Josh Horwitz, executive director of the Coalition to Stop Gun Violence. “And where there have been attempts to make some changes, a backdoor always opens to get around the changes, like the easy access at gun shows.”


Sur le site de la National Rifle Association :

Today is one of the most important days of the year for gun owners. The start of the NRA Annual Meetings is both a celebration of freedom and a rally for the Second Amendment, but it's also a show of force by gun owners to the enemies of freedom everywhere.
As tens of thousands of freedom-loving Americans descend on St. Louis, the anti-gunners are doing everything they can to chip away at your rights.


A student resident adviser at West Ambler Johnston Hall, Mr. Clark was apparently rushing over to investigate what was going on when he came upon the gunman, according to a student who lives on the fourth floor, where the first shootings took place.




More than any time in recent history, America's destiny is not of our own choosing. We did not seek nor did we provoke an assault on our freedom and our way of life. We did not expect nor did we invite a confrontation with evil. Yet the true measure of a people's strength is how they rise to master that moment when it does arive. 44 people were killed a couple of hours ago at Kennison State University. Three swimmers from the men's team were killed and two others are in critical condition. When, after having heard the explosion from their practice facility, they ran into the fire to help get people out. Ran into the fire. The streets of heaven are too crowded with angels tonight. They're our students and our teachers and our parents and our friends. The streets of heaven are too crowded with angels, but every time we think we have measured our capacity to meet a challenge, we look up and we're reminded that that capacity may well be limitless. this is a time for American heroes. We will do what is hard. We will achieve what is great. This is a time for American heroes and we reach for the stars. God bless their memory, God bless you and God bless the United State of America. Thank you.


The streets of heaven are too crowded with angels tonight.

Thursday, April 12, 2007

Entendu à Rimouski.

Hier, CPE en spectacles. Un big band s'apprête à embarquer, avec section de cuivres et tout. Filles derrière moi et Émilie :

-Ah j'hais ça c'te musique là.
-Mais eux autres y sont bons.
-J'aime pas ça pareil! J'trouve qu'ils volent la place à des vraies chanteuses.

Wednesday, April 11, 2007

Jew want more tea ?

TVA 18 heures, mercredi 11 avril, reportage de Paul Laroque sur l'hôpital juif de réhabilitation de Montréal. Une infirmière dit notamment que les accomodements raisonnables de l'établissement la mettait mal à l'aise, parce que, "il y a aussi des Québécois ici". C'est bon de se rappeler qu'on ne peut pas être juif et québécois, la chose est impossible.

Puis, ti-Paul y va d'une comparaison à peine voilée entre la cafétéria de l'Hôpital, et la ségrégation dans le sud des États-Unis.

D'un côté, un centre hospitalier fondé de façon privé par la communauté juive, intégré depuis au système de santé, qui respecte les règles kosher, mais maintient un tiers de sa cafétéria (non fermé, important de le savoir) pour les gens désirant avoir du fromage dans leur sandwich au bacon, o uautre truc du genre. Pas de section juifs/section pas juifs, c'est seulement la bouffe. Et pendant la pâques juive, ils sont un peu plus strict, voilant les machines distributrices, et demandant aux patients de bien vouloir s'abstenir de manger du porc pendant trois jours.

De l'autre, une société toute entière interdisant l'accès entier à des bâtiments ou à des sections d'autobus, d'établissements publics, sous prétexte de la couleur de peau.

Ça aurait du me sauter aux yeux avant. Noirs américains - Québécois pure laine, même combat.

Toujours les meilleures qui partent en premier.

"Let's face it. I don't sit at home and knit on Friday nights."

Elle appuya Preston Manning à la chefferie de l'Alliance Canadienne. Par principe.

Elle s'est présentée à la chefferie conservatrice, noyautant l'organisation québécoise, achetant des cartes de membres par milliers, refusant plusieurs débats, dénonçant le one member one vote. Elle y était par principe, non par soif du pouvoir.

Sans expérience politique, elle citait son expérience professionnelle, basée strictement sur ses talents. Sa vice-présidence d'une compagnie fondée par son père.

Élue député, elle traversa la chambre, et devint libérale, à deux jours d'un vote de confiance. Par principe, évidemment, et pas du tout parce qu'on lui avait offert un ministère.

Se faisant, elle laissa également derrière son copain de coeur, Peter MacKay, tout penaud avec son chien et son père. Une scène d'anthologie.

Dans l'opposition, elle organisa sa course à la chefferie, encore. Engageant à coups de milliers de dollars des employés, elle démissionna cependant, en affirmant que le parti devait absolument adopter le principe du one member one vote. Par principe, évidemment.

Questionné à savoir si sa démission avait à voir avec son piètre français, elle répondit, poétiquement : "mon français est mieux que vous le pense."

Puis, elle brisa le couple de Tie Domi, et se teint les cheveux bruns, histoire de faire sérieux.

Elle fut également mariée à une légende danoise de patinage de vitesse, fut nommée une des cent personnes les plus influentes de la planète par Time, et fit vivre moults rumeurs sur une possible liaison avec Bill Clinton.

Pleurons ensemble à chaudes larmes, une femme de principes, pas du tout alimentée par la soif du pouvoir ou la fortune de son père, celle qui fut surnommée "le Réal Caouette des MILFs", celle qui sut alimenter les blogues en contenu scabreux comme personne d'autre.

Messieurs dames, pleurons Belinda.

Mais pas trop longtemps, hein, juste au cas o`elle se présentait pour remplacer Gilles Duceppe. Qui sait...

Ce qui faut en politique,

Découvert sur le site de Fabrice Rivault, désirant être candidat libéral contre Gilles Duceppe :

C’est donc avec fierté et force de conviction que Fabrice promouvra la vision d’un Canada plus prospère, plus juste et plus vert de l’honorable Stéphane Dion, et opposera ce projet de société tout aussi progressiste que concret à l’inertie du Bloc Québécois et à l’idéalisme de son chef, Gilles Duceppe


Clairement, dans un monde de plus en plus cynique, où le citoyen se sent déconnecté de la classe politique, nous avons besoin de plus de candidats comme Rivault, prêts à se lever contre cet affront à la démocratie qu'est l'idéalisme! J'imagine déjà la pub.

Gilles Duceppe a des idéaux.
Et il les suit.
Voulez-vous vraiment qu'un individu suivant ses idéaux vous représente ?
Pour un gouvernement sans idéal, votez parti Libéral.


J'appréhende un succès monstre.

Friday, April 06, 2007

Le caméléon qui prend la couleur de nos émotions

NY Times :

Jean-Marie Le Pen, the far-right candidate for president of France, ventured into what might be expected to be hostile terrain today, making a surprise visit to a troubled multiethnic suburb of Paris. Trailed by scores of journalists, Mr. Le Pen, the 78-year-old leader of the National Front, stopped for 40 minutes at a concourse in the town, Argenteuil, and told a thin crowd of passersby that they are not outsiders, but part of the French nation. “You are the branches of the tree that is France,” said Mr. Le Pen. “You are full-fledged Frenchmen.” (...) Mr. Le Pen, who is running in his fifth presidential race, this time has tried to shed his image as an anti-immigrant, anti-Europe racist, in hopes of luring right-wing voters from the Sarkozy camp. To that end, he is portraying himself as a conciliatory figure and the true protector of all French citizens, regardless of their race or ethnic origin.








Non mais, y a des limites à prendre le monde pour des valises aussi.

Wednesday, April 04, 2007

La politique, c'pas une raison pour se faire mal!

En vrac.

I) Keith Richards a sniffé son père. Comme dans, "euh, j'ai dilué les cendres de mon père dans de la coke, et j'ai sniffé le mélange". Erreur de jeunesse, vous direz vous. Sauf que c'est arrivé en 2002. Quand Richards avait cinquante-neuf ans. Je suis définitivement quelqu'un de très, très plate.

II) Hugo Chavez, héros des gauchistes simplistes, et ennemi de Stephen (Let's start Hands On Venezuela!), a trouvé le moyen de se mettre une bonne partie de sa base à dos. Il a banni l'alcool pendant la semaine la plus fêtarde de l'année. Parce que, et je cite, "Life is worth more than capitalist interests". Je suis définitivement un sale porc à la solde grandes entreprises, donc.

III) Pour une histoire étrange de lancer de couteaux se transformant en meurtre, racontée par un couple tout droit sorti d'un mauvais sketch de RBO, endurez Denis Lévesque ici (cliquez sur Nadia Lafontaine). Il y a même un "Maudit meurtrier sale!" qui vous rappellera, si vous êtes assez chanceux pour l'avoir connu, le légendaire "maudit mari poche" de Sébas. Je suis définitivement pas si inarticulé. EDIT : le lien est réparé.

IV) Pendant que les médias québécois buzzent sur Franco Fiori (qui est vraiment épais...), il est bon de se rappeler à quel point Alan Abel est un génie. Une campagne pour habiller les animaux ? Le topless string quartet ? Female For Felons ? J'suis définitivement peu imaginatif.

Monday, April 02, 2007

Gens de peu de foi.

Avant de poser des questions stupides genre, "est-il ironique!" ou de blaster mes choix, regarder à quelle date j'ai écrit le message d'hier.

Le premier avril.

Comme dans "C't'une joke! J'hais encore Mario Dumont!"

Quand même. J'ai mes limites...

Sunday, April 01, 2007

Le mystère Québec

J'suis à Québec. Je suis venu voir mon frère, ainsi que François Cyr (scoop - il n'est pas mort!) et, surtout, comprendre le mystère Québec. Et vous savez quoi ? Y a pas vraiment de mystère Québec. C'est du mystère tout le reste dont on devrait parler.

J'ai vargé sur Mario Dumont au cours des dernières semaines, mais les gars de Québec me l'ont fait comprendre - qui d'autre parle des vraies affaires han ? Qui d'autre ? Juste lui qui parle de famille. De justice. De justice pour la famille. Juste lui! C'est ben normal de voter pour le gars qui nous ressemble, non ?

Y a des jeunes enfants lui, contrairement à d'autres... Tsé, les juifs à Mont-Royal, ils votent pour des députés juifs. Pourquoi moi j'irais élire un premier minsitre gai, quand j'suis même pas gai ?

Et c'est le seul qui comprend c'est quoi la liberté. Boisclair pi Charest, ils sont des fascistes, ils sont pour fermer des stations de radio. Fermer des médias! C'est quoi la prochaine étape, mttre sa face en posters géants partout ? Je l'ai lu 1984, mais jamais avant de jaser avec le monde de Québec j'avais réalisé qu'on était aussi proches de vivre dedans!

Donc c'est ça... Conformément à vos désirs, mon opinion s'est grandement modéré, et je comprends que loin de surfer sur une vague xénophobe, Mario nous a,dans le fond, défendu, il s'est battu poru défendre qui on est, nous, les Québécois.

Et ça, c'est plus noble que tous les Amir Khadir de la terre.

Tuesday, March 27, 2007

Lendemains qui déchantent

Je vais parler d'élections toute la semaine; au cours des prochains jours, je vais tenter de faire une liste de dix députés disparus, et de dix nouveaux-venus à surveiller. Je promets de recommencer à être intéressant ensuite, ou du moins d'essayer.

***

Mes parents ont voté ADQ. Sans farces. J'essaie de comprendre pourquoi. Jusque ici, la meilleure option, c'est que la discussion suivante a eu lieu :

MÈRE - Tu sais Jerry, je pensais à l'instant même à quel point j'aurais aimé payer poru les traitements hospitaliers de Christopher, quand il était enfant.
PÈRE - Moi aussi! Et ses frais de scolarité, il pourrait franchement payer plus! Et puis tant qu'à y être, je n'ai jamais vraiment désiré de sécurité d'emploi en tant que prof!
MÈRE - En plus, on serait tu bien, pas d'immigrants!

***

S'il y a un seul point positif que je peux tirer de l'élection, c'est que l'électorat a refusé de sauter de nouveau dans une chicane de constitution. Si on peut débattre d'économie ou d'éducation au lieu de faire de chaque campagne une élection référendaire, ça ne peut qu'être bon à long terme.

***

On parle de la perte de crédibilité de Boisclair et de Charest, moi je vous jase de celle Luke Mervil. Après avoir animé la fête du Canada à Ottawa, il est devenu poster-boy des néo-québécois souverainistes, histoire de s'attirer l'attention médiatique que sa musique n'attirait pas (Quiz! Nommer une chanson de Luke Mervill. Oh! Tout le monde a perdu!). Puis, il a appuyé Boisclair à la chefferie du Parti Québécois, avant de le qualifier de clown et de faire campagne pour Québec Solidaire. Mes sources me disent qu'après-demain, il annoncera son adhésion au Front National.

***

Vote de protestation hein ?
"Pis toé t’es dépité pis t’es piteux
Pis tu voudrais des députés pas putes et réputés
Mais c’est pas tant les vieux partis pourris
Que ta pathétique apathie
Pis ton hypothétique et petit appétit
Qui aplatit ta patrie pis ton pays"

On ne parle du même pays, mais je ne saurais dire mieux.

***

Concours! Dans les commentaires, écrivez la date à laquelle Boisclair annonce qu'il quitte la chefferie du PQ. La personne la plus près gagnera la première compilation Christophersky, avec plein de musique chouette!

Monday, March 26, 2007

Dents blanches et carnassiers

En résumé : ça va être le chaos total.

Si vous êtes de Québec Solidaire, vous pleurez à chaudes larmes. Avec un chef péquiste pas du tout à gauche, vous n'avez même pas 4 %. Vous terminez, malgré des candidats connus, derrière les Verts et leurs équipes de sympathiques étudiants en sciences humaines. Même si le système européen était appliqué ici, vous n'auriez aucun siège, parce que le minimum, c'est 5 %. Francoise David s'est fait péter la gueule dans Gouin. Vous allez sans doute passer les quatre prochaines années à débattre à savoir "Sommes-nous trop à gauche, pas assez à gauche ?" en brassant votre café avec un linguine. Et Khadir a pris votre seul temps en direct de l'année pour lire de la poésie. Bonnes chicanes internes. Yee-pee.

Si vous êtes du PQ, vous vous mouchez dans un fleurdelysé de seconde main. Vous aviez le gouvernement le plus impopulaire de l'histoire, et une victoire assurée, vous l'avez transformé en la pire élection de votre histoire. La pire, vraiment. Vous vous consolez en énumérant les nouveaux députés géniaux que vous avez gagné, Alexis Wawanoloath en tête. Mais il reste que vous vous êtes plantés royalement. Et que votre chef est apparemment plus con que Paul Martin, qui, lui, avait compris que s'accrocher inutilement c'est stupide. Bonne chefferie. Et yee-pee.

Si vous êtes du PLQ, vous êtes déshydratés d'avoir trop pleuré. Non mais! Vous pensiez surfer sur la haine envers Boisclair, sur les chèques de Stephen. Mais non! Vous vous êtes laborieusement effondrés, votre chef perdant presque son siège. Et le pire est à venir : gouverner avec aucune marge de manoeuvre. Former un cabinet avec presqu'aucun député francophone. Et tenter de gagner du terrain ainsi. Ah, et vous aussi, c'est votre pire élection depuis... hum... 1976 ? Bâtard! Bonne chefferie, ou bonne chute aux enfers. Et yee-pee.

Si vous avez voté ADQ, vous souriez peut-être, mais qu'est-ce que vous faîtes sur ce blogue, bâtisse ? Enweye, déguédine! Et avant de partir : je vais vous attendre au tournant. Si mon pack-sack doit rester au garde-robe, sachez que chaque minute de mon existence en sera une que vous regretterez.

D'ici là, Un jour en France jouera haut et fort ici, chaque jour.

On devra encore imprimer le rêve de l'égalité
On n'devra jamais supprimer celui de la fraternité
Restent des pointillés...

Friday, March 23, 2007

L'aimant à cons, c'est moi!

Hier, manifestation à Montréal contre le dégel des frais de scolarité, avec le cégep de Rimouski(parce que l'UQAR, vous savez, ces grands militants tellementsupérieurs aux cégépiens, ils ont lancé la serviette), ce qui signifie six heures aller en autobus, marcher une heure, six heures retour en autobus. Yakkidi-yay, donc.

Pierre-Luc, un sympathique jeune huluberlu, me propose une idée géniale : faire la marche nu torse, en criant "On gèle - Non au dégel!". Vous connaissez mon exibitionnisme - j'ai dit oui immédiatement, et que la pneumonie frappe, il faut souffrir pour être juste!

Cette initiative nous a valu de nombreuses photos, de l'attention de certaines demoiselles, et, dans mon cas, une entrevue à TQS. Que je n'ai su trouvé sur le web, mais que je vous retranscris ici, prenant Arianne et Pierre-Luc comme témoins de la véridicité de ces propos.

Journaliste con - Mais là, les gars, vous allez pogné la grippe!
Pierre-Luc - (Réponse inaudible par moi, trop de tam-tams).
Christopher - Sous-estime jamais un corps de Rimouski, on est faite toughs!
Journaliste con, persuadé d'être tombé sur un moron en bédaine - ouais mais là, le dégel, c'est 50 $ par session, c'est le coût de la vie, dépenses tu ça en bars, cinquante piastres par session ?
Christopher, pensant pour je ne sais trop quelle raison aux barres de chocolat- En barres?
Journaliste- En bars, en discothèques, en boisson!
Christopher, mentant sans scrupules - Ben moi non, mais je sais qu'il y en a qui le font, sauf que c'est pas 50 $ par session, c'Est 50 $ par session à toutes les sessions pendant cinq ans, ça veut dire 1000 $ de plus par année, du 50 % d'augmentation - je pense que même vous vous pouvez admettre que 50 %, c'est de loin supérieur au coût de la vie.

Ça a continué pendant cinq minutes comme ça, lui essyant de me planter, moi essayant d'être crédible sans chandails, sur les hautes.

Depuis, je rêve que Mongrain se soit crinqué contre moi, du genre "(Remontant ses manches de chemise) C'est ça... En bédaine... Ça veut la gratuité pi ça se met tout nu! C,t'un beau modèle pour la jeunesse ça han... Bravo... (Applaudissements sarcastiques) Bravo...Pi nos petits vieux, pleins de pisse dans les hôpitaux ?".

Wednesday, March 21, 2007

Anecdote fédérale(ish...)

Je suis à mon quartier général, aka la Brûlerie. Qui ne rentre pas, histoire d'aller prendre un café, avec deux bénévoles ? La candidate libérale de Rimouski, Hélène Ménard. En bonne candidate, elle fait le tour en serrant la main de tous, et arrie à moi : me regardant, elle voit un type d'une vingtaine d'années avec un pull de laine gris et lisant Le Devoir. Elle rebrousse chemin avant même d'essayer, sachant que c'est peine perdue. Je ris.

Puis, je ais, avant de quitter, la saluer (et lui dire que je ne vote pas pour elle. J'suis de même moi, vous le savez.). La discussion suivante a lieu :

-Je ne voterai pas pour vous, mais ayant déjà fait une campagne fédéraliste à Rimouski, je sais comment c'est dur, donc, hats off.
-T'as fait une campagne fédéraliste ici ?
-Ouais.
-Le Bloc ?

Je tiens juste à vous rappeler qu'elle a travaillé en politique toute sa vie.

Tuesday, March 20, 2007

Pour un Québec blanc, francophone, catholique, hétérosexuel et aimant la viande!

Je bosse, un peu trop, dans une épicerie, à rouler des sushis et à accomplir les milles autres tâches connexes. Avec mon nouveau statut de membre de la classe ouvrière viennent de nombreux avantages, par exemple, me sentir perpétuellement dans une toune de Springsteen ou Mellencamp, du genre "Workin' for minimum wages/Hey baby, ain't seen you in ages", mais également d'innombrables inconvénients. Dont celui de posséder le Journal de Québec durant mes pauses. Misère.

Hier, lundi, le gros titre était "Des cabanes à sucre ACCOMODANTES". Parce que, scandale!, un groupe de musulmans a averti d'avance une cabane à sucre, qui a, ô hérésie, fait des plats sans lard à part, pour eux. Et que dans une autre cabane, un groupe ayant réservé on utilisé la salle de danse pendant dix minutes pour prier, mettant en criss un illustre chanteur country dont le nom m'échappe. La présidente de l'association des restaurateurs de cabanes à sucre, qui serait clairement plus crédible si elle représentait quelqu'un d'autre que des restaurateurs de cabanes à sucre, s'est offusquée. Et Richard Martineau, éternel colon, a déclaré que les musulmans n'ont aucune bonne raison d'aller dans une cabane à sucre, "sauf pour provoquer". Apparemment, la tire, t'aimes ça juste si t'aimes le pape, tsé. Le tout fut commenté par deux dames du GP, crinqués contre "les ethnies qui débarquent ici et veulent qu'on change tout" (parce qu'au GP de Rimouski, vous savez, les immigrants ont VRAIMENT du pouvoir), sur le fait que "si on va là-bas, c'est à nous de s'adapter, pas à eux" (apparemment, la norme pour la tolérance, c'est le plus bas dénominateur commun), et, mon petit préféré, "j'suis pas raciste, mais j'suis à veille de le devenir". Parce qu'être raciste, c'est comme être végétarien : c'est pas vraiment que tu méprises les autres, c'est plus qu'un matin tu te lèves, et tu te dis "ah ben tiens, j'pourrais être raciste".

Ethnocentrisme con, quand tu nous tiens.

Wednesday, March 14, 2007

Le discours que vous n'avez pas entendu mardi.

Québécois et Québécoises,

Ce soir, j'aimerais pouvoir vous dire que vous assisterez à un moment historique, à un véritable débat politique, d'où vous ressortirez grandis, mieux informés, et surtout, plus aptes à faire un choix éclairé le 26 mars prochain. Malheureusement, ce ne sera sans doute pas le cas. Si le passé doit être garant du présent, vous savez la vérité aussi bien que moi : nous occulterons les vraies questions, malheureusement. Vous verrez une joute oratoire de premier niveau, certes; vous entendrez également durant des jours des experts en tout genre débattre la couleur de ma cravate ou la blancheur de mes dents. Quelques idées intéressantes fuseront également, d'un coté ou de l'autre; mais chacun de nous sera trop partisan pour le reconnaître. Vous méritez mieux que ces petites politicailleries de bas étage, et ce soir, je ferai de mon mieux pour vous en donner plus.

En santé, un gouvernement Young évitera l'approche facile du "signons de plus gros chèques encore et toujours", et tentera d'intégrer le réseau le mieux possible; trop souvent, un enfant doit rester à Sainte-Justine, où il coûte plus de mille dollars par jour, car son CLSC local ne bénéficie pas des 200 $ par jour nécessaire pour engager un aide-infirmier. Un gouvernement Young tiendra également tête au collège des médecins, et approuvera de plus grands pouvoirs aux infirmières; celles-ci peuvent faire infiniment plus qu'elles font présentement, et c'est notre devoir d'utiliser optimalement leurs compétences.

En éducation, nous lutterons contre le décrochage en assurant une école ouverte et malléable, une école où les activités parascolaires ne sont pas que tolérées mais fortement encouragées, une école qui récompensera les professeurs faisant preuve d'initiative au lieu de les casser dans un moule bureaucratique. Et soyons clairs : l'élection d'un gouvernement Young sonnera le glas des bureaucrates n'ayant jamais enseigné mais définissant nos objectifs. Ce sont les enseignantes et les enseignants du Québec qui doivent détenir, et qui détiendront, ce pouvoir.

En environnement, nous refuserons tout compromis ridicule à la "marché du carbone", qui équivaut à payer quelqu'un d'autre pour perdre du poids à notre place au lieu de suivre un régime. Nous diminuerons réellement nos émissions polluantes, et pas seulement dans un livre comptable. Des emplois seront-ils perdus ? Sans doute. Mais notre gouvernement accordera toujours plus d'importance à une vie qu'à cent emplois.

Et parlant d'emplois, ne soyons pas dupes : malgré toutes les promesses qu'un chef peut faire, les cordons principaux de l'économie seront hors de portée du premier minsitre du Québec, et non, nous ne pourrons stopper l'hémorragie d'emplois manufacturiers vers le Tiers-Monde. Mais nous pouvons nous assurer de prévenir au lieu de guérir, et d'aider les employés de secteurs à risque à se spécialiser sans attendre la fermeture d'usines, tous et chacun le désirant.

Mais la première action du gouvernement Young sera de relancer la phase 2 du projet de la Grande Baleine, pour augmenter substantiellement notre production hydroélectrique. Jumelée à une politique musclée de réduction de notre consommation énergétiques, ce seront des milliards de dollars d'électricité que nous pourrons exporter, à un coùt environnemental minime, afin de financer le Québec moderne.

Depuis des temps immémoriaux, politiciens et journalistes ont marché main dans la main dans ce sport qu'est le débat constitutionnel, comme si cette question était la principale épine dans notre pied collectif. Laissez-moi être clair : le Québec est, et sera toujours, une nation disctincte, et nosu devons défendre cette spécifité à chaque occasion. Mais aussi longtemps que notre système hospitalier craquera de partout, que notre taux de décrochage scolaire restera alarmant, aussi longtemps que des milliers de femmes seront battues par leurs conjoints, que de trop nombreux québécois issus de l'immigration seront parfois ostracisés, souvent insultés, tant et aussi longtemps que le Québec détiendra le record mondial du suicide chez les jeunes, et que des dizaines de milliers d'habitants des régions devront quitter leur terre natale non pas par choix mais par obligation, la rage au coeur, aussi longtemps que des populations entières devront retourner à l'école, ou pire, se rabattre sur l'aide étatique, après des dizaines d'années dans un secteur brusquement frappé par la concurrence internationale, aucune, je dis bien aucune minute de ce précieux deux heures ne devrait être dépensé en tergiversations sur l'accord de Calgary, la clause nobobstant, ou toute autre nouvelle bébelle constitutionnelle. Il y a énormément de choses que mon gouvernement tentera d'améliorer ou de régler avant de se lancer dans un débat de virgule ou de trait d'union.

Tiendrons-nous toutes nos promesses ? Sans doute pas. Il y a des chiffres, des facteurs dont nous ne sommes pas au courant, et nosu savons que vous pourrez comprendre qu'inévitablement, nous devrons reculer sur certains points, à la recherche du concensus le plus large possible. Mais une chose est certaine : nous ne cesserons d'essayer de remplir nos engagements, ou leurs objectifs finaux le cas échéant, et dans quatre ans, nous ne le cacherons pas, comme d'autres le font.

Bonne soirée, et j'espère autant que vous que l'on batte New York ce soir.

Thursday, March 08, 2007

Révisionnisme, quand tu nous tiens...

Robin Philpot, héros incontesté des souverainistes québécois crinqués (non, pas toi David), est un con. Vous vous souvenez sans doute de lui comme celui qui a écrit, avec le toujours révisionniste Normand Lester, le livre d'Option Canada, lancé en pleine campagne fédérale. Ce que je n'avais pas compris à l'époque, c'est pourquoi personne n'avait fouillé un peu le passé de Philpot.

Car avant de devenir posterboy des anglophones pour le oui, Philpot a écrit un livre qui niait le génocide rwandais. Rien de moins. Parce que pas seulement des Tutsis furent tués. Ce qui revient à dire que les Juifs ne furent pas vraiment victimes d'un Génocide durant la deuxième guerre mondiale, étant donné que les Gypsies aussi étaient assassinés. Pire : il a dédié son livre à Juvenal Habyarimana, ancien président rwandais, celui-là même qui a créé les milices hutus qui allaient faire couler le sang durant le génocide. Comme ça.

Et bien, ce trou de cul de première classe est apparemment candidat péquiste dans St-Henri-Ste-Anne, et cette fois-ci, il ne s'en tirera pas. Son passé est ramené à l'avant par l'association rwandaise de Montréal; le chef du PQ n'a toujours pas réagi. J'ai une suggestion d'une déclaration de réaction.

"Robin Philpot est un trou de cul de première, un enfoiré, un idiot incroyable. Il s'est faufilé à travers les mailles du système, mais vous pouvez être persuadés qu'il ne recevra pas une seule once d'aide supplémentaire de notre parti durant cette élection".

Si seulement la vie était comme ça.

(EDIT : Au moment de visionner ce texte pour la première fois, la publicité qui apparaît à droite en est une... du Parti Québécois. Si vous vouliez leur voler quelques dollars qui iraient peut-être à Philpot autrement, vous savez ce qu'Il vous reste à faire.)

Wednesday, March 07, 2007

For the times, they are a-changin'

CBC :

British MPs voted on Wednesday to radically reform the House of Lords, demanding that all members be elected, instead of appointed.

MPs voted 337-224 in favour of the change. It calls for the end of the centuries-old practice of having unelected dukes, earls and other elites in the House of Lords, an upper chamber that has the power to revise and delay laws proposed by MPs in the House of Commons
(...)
The bill must clear several hurdles, including another vote in the House of Commons and scrutiny by the Lords themselves, before becoming law. It potentially could make Britain's House of Lords similar to the U.S. Senate, and upper chambers in Brazil, Japan and Australia.

"[The House of Commons] has taken the momentous step to reform the upper house and make it fit for a modern democracy," said Menzies Campbell, leader of the opposition Liberal Democrats.



Sincèrement, si même le Royaume-Uni refuse la tradition pour s'adapter au dix-huitième siècle (en retard, mais tout de même), je pense qu'on devrait sérieusement, sérieusement comprendre qu'il est plus que temps qu'on le fasse nous aussi.

Sunday, March 04, 2007

Saturday, March 03, 2007

M'enfin!

Ce mercredi dernier, c'était le cinquantième anniversaire de la première apparition de Gaston Lagaffe. Pour souligner l'évènement, la Belgique à rendu tous les "parcmètres" de Bruxelles gratuits.

Ne désirant pas passer à côté d'un tel évènement, la Suisse a hier commis une immense gaffe, de taile plus grande que n'importe laquelle de Gaston (et oui, j'inclue dans cette comparaison le gaffophone). Ils ont accidentellement envahi le Liechtenstein.

Swiss Accidentally Invade Liechtenstein

ZURICH, Switzerland (AP) -- What began as a routine training exercise almost ended in an embarrassing diplomatic incident after a company of Swiss soldiers got lost at night and marched into neighboring Liechtenstein.
According to Swiss daily Blick, the 170 infantry soldiers wandered just over a mile across an unmarked border into the tiny principality early Thursday before realizing their mistake and turning back.
A spokesman for the Swiss army confirmed the story but said that there were unlikely to be any serious repercussions for the mistaken invasion. ''We've spoken to the authorities in Liechtenstein and it's not a problem,'' Daniel Reist told The Associated Press.
Officials in Liechtenstein also played down the incident. Interior ministry spokesman Markus Amman said nobody in Liechtenstein had even noticed the soldiers, who were carrying assault rifles but no ammunition. ''It's not like they stormed over here with attack helicopters or something,'' he said.
Liechtenstein, which has about 34,000 inhabitants and is slightly smaller than Washington DC, doesn't have an army.


En plus, ils ont fait fuir M. De Mesmaeker et ses contrats...

Wednesday, February 28, 2007

J'ai besoin d'une job steady...


J'ignore qui est l'attaché de presse qui a laissé prendre cette photo se retrouvant à la une de Cyberpresse, mais si j'étais lui, je rafraîchirais un peu mon CV. Juste au cas.

Tuesday, February 27, 2007

Comme les cinq doigts de la main

Nous, on a peur de rien / La vie... ok, désolé, c'est un concept que j'essaie, juste pour vous.

Le petit doigt : Vous seriez surpris du nombre de gens désirant vraiment manger des sushis, mais n'aimant pas l'algue, ou le poisson. Êtes vous déjà allé commander un hamburger en mentionnant spécifiquement que vous n'aimez pas la boulette ? Ridicule.

L'auriculaire (EDIT :OK Seb, l'annulaire, et je suis une merde en anatomie): OK, je sais, vous en avez marre des accomodements, mais je ne lâche pas (et ne lâcherai pas- j'ai loué une pile d elivres sur le multiculturalisme, vous allez avoir de la citation là mes snorros!). Juste dire que Patrick Lagacé est, pour la journée, ma nouvelle personne préférée au monde, pour avoir exposé très exactement le genre d'écarts que je trouve cons ici, et pour avoir dénoncer les morons qui lui ont répondu n'importe quoi ici. Ça m'a fait un bien fou de voir quelqu'un qui sait écrire partager (partiellement) mon point de vue.

Le majeur : Je pense ne jamais avoir mentionné sur ce blogue la haine incroyable que je voue à Pierre Dubuc, symbole ultime de la vieille gauche dogmatique idiote. Alors voilà, c'est fait. Et je signale que si un idiot comme lui a un comté péquiste comme Groulx, ça va mal en chien.

L'index : Celle-là est dédiée à Jay :

According to Nathan Gonzales of the Rothenberg Political Report, Connecticut Democrats are weighing the possibility of running former NHL superstar Mike Richter against the last Republican House member left standing in New England: the battle-hardened Chris Shays. As a longtime hockey fan, the idea certainly leaves me feeling a little giddy. Richter was a career-long member of the New York Rangers, carrying them alongside Mark Messier, Adam Graves and Brian Leetch to a historical Stanley Cup victory in 1994. His Rangers jersey is only one of four to hang retired in the rafters of the Madison Square Garden. That's got to carry at least a little bit of resonance in the NYC metro area, even if hockey hasn't exactly been the taste du jour of the area in the past few years.


Après Dryden, Richter... Si j'étais José Théodore, j'envisagerais cette avenue là, et plus tôt que tard.

Le pouce : L'ADQ est à 24 %. S'ils devaient détenir une quelconque balance du pouvoir, mon sac à dos ne prendra pas la poussière bien bien longtemps.

Saturday, February 24, 2007

Indécision 2007

"Ça vote comment, un fédéraliste de gauche ?" que me demandait récemment l'ami (et commentateur chevronné de mes écrits) Jean-Daniel. La réponse est, eh ben euh. Avec aucune résidence officielle, ni affinité particulière avec aucun parti, avec aucun chef - ni candidat rimouskois - ne faisant frémir mon esprit, mettons que ça va mal. Je suis, ô stupeur, indécis. Fourré, diraient certains. Si l'élection devait avoir lieu demain, je serais mécontent de mon vote, peu importe qui l'aurait. Alors, je suis en mode "convainquez-moi". Je vais écouter le débat, tenter de jaser avec certains candidats. Me laisser séduire, quoi.

Québec Solidaire aurait pu facilement avoir mon vote dans la poche; à l'époque de la tournée d'Option Citoyenne, j'avais adoré le discours de Francoise David. Mais elle s'est démodérée, a laissé du jus à Amir Khadir et à ses idioties de théories de conspiration, et semble, du moins d'un point de vue externe, s'être empêtrée dans les chicanes internes (vive la gauche!). Ajoutez une candidate peu excitante ici, et ça donne un "ouan..." bien mérité. Premier choix pour l'instant, par dépit.

L'agriculture est une question sociale importante, très importante. Les agriculteurs s'en préoccupent particulièrement. Y a-t-il pour autant un parti agricole ? Non. Ils ont compris que ce ne serait que se cantonner dans un rôle tertiaire, et qu'il était nécessaire de lutter pour d'autres causes également, bref, de ne pas se limiter à une seule question. Les environnementalistes devront le comprendre aussi un jour - le parti Vert, non merci.

J'aime pas André Boisclair. J'ai passé la chefferie toute entière à prévenir des copains du désastre qu'il serait. Avec raison, apparemment. Il est poche, et dirige une équipe terrible ( Irwin Pelletier ?!? On parle d'un frickin' comté sur, et tout ce que tu trouves comme candidat, c'est un vieux comptable plate ?!?). Et je suis fédéraliste. Mais idéologiquement, je reste plus près de la plupart des positions péquistes que de celles des autres partis - et mes attentes pour Boisclair frolent le zéro absolu, il pourra donc me surprendre assez facilement. Plus, avec lui comme premier ministre, je gagnerais assurément mon référendum. On verra.

J'ai grêvé contre Charest. J'ai hurlé contre Charest. J'ai détesté, méprisé, vilipendé Charest. Je déteste le gouvernement des quatre dernières années, et j'adorerais, vraiment, le voir perdre et humer une démission de Charest, histoire de ramener le Parti Libéral où il doit être, où il fut par le passé. Alors, malgré des candidats assez solides (Yves Bolduc ferait un ministre de la santé génial, encore plus que Couillard), il en faudrait énormément pour me faire plier. Genre, un traumatisme cranien.

Et l'ADQ... c't'assez clair, mettons. Juste mentionner que leur balloune est gonflée artificiellement par les médias (on parle "d'une première course à trois", alors que les sondages les donnent à 18 %, soit EXACTEMENT où ils étaient aux dernières élections, avec, hum, cinq députés comme résultat, si près du pouvoir!). Et qu'avec les accomodements raisonnables à seulement 5 % selon un sondage La Presse demandant l'enjeu principal des élections (ces chiffres là m'ont redonné un sourire incroyable), elle risque de se vider ô combien rapidement. L'ADQ ne passera pas les dix députés, et Dumont pourrait perdre son siège au profit de Jean d'Amour.

À suivre, donc.

Running with scissors

Ceux et celles qui me connaissent depupis longtemps connaissent ma fascination (étrange) pour le sujet. Pour les autres, je m'excuse de porter ce petit article à votre attention :
Circumcision may provide even more protection against AIDS than was realized when two clinical trials in Africa were stopped two months ago because the results were so clear, according to studies being published today. The trials, in Kenya
and Uganda, were stopped early by the National Institutes of Health, which was paying for them, because it was apparent that circumcision reduced a man’s risk of contracting AIDS from heterosexual sex by about half. It would have been unethical to continue without offering circumcision to all 8,000 men in the trials, federal health officials said.
That decision, announced on Dec. 13, made headlines around the world and led the two largest funds for fighting AIDS to say they would consider paying for circumcisions in high-risk countries. But the final data from the trials, to be published today in the British medical journal The Lancet, suggest that circumcision reduces a man’s risk by as much as 65 percent.
(...)
“Look,” he added. “This is a one-time, permanent intervention that’s safe when done under the appropriate medical conditions. If we had an AIDS vaccine that was performing as well as this, it would be the talk of the town.”
He said President Bush’s $15 billion AIDS initiative and the World Health Organization were considering paying for circumcisions in high-risk countries, but must work out what training and equipment they would require circumcisers to have.

De deux :
A) La fonction de paragraphes de Blogger fonctionne vraiment tout croche.
B) Des questions éthiques incroyablement intéressantes vont apparaître suite à cette étude : peut-on moralement circoncire des populations entières pour leur propre bien ? Comment appliquer une telle découverte sans redonner des arguments (boîteux, mais arguments tout de même) aux partisans de l'excision ? Jusqu'où avons-nous le droit d'aller dans la modification du corps d'autrui pour le protéger ?

Wednesday, February 21, 2007

Light my fire...

Un premier ministre conservateur. Sentant les élections. Et une vague environnementale. Qui fait le bon geste pour éviter de se faire botter.

Considérant que les stratèges conservateurs australiens étaient derrière la dernière camapgne canadienne, ça ne m'étonnerait pas de voir quelque chose du genre bientôt.

SYDNEY, Australia, Feb. 20 — Australia looks ready to become the first country to phase out incandescent light bulbs in favor of more energy-efficient compact fluorescent bulbs, as part of its drive to reduce emissions of greenhouse gases.
The Australian environment minister, Malcolm Turnbull, said Tuesday that he would work with the states to get rid of incandescent bulbs by 2009 or 2010.
“The most effective and immediate way we can reduce greenhouse-gas emissions is by using energy more efficiently,” Mr. Turnbull said. “Electric lighting is a vital part of our lives; globally, it generates emissions equal to 70 percent of those from all the world’s passenger vehicles.”

Sunday, February 18, 2007

Accomodements raisonnables, la suite

Un ami dit :
mais bon ma te dire que la camapgne électorale ! c'est relègué au #2 dans mes priorités pour le moment.
Christo dit :
Pas pour moi. Je prendrai les frais de scolarité de la Novuelle-Écosse avant de prendre la montée de la quasi-xénophobie "on va parler de nous" que je sens venir.
Un ami dit :
C'est passagé cette histoire.
Christo - dit :
J'espère. Mais je vais travailler en criss pour que ce le soit. J'en entends tellement, de la xénophobie et de l'antisémitisme, depuis mo n retour, tellement plus qu'avant que je parte. Ou peut-être que j'Y porte plus attention après avoir vu jsutement les ravages que ça peut faire.
Un ami dit :
Boff les osties de juifs la...
Un ami dit :
y courent après le trouble
Un ami dit :
tant ka moi
Un ami dit :
dsl mais spo moi qui va les défendre eux autre!

Voilà. J'étais un peu crinqué pour mon dernier billet. Ça sonnait plus... radical que je le voulais. Est-ce que tous les accomodement raisonnables sont bons ? Non. Les hassidiques devraient être évalués à la SAAQ par une femme, si c'est son chiffre. Les sikhs devraient porter un casque dans le port de Montréal. Et ainsi de suite. Et, évidemment, je suis loin de dire que tous ceux et celles opposés à un quelconque accomodement que ce soit sont racistes. Loin de là.

Mais comme la conversation MSN plus haut le démontre (ça manque de contexte, je sais, mais tout de même), j'ai entendu - et participé - à très peu de débats sur des accomodements raisonnables depuis le début. Très peu souvent j'ai débattu des vertus respectives de ne pas faire siéger le conseil municipal montréalais le jour du Sabbat, ou de tenir un cours de maternité spécial pour femmes musulmanes. La plupart du temps, un débat sur les accomodements raisonnables se résume à casser du sucre sur le dos des immigrants. À les traiter de "criss de musulmans". À reconnaître intrinsèquement qu'il existe deux classes de citoyens, le "nous" de Parizeau, et "eux-autres", et que l'égalité, c'est une belle théorie, mais rien de plus. À diffamer plutôt que débattre.

Peut-être que c'était comme ça avant, et que je ne le remarquais tout simplement pas. Peut-être qu'avant de voir Birkenau, les commentaires sur les juifs ne m'écorchaient pas l'oreille. Peut-être qu'avant de voir Sarajevo, et les horreurs que la distinction entre "nous et eux" peut causer lorsque poussée à l'extrême, ce genre de distinction ne me touchait pas. Peut-être suis-je en train de mettre sur le dos des accomodements quelque chose qui dure depuis plus longtemps, au fond.

Mais pour l'instant, tout ce que je sais, c'est que présentement, ni le climat, ni le débat ne sont sains. Le deviendraient-ils les accomodements seraient des questions fort intéressantes - je viens de débattre de salle de prière avec MP, et ce fut très enrichissant. D'ici là, cependant, je me sens mal, terriblement mal, d'entendre dénoncer en terme péjoratifs ces "second-class citizens", sous un prétexte de majorité qui fut par le passé invoqué fort souvent à tort, comme si la culture québécoise était assiégée.

C'est passager, disait mon ami plus haut. Je l'espère. Parce que, déjà, j'ai dévissé plusieurs boulons de la statue que je m'étais construite de ma société, un Québec inclusif et ouvert et dont j'étais entiché. Si la statue toute entière devait se révéler au cours des prochains mois n'être qu'un mirage, je ne sais trop si je souhaiterai encore faire partie de la réalité.

Thursday, February 15, 2007

Now I'm gonna stick my finger in its butthole.

(Je m'excuse souvent, mais cette fois c'est justifié. Je vous promets de ne pas trop me lancer comme ça, mais j'ai vraiment besoin de sortir le méchant, comme dirait l'autre.)

Vous vous souvenez de cet épisode de South Park ? Avec Steve Irwin ? C'était l'homme de 1996 qu'ils retrouvaient gelé, trois ans plus tard, en 1999. Incapable de vivre avec les modifications que son monde a subi (Les Falcons au Superbowl! Sa femme avec deux enfants!), il se sauvait dans une ville de 1996, pour retrouver son bonheur, dans un pastiche de tous les hommes d'Encino (Brendan Fraser, où es-tu ?) de ce monde. Ça reste encore aujourd'hui un de mes épisodes favoris. Mais tout le gag principal - l'incapacité de s'adapter à TROIS ans de changement ?!? - résonne un peu plus familièrement à mes oreilles. En d'autres mots, sans vouloir surdramatiser - et Allah sait si je suis bon là-dedans - je pige que dalle à ce qui se passe ici.

J'veux dire, je vais survivre, et le sport ne me pose aucun problème puisque ces idiots de Canadiens se sont remis à perdre à l'instant exact où j'ai remis les pieds ici, mais sinon... Les têtes à claque ? WTF ?!? On dirait un vidéo fait par deux jeunes de quatrième année dans un cours d'anglais, avec des punchs hyper faciles ("Hahahah! Y a dit poulettes cot cot!) prévisibles des millénaires à l'avance et mal animés. Le banquier ? Un jeu télévisé dont le challenge principal est, attention mesdames et messieurs, des valises qui ouvrent. That's it. Une poule aux oeufs d'or avec vingt-cinq oeufs, bâtard, et Guy Mongrain remplacée par une femme qui est sûrement sur la liste des armes interdites par la convention de Genève. Ah, et un montage stressant dont l'objectif semble être de prouver qu'ils utilisent vraiment leurs trente quatre caméras. Un million et demi d'auditeurs. Occupation Double à deux millions, c'est con, mais je peux comprendre : y a des choses qui se passent, un challenge quelconque, des beaux petits voyages dans le Sud avec Air Transat. Mais presque le quart de la province qui regardent des valises ouvrirent pendant une demi-heure ? S'étonneront après que le taux de suicide soit si élevé.

Et, surtout, par dessus tout, le débat sur les accomodements raisonnables. Give me a break. je pars cinq mois, je reviens, et apparemment le québec tout entier se trémousse, cassant du sucre sur le dos des immigrants, avec au passage le classique "ouan au Québec on est tellement mous" etc. etc. Accomodement raisonnable, ce que j'en ai compris depuis mon retour (et à distance) :

A) Une vitre d'un YMCA de l'ouest de l'île de Montréal fut givrée pour plaire à des juifs hassidiques. Plus grosse crise sociale au Québec depuis longtemps.
B) Mario Dumont a pété une coche.
C) Des gens de Shawinigan, New Carlisle et Rouyn se sont mis à péter leurs coches contre les immigrants "qui arrivent icitte tsé, pi ils veulent pas s'adapter", connaissant bien évidemment le sujet de l'immigration de fond en comble.
D) Mario Dumont a continué de s'épivarder.
E) Apparemment, personne n'a allumé sur le fait que les juifs hassidiques sont là depuis un siècle, et sont techniquement aussi Québécois que vous et moi (et c'est déprimant de penser à l'homogénie de mon lectorat).
F) Une meute de journalistes se sont rassasiés du moindre petit accomodement raisonnable, genre "mon doux y a des musulmans qui font des recherches au lieu de jouer des instruments de musique mais ON VA PERDRE NOTRE CULTURE!"
G) J'hais Mario Dumont encore plus qu'avant. Aussi extrêmiste que LePen ? Non. Aussi con ? Hell yeah.
H) Mais plus que Mario Dumont, je déteste, j'abhorre, je hais, j'exècre au plus haut point ce vieux fond de xénophobie (et, ne nous le cachons pas, d'antisémitisme) qui ressort soudainement de notre société, son blason redoré par un débat faussé de toute part; pour une opinion modérée, trop de fiel anti-ethnies craché sous un masque couvrant mal l'intolérance et la haine, fiel qui amenuise à chaque jour un peu plus cette image que je m'étais fait de la société québécoise, de ma société. Qu'on ait réussi à construire une société multiculturelle où le plus gros conflit entre les différents groupes est la présence d'un sapin de Noël dans un centre commercial devrait être source de réjouissance, non de débats; et plus que le froid, la neige, l'ennui, ou toute autre raison, c'est de voir mes confrères et consoeurs cracher ainsi sur ce qui est une réussite imparfaite certes, mais une réussite tout de même, et une dont je suis vraiment, vraiment fier, qui me fait le plus regretter ce billet d'avion pour Montréal.

Saturday, February 10, 2007

La Course Destination Moi

La presque totalité des gens désoeuvrés de ma génération rêve aux années 70, à Woodstock, au sexe libre sans problèmes, aux drogues bonnes et pas chères, à cette communion des esprits à laquelle le cinéma nous a fait croire. Pas moi. J'm'en fous. Je l'aime bien Hendrix, mais je peux vivre sans avoir vu le Star-Splangled Banner a Woodstock (d'ailleurs, la presque totalité des gens affirmant l'avoir vu sont des menteurs fieffés : performant tard le dimanche soir, après la fin des festivités, son hymne national américain ne fut vu que par moins d'un cinquième de la foule initiale; s'il est entré dans la légende, ce n'est que grâce à son enregistrement).

Si je devais revivre une période, ce serait la période de 1982 à 1999 (je l'ai déjà vécu, je le sais, mais plus vieux, mettons). Et il n'y a qu'une seule raison - et non David, cette raison n'est pas mon amour pour la musique à clavier. C'est la Course Destination Monde, qui représentait sans doute tout ce que la télé pouvait faire de bien - j'avais neuf ans et j'étais passionné par une émission qui traitait de la guerre en ancienne Yougoslavie.

Inutile de mentionner que si Radio-Canada refuse de même me passer en entrevue pour tenir un vulgaire micro radio, jamais au grand jamais je ne me serais vu confier une caméra. Je le sais. Mais ce genre de rêves eveillés dépasse l'entendement.

Il ya deux ou trois ans, je jasais avec je ne sais plus trop qui, quand l'évidence même me frappa : l'émission fut annulée pour des raisons de coûts. Supposons que cela soit vrai - et j'en doute -, pourquoi ne pas la ramener en format digital ? Pourquoi Radio-Canada ne confirmerait-elle pas son supposé intérêt à développer sa filiale web en créant la Course Destination Monde vingt-et-unième siècle, une dizaines de jeunes bourrés à l'Adrénaline avec une vulgarie caméra mini DV et une perche faisant du webreportage constant ? En plus de redonner à tous ces hippies sans carrière une chance incroyable de se développer, cela donnerait presque assurément un des sites internet de nouvelles internationales les plus dynamiques et intéressants de la toile. Et tout ça pour pas trop cher - sans oublier que ce genre de projets crie "subventions gouvernementales" bien fort.

Si je reviens sur tout ça, c'est que je viens de tomber sur cet article sur les vingt-cinq ans de la Course. Et son impact est indéniable, immense, incroyable; au point même où je me suis retrouvé dans une citation de Patrick Masbourian (shock!). Je vous laisse là-dessus. Et si vous avez un million et demi de dollars à investir, faîtes moi signe, on démarrera le projet ensemble.

La Course, elle m'a cassé, comme dirait Brice. Elle a exposé mes limites et m'a fait prendre conscience qu'au-delà du talent, il y a le travail. Avec la Course, j'ai découvert que j'étais arrogant, assoiffé, orgueilleux, paresseux, bref, que je n'avais pas confiance en moi. C'est ce qui a été extraordinairement difficile avec la Course. Elle a offert le meilleur de moi-même au public, ma soif de justice, et m'a laissé me démerder avec le pire. C'est ce qu'on appelle une expérience de vie et on ne peut qu'en sortir grandi.


Amen.

(EDIT : Selon mon contact "dans le milieu" (ça fait bigshot dit de même hein ?), l'émission ne coûtait que 40 000 $ par épisode. Des peanuts pour la télé. J'avais raison de douter des motifs de l'annulation donc.)

Friday, February 09, 2007

La paix, 'Sti

Sens Unique. Band de punk-rock générique, aussi original qu'un produit Choix du Président. Puis, entre deux chansons, un monument de philosophie moderne, symbolisant que trop bien sa génération :

Y a tu du monde qui sont dans l'armée icitte ? Non ? Parce que la prochaine
toune parle de l'armée. Mais pas du bien qu'elle fait. Parce qu'en fait-elle
vraiment du bien ?

Non. Pantoute. Le maintien de la paix en Bosnie. L'expulsion des Serbes qui massacraient les Kosovars. L'empêchement de l'avancée des Nords-Coréens. L'annihilation du fascisme italien et allemand. Le blocage d'un génocide au Rwanda et au Darfour (OK - ça n'a pas eu lieu, mais si ça avait été le cas, c'est l'armée qui aurait fait le sale boulot). Tous des monuments du mal. Le gars l'a dit au show de punk, tsé.

Félicitations une fois de plus pour ton opinion sophistiquée et intelligente, champion.

Thursday, February 08, 2007

Let's talk about sex

Génie marketing que je suis, j'ai compris qu'il n'y avait qu'un seul moyen pour moi de raviver votre intérêt poru ce blogue : parler de cul.

The Star :

The Transportation Safety Board confirmed yesterday it has investigated the possibility that sex was taking place on the bridge of B.C. ferry, Queen of the
North, when it sank last year.
"We've heard that, as part of the investigation," spokesman John Cottreau told the Star's editorial board. "That's been hinted at."
A draft report on the sinking – in which two passengers were missing and presumed dead – is to be delivered to the board within days, said board chair Wendy Tadros. The draft goes next to interested parties for comment, with a final public report expected in three to six months, Tadros said.
"There has been speculation out there (about sexual relations) but we wouldn't comment on that," a spokesperson for B.C. Ferries, which is doing its own investigation, said by phone.
Two crew members – a man and a woman – were reported to have been on the command bridge at the time the Queen of the North sank at 12:22 a.m. last March 22, after crashing at full speed into rocks off Gil Island, south of Prince Rupert.

Admettons que ça donne un nouveau sens à "Safe Sex"... Je n'ose imaginer la facture de psychoanalyse de ces matelots qui devront apprendre à accepter que leur dernière relation sexuelle a laissé derrière elle des cadavres. Et puisqu'on est dans le sujet du transport, Slate a un reportage intéressant : y a-t-il déjà eu du sexe dans l'espace ?

If astronauts have had space sex, it would have been very difficult. First off, there isn't much privacy up there. A regular shuttle is about as big as a 737, and the two main areas—the crew cabin and middeck—are each the size of a small office. The bathroom is little more than a seat with a curtain, and there aren't any closed rooms where two people could retreat. The space station, on the other hand, has a little more room to operate. The three-person crew generally splits up sleeping time : Two of them bed down in a pair of tiny crew cabins at one end of the station, and the third might jump in a sleeping bag at the other end, almost 200 feet away. (The panel-and-strap design of a space bed might not be that conducive to lovemaking.) Astronauts also have a demanding work schedule, leaving them with little time or energy for messing around. Space-station crews do get time off on weekends, though, when they can watch movies, read books, play games, "and generally have a good time".
Of course, speculation has been rampant. The first mission that included both men and women lauched in 1982. But on that flight, cosmonaut Svetlana Savitskaya's reputation for toughness, not to mention her married status, stamped out rumors. The first married couple went to space in 1991, when training-camp sweethearts Jan Davis and Mark Lee served together on a mission. NASA normally has a policy against letting married couples fly together, not because they're afraid they'll have sex, but because it might hurt the team dynamic. However, they made an exception for Davis and Lee since the couple got married so close to launch time. (...) Both have refused to answer questions about the nature of their relationship during the mission. In the 1990s, rumors circulated about unorthodox coziness between Elena Kondokava and Valery Polyakov on a mission to the space station Mir, especially after a video got out showing Valery playfully splashing water on Elena during the flight.

Which raises the question: Would space sex be any good? Recent research suggests it would not. For one thing, zero gravity can induce nausea—a less-than-promising sign for would-be lovers. Astronauts also perspire a lot in flight, meaning sex without gravity would likely be hot, wet, and surrounded by small droplets of sweat. In addition, people normally experience lower blood pressure in space, which means reduced blood flow, which means … well, you know what that means.

Je viens de tuer quelques fantasmes, hein ? Mais cela importe peu, car les vrais chauds lapins, ce sont vos parents :

British study suggests people older than 50 are more likely than younger Britons to cheat on their spouses or long-term partners.
The British Sexual Fantasy Research Project, which examined the sex lives of more than 13,000 Britons, suggested 30 percent of people over 50 in the country have had sexual relations with someone outside their marriage or partnership, The Daily
Mail reported Wednesday. By contrast, only 14 percent of men and women under
30 reported the same behavior.

Mais n'Ayez crainte, jeunes gens! Peut-être sommes-nous simplement plus
actifs, mais incapables de s'en souvenir, car victimes
de sexsomnie
:

The first use of "sexsomnia" for this condition was by Dr C M Shapiro and two colleagues from the Sleep Alertness Clinic of the University of Toronto and the Toronto Western Hospital in a June 2003 article in the Canadian Journal of Psychiatry. Sexsomnia is described as a mix of sleepwalking and adolescent wet dreams.
According to the researchers, amazingly, not all partners of sexsomniacs are distressed or irritated by the novel experience of having an unconscious person make love to them. In fact, some seem to prefer it. The researchers describe sexsomnia as a "distinct variation" of sleepwalking. The researchers discovered it by interviewing patients referred to their sleep clinic for normal sleep-related problems. According to the Shapiro team, "[o]nly subsequently did the issue of sexual behaviour during sleep emerge", although they noted prior cases of indecent exposure during sleep.
They add: "We anticipate that the number of potential cases is large but sexual behaviour in sleep is not yet recognised by physicians as a behaviour of note or a
problem."
(...)In the May 2006 Journal of Clinical Forensic Medicine, Dr I O Ebrahim of the London Sleep Centre describes a recent sexsomnia case in England "where the defendant was acquitted on three charges of rape on the basis of automatism due to somnambulistic sexual behaviour".

Hihi.

Tuesday, January 30, 2007

Dans un grand boeing bleu de mer...

Je m'excuse.

Je vous neglige, les amis. Depuis deux semaines, je vous ai maintenu dans le noir presque total, ne faisant que de breves apparitions de par l'intermediaire d'Ozzy. Quand la fin approche, mettons que s'asseoir devant un ordinateur perd quelque peu de son importance - et le fait que ce retour ne fut pas deliberement choisi aurait rendu mon ecriture un peu plus pessimiste, ce qui aurait pu vous pousser a vous jeter en bas du Mont-Royal, et j'ai deja assez sur la conscience des dizaines de Jordaniens qui sont morts lors de mon concours de lancer de rochers d'une tonne. Enfin.

Pour votre information, j'ai passe les derniers jours a me faire arnaquer par des postes douaniers et, surtout, a faire le tour de la Jordanie. Je n'aurais pas pu termine plus en beaute : Petra (communement appelee "tse la place ou y ont tourne Indiana Jones 3") eclipse largement et facilement les pyramides d'Egypte. C'est tout simplement... grandiose. Marcher a travers une mince gorge haute d'une quarantaine de metres, d'une roche aux couleurs aussi etranges que superbes, pour deboucher sur d'immenses portes de plus d'une quarantaine de metres de haut gravees a meme la pierre, le tout tout juste a cote d'une montagne ou vous pouvez admirer le desert du Negev en entier. Si vous deviez voir un site archeologique dans votre vie, ce devrait etre celui-la (dit-il, comme s'il connaissait quoi que ce soit a ce sujet).

(Je viens de voir Bon Cop Bad Cop dans une shop de DVD pirates. Weird.)

Donc, me voila, a tres exactement douze heures d'un periple d'aviation qui me transportera de la Jordanie a Paris, puis de Paris a Montreal. Je n'ai aucune amertume a l'idee de revenir (ou si peu) : meme si j'aurais hautement souhaite passer encore plus de temps, j'ai tout de meme passe plus de quatre mois inoubliables. J'ai explore les lieux tcheques dont Kundera m'a fait reve, escalade les Tatra, lutte contre la police anti-emeute de Budapest, erre dans les cimetieres est-europeens, vole un bout de Birkenau, vu les ravages de la guerre a Sarajevo, fait du pouce involontaire au Montenegro, reconstitue Yalta, rame jusqu'a la tombe de Dracula, navigue avec les dauphins, decouvert le deltaplane, la moto et la plongee, poursuivi la chaine du scarabee de Luxor, tombe en amour avec Israel, passe Noel avec des snipers palestiniens, valse dans le palais de Caucescu. Accessoirement, j'ai finalement atteint la vingtaine, et ai appris une quantite incroyable de choses sur moi-meme, et je vous epargne le reste avant de sonner comme cet imbecile de Paulo Coehlo (au sujet duquel je me suis si souvent ostine durant se voyage). Aimerais-je rester outremer plus longtemps ? Of course. Mais ce n'est pas le cas, alors autant ne pas perdre de temps a me morfondre et regarder demain, qui comporte de nombreux autres departs, et plus tot que tard.

Alors voila, je suppose que c'est la fin. Merci de m'avoir suivi, ecrit, encourage, surtout d'avoir lu; j'ai adore tenir ce petit carnet, y tirant assurement plus de plaisir que vous avez pu en avoir a le lire. Si vous y veniez pour les recits de mesaventures et de lieux etranges, je vous souhaite au revoir; sinon, un public, c'est comme l'heroine, c'est dur de le quitter, alors je tenterai tant bien que mal d'ecrire ici sur ce que j'ai baptise le PAPA : Politique, Arts, Poutine et Autres. Ca va etre, en d'autres mots, encore plus ennuyeux que ca l'est deja, mais vous etes tout de meme les bienvenus.

Sur ce, on se revoit au cours des prochaines semaines, histoire que je vous leche frenetiquement le cou.

Friday, January 19, 2007

Red Sea Rascals, suite et fin

Voila, c'etait a prevoir, apres le pilote, des requins administrateurs d'un reseau televisuel dont nous tairons le nom ont tire la plug sur les Red Sea Rascals; malgre une tentative de relancer l'audimat en m'envoyant a l'hopital et en introduisant une histoire d'amour en Kjeld le viking et une jolie Espagnole, ca decollait simplement pas. Reste de tout cela un titre cool et cette photo promotionnelle :

(UPDATE :Ok, y a un bog avec l'image. Revenez bientot pour la voir).

Je n'ai meme pas besoin de decrire qui est qui tellement elle est efficace.

Donc, Alistair et John sont retournes en Grande-Bretagne, Andy suit son cours de plongee avance et moi, je quitte dimanche pour Israel ou je tenterai de me trouver un trou dans un kibbutz. J'ai feuillete la presse specialisee, et paraitrait que le reseau va tenter un autre spin-off dans le kibbutz. Certaines rumeurs parlent des producteurs de Lost, dans une serie mysterico-suspentielle ou on decouvrirait invraisemblablement a sept reprises au cours des prochains mois des habitants caches sur le kibbutz et qui luttent contre nous pour un numero magique; d'autres d'un The West Wing juif qui suivrait mon ascencion de kibbutzim a ministre des affaires etrangeres (avec Bradley Whitford comme PM, bien entendu). C'est a suivre. En attendant, je vous offre une etude scandinave sur le lien entre la beaute et le succes politique.

Tuesday, January 16, 2007

The Red Sea Rascals.

Tel que promis, ce billet sera principalement du human interest (en gros, rien ne se passe, alors j'essaie de remplir de l'espace). Mais trois petites choses auparavant :

A) Je le repete, et meme apres avoir vu une quinzaine de nouveaux pays je le crois encore passionement, Trois-Pistoles est ma ville preferee, et pas seulement pour la poutine. Je vais m'y installer un jour, un point c'est tout. Et elle monte encore dans mon classement avec ca. Adieu, dix-neuvieme siecle...

B) Hey! C'est la premiere fois (a ma connaissance du moins) que je participe a un record!

C) Je ne recois jamais, jamais de spam. Un je crois, en cinq ans avec mon adresse courriel, malgre que je la distribue a gauche et a droite. Alors, que je recoive deux fois en trois jours un courriel de masse d'un "appel citoyen pour la candidature de Jacques Chirac a la presidence de la Republique", moins d'une semaine apres le courronnement de Sarkozy comme candidat UMP, mettons que ca manque legerement de subtilite de la part des gros bonnets chiraquiens. Comme si un "comite citoyen" etait plus efficace pour me cibler que tous les elargisseurs de penis du monde...

Donc retour a nos sacerdoces, comme disait mon grand oncle missionnaire. Les cotes d'ecoute du canal interstellaire qui, au cours des dernieres annees, diffusaient la serie televisee de ma vie et des personnes qui l'entourent, "Christo" (ainsi que LA serie originale, "En Ben D'Amour", decrit comme "Dawson etant scenarise par Kafka"), souffrent apparemment du retrait de ma serie des ondes car ils ont commande aux producteurs le pilote d'un spin-off, un melange de Christo et de Baywatch, les "Red Sea Rascals", un groupe de cinq jeunes branches ne reculant devant rien sur les cotes de la mer Rouge. N'ayez crainte, je suis tout aussi sceptique que vous, surtout que les ficelles sont grosses comme des sequoias. Ces cinq nouveaux Luke Perry sont :

Alistair : Leader inconteste du groupe, tant pour son charisme que sa ressemblance assez troublante avec Hugh Grant. Avocat neo-zelandais eduque a Sydney mais vivant a Londres, co-proprietaire d'un bar a Nice, amateur de yachting et de cricket, il prouve regulierement sa solidarite avec ses quatre collegues fauches en leur offrant des bieres et en me donnant une casquette (une fichue belle casquette, je la porte sans cesse depuis).
Intrigue de la semaine : Reussira-t-il a denuder le Hollandaise canon ?

Andy : Epave du groupe, Andy a quitte son Australie natale sachant qu'il allait heriter a la mort de ses parents de terres d'une superficie plus grande que l'Angleterre (juste ca). Errant de par le monde depuis deux ans, travaillant ici et la, il porte des cicatrices de combats de bar a coups de couteau et repousse sans cesse son retour. A deja ete interne pour possibles troubles mentaux, puis blanchi (je vous ai dit que les scenaristes etaient beaucoup moins raffines cette fois, hein ?).
Intrigue de la semaine : Fera-t-il la paix avec certains de ses demons interieurs ?

The legendary Chris : Ampute des deux dernieres syllabes de son nom de par l'incapacite des Egyptiens a prononcer Christopher, il s'est impose comme le bout-en-train du groupe, moins de par ses histoires ridicules que de par son accent qui rend de nombreux mots completement incomprehensibles. Depuis la serie Christo, qui s'etait terminee sur son depart vers des cieux plus clements, il s'est assagi, a fait la paix avec lui-meme et a troque sa fourrure de lion pour une Longueil toujours plus poussee (prevoir une baisse de l'audimat feminin).
Intrigue de la semaine : Ce melomane saura-t-il survivre dans une ville ou TOUS les restaurants ne font jouer que Legend de Bob Marley ou le dernier Jack Johnson ?

John : Le doyen. A cinquante-quatre ans bien sonnes, ce sosie de Ric Flair s'est integre au groupe, lui ajoutant sagesse, experience, et souvenirs d'une epoque ou on pouvait faire 200 en moto avec pas de casque. Il compense son incapacite a nager (avant qu'Elise n'intervienne : il est pire que moi) de par son enthousiasme et ses seances de tai-chi matinal.
Intrigue de la semaine : Saura-t-il semer la (la? le ?) drag-queen qui le pourchasse sans arret ?

Sophie : Presence feminine du groupe, conjuguant plongee et travail sept jours au Tota's (gros bar de la place), cette jeune et jolie neo-zelandaise est ici car, grosso modo, elle n'a aucune idee de ce qu'elle veut faire dans la vie, apres un bacc en administration (OK. Je vois vos sourires en coin. Non. Elle un chum, chers lecteurs. (OK. Gab et Gab - je vois vos sourires en coin - avant que vous ne protestiez que ca ne m'arrete pas d'habitude, mentionnons que ce chum est un canadien, un ancien defenseur de hockey, niveau junior majeur dans l'Ouest. Si mon pere m'a appris une chose dans la vie, c'est bien de me mefier des boeufs de l'Ouest qui jouent dans la WHL).
Intrigue de la semaine : Vite de meme, non.

Ajoutez-y Kjeld, Dive Master danois cameraman de videoclips pour Porcupine Tree, Garreth, qui ne parle que de cocktails de medicaments, Adam, qui a abandonne un poste ultra-payant dans une boite informatique pour travailler a partir d'ici comme consultant, et le Paradise, notre Central Perk a nous, ou nous sommes TOUJOURS assis au meme endroit, et vous voyez le genre de show que ca donne.

En esperant que ca ne depasse pas le pilote.

No sheesha no cry


Ca date d'Istanbul il y a un mois et demi, je viens de la recevoir de par Nuria, une amie espagnole.


Thursday, January 11, 2007

Les nuits Dahab-ie

Je vous le dis, le Voir va finir par m'engager pour faire leurs titres pleins de jeux de mots poches.

Donc, depuis bientot une semaine, je suis base ici, a Dahab, sur la cote de la mer Rouge. "Mais diantre", me hurlez-vous a pleins poumons, "es-tu donc encore en train de te prelasser sur une plage a lire et a boire des cocktails de fruits frais en rassasiant tes yeux de bikinis o combien attendus apres quatre mois de vetements d'hiver ?" Ce a quoi je retorquerai, chers lecteurs, que de un, vous etre en train de pelleter (gnan! Christopher 1, son lectorat 0!), et de deux, que ce n'est pas exactement le cas. Vous l'aurez devine, nous voila prets pour un nouvel episode de...

(Cue a une chorale de plantureuses chanteuses gospel)
Christopher Young sportif extreme
Christopher Young c'est comme ca qu'on l'aime!

Je suis de retour a l'ecole depuis lundi. Sans farces. J'ai des devoirs, doit ecouter des films, je fais des examens. Ah, et accessoirement, je passe quelques heures par jour 15 metres sous l'eau, afin d'obtenir mon permis de plongee Open Water. Le cours se termine demain. J'adore ca - la theorie est diablement plate (ca fait trois etes que j'explique les accidents de decompression...) mais plonger c'est....wow.

Vous savez, normalement, ce genre de sport, on est super poches au debut, et pendant des mois on ne fait rien et ca prends des annees avant de vraiment trouver ca le fun (case in point : mon bref flirt avec le snowboard. Le mentionner fait saigner mon coccyx, encore.) ? Ici, des le premier jour, ce fut trippant. J'ai vu ce poisson la (oui, dans l'anemone). Et ce poisson la. Et celui-ci. Et pas mal quelques centaines d'autres, ainsi que plein de corail. En plus, je vous ai fait perdre votre temps a cliquer sur trois liens au lieu de simplement les nommer (Gna! Christopher 2, Son lectorat 0).

Et c'est pas mal ca. Je plonge, avec quatre potes que je vous presenterai sans doute dans un autre billet, parce que sincerement, ca manque un peu de human interest ici. Vraiment. Et Dahab est jusque ici la ville la moins chere que j'ai visite -si on exclue les cours de plongee, je vis, sans me forcer, pour une vingtaine de dollars par jour (cela inclue-t-il la biere, me demanderez vous ? Yup. En quantite raisonnable, car elle est tres mauvaise. Et je me nourris surprenamment bien en plus - fini le regime Falafel!).

Sinon... Hum... J'aimerais vous raconter des histoires droles, mais je suis un peu a court d'idees. En plus, avec toute la contestation pour la nomination liberale dans Outremont, vous avez deja bien assez a vous mettre sous la dent (Christopher 2, Son lectorat 3).

Wednesday, January 03, 2007

Mouchoirs jetables et autres amis.

Donc, me voila en Afrique, jeunes gens, et ne me reste que l'Oceanie pour avoir foule le sol de chacun des continents habites (non, l'Antarctique n'entre pas dans mon decompte, malgre le lien que je suis sur qu'un d'entre vous (*cough*JD*cough*) trouvera pour dementir ma position). L'Egypte c'est... weird. Vous connaissez sans doute une fille qui, a votre ecole secondaire, etait d'une beaute terrifiante, un corps de reve et tout et tout, et qui, sachant trop bien que ses attributs physiques lui assureraient une popularite quasi-eternelle, ne faisait absolument aucun effort pour etre sympathique ou agreable ? Et ca vous faisait vachement chier, mais vous etiez tout de meme incapables de decoller votre regard d'elle ? Et bien, cette fille, c'est l'Egypte. Les billets de banque sont tous de la meme couleur ou presque, le reseau telephonique fonctionne aussi mal que les Islanders de NewYork, les vendeurs y sont aussi harcelants qu'en Turquie (ai-je vraiment l'air de vouloir acheter du parfum ?), les stations de train sont unlingues arabes, les prix sont quadruples pour les etrangers, et malgre tout, je l'aime.

J'ai passe quelques jours en compagnie d'un tech. po. de Gatineau qui tissait du chanvre, ressemblait comme deux gouttes d'eau a Kevin dans Deux freres mais parlait comme Francois Couillard (il disait meme Oh my god!) J'ai fait du chameau au soleil levant au pied des pyramides. J'ai vu une vache se faire trancher la tete dans un rituel religieux.J'ai passe sept heures (et encore- ils ont du me jeter dehors) dans le musee egyptien, y decouvrant le masque et le tombeau de Toutankhamon et des milliers d'autres trucs. J'ai marche au pied de mosquees rivalisant avec la mosquee bleue d'Istanbul. Je viens tout juste de passer la journee dans le temple de Karnak, a Luxor. Et malgre tout, mon moment prefere reste rire a chaque fois que le guide mentionne Osiris ou Apis ou Iris, car je pense a l'hypnotiseur dans les douze travaux d'Asterix (vous qui pouvez profiter de Cine-Cadeau, j'espere que vous en faite bon usage).

(Et, pendant qu'on mentionne la meilleure bande dessinnee de tous les temps : le Sphynx il est beau, mais vraiment plus petit que vous pouvez le croire. A cote de Kheops, qui est immense, il a l'air d'un tout petit chaton. Miaou.)

Et mon nouvel an ? Apres m'etre fait refuser l'acces aux clubs du Caire (peu nombreux et beaucoup trop huppes pour votre narrateur en jeans delabres prefere), j'ai fini dans la rue avec sept autres nomades pour faire le decompte, entoure d'Egyptiens qui ne comprenaient absolument pas ce qui se passait. Puis, j'ai fume le narghile (ou la shisha, au choix), et reussi a faire des ronds de fumee avant de passer TROIS HEURES a jouer a "six degrees of..." avec deux Australiens (Pour ceux qui ne connaissent pas le jeu, il s'agit de nommer deux acteurs, et de trouver un lien entre eux de par des acteurs qui ont joue dans des films communs... Genre Val Kilmer a jouer dans Batman Forever avec Jim Carrey qui a joue dans Eternal Sunshine of The Spotless Mind avec Kate Winslet. Ca a l'air simple de meme, mais faire un lien de memoire entre Dolph Lundgren et Lou Diamond Philipps, ca demande un cote geek surdimensionne - essayez pour voir!). Bref, c'etait rien de bien excitant, malgre une bouteille d'ouzo a deux dollars (suprenamment bonne, d'ailleurs).

J'ai debute l'annee du bon pied en fraudant le ISIC; j'ai mise sur leur incomprehension du francais et donne ma carte de la bibliotheque Lisette-Morin comme preuve d'etudes a temps plein. J'ai maintenant une carte d'etudiant international. Demain, le monde!

Les restaurants cairiens (hum...) etant divises entre du fast-food egyptien et des attrapes-touristes, j'ai adopte le regime F et bouffe pas moins de trente-sept falafels en trois jours, au grand dam de ce qui pouvait me rester de raison alimentaire. C'est vraiment, vraiment bon, je ne suis toujours pas tanne. On devrait faire un pool, combien je peux en avaler avant d'exploser d'une crise de gras.