Sunday, July 29, 2007

Et ils ont de la barbe!

Une équipe n'ayant pas fait les demi-finales depuis trente-et-un ans, affrontant l'équipe ayant gagné cinq des six dernières éditions de la coupe. Une équipe qui voyage en classe économique, souvent retenu à l'aréoport, versus une équipe ultra riche en jet privé. Comme dans les Mighty Ducks, hein ?

Sauf que Goldberg et les autres n'habitaient pas dans un pays en plein chaos, et n'avaient pas perdu de proches dans une guerre qui s'éternise.

Gordon Bombay, cette année, s'appelle Jorvan Vieira, et il vient de mener une équipe irakienne, pot-pourri de Sunnites, Chiites et Kurdes, à une victoire en coupe d'Asie, 1-0, dimanche, contre l'Arabie Saoudite.

Et ils l'ont vraiment, vraiment eu difficile. Par exemple :

For starters, Iraq lost an early preliminary match against South Korea, 3-0, after traveling 36 hours to get to the game. And then, an already exhausted Younes Mahmoud, the team’s captain, was detained for 12 hours in Bangkok, awaiting permission to enter the country on the eve of Iraq’s first tournament game against Thailand.
Upon arriving in Kuala Lumpur for the semifinal match against South Korea, the players found their hotel rooms occupied by the Iranian team, which had already been eliminated. The Iraqis waited for hours in the lobby for rooms, delaying their scheduled practice — and sleep.


C'est tout petit dans le grand portrait de la situation, certes, mais c'est clair que de tels évènements ne peuvent qu'aider à former une plus grande unité irakienne - certains suggèrent même de remplacer le gouvernement par l'équipe de soccer, rien de moins. Rien ne sert de s'épivarder le poil des jambes pour rien - ce n'est pas la coupe d'Asie qui va régler la situation irakienne, loin de là - mais... il s'agit sans doute là du premier truc positif qui vient de la région depuis longtemps, alors aussi bien s'en réjouir, ne serait-ce qu'un peu.

Et puis, Younis Mahmoud, ça sonne un peu comme Charlie "Spazway" Conway , si on fait l'effort, non ?

Thursday, July 26, 2007

But they were all yellow...

Deamin, officiellement, le très attendu film des Simpsons sort. Pour célébrer l'occasion - et par le fait même, la centième entrée sur ce blogue - voici mes cinq meilleurs épisodes des Simpsons. Sentez-vous libre d'y aller de votre propre palmarès.

5. Homer's Barbershop Quartet

J'adore les épisodes flashback - et celui-là est le meilleur. Abu, Homer, Skinner et Barney connaissent le succès avec un groupe vocal, jusqu'aux Emmy. Des gags de Beatles à la tonne (l'album Bigger than Jesus!), une parodie cinglante du milieu du spectacle. Du bonbon.

Citation : Baby on Board... Something, something, Burt Ward... Hey, that baby write itself!

4. Sideshow Bob Roberts

L'épisode créé pour les geeks de politique, tel... moi. Sideshow Bob sort de président suite aux pressions d'un pseudo-Rush Limbaugh, et est élu maire républicain. Avec Dracula dans le comité exécutif du parti Républicain, un gag de distributrice d'eau, trente-quatre mille références à divers débats présidentiels américains (lire sur Michael Dukakis rend cet épisode infiniment plus drôle), c'est un petit chef d'oeuvre.

Citation : Barlow: My friends, isn't this just typical? Another intelligent
conservative here, railroaded by our liberal justice system,
just like [reads lists] Colonel Oliver North, officer Stacey
Koons, and cartoon Smokespeson Joe Camel.
[scene switch back to Bart listening to walkman in class]
Well, I've had it! I am going to make it my mission to see that
our friend Bob is set free.
Bart: Nooo! [class stops, looks at him]
Edna: Well, _despite_ Bart's objections, the people of South Africa
can now vote in free democratic elections.


3. Lemon of Troy

Les gens de Shelbyville volent le citronnier de Springfield, déclenchant une guerre inter-urbaine. Une éloge à la fierté civique, avec des gags de cousine, et une ambiance héroïque du début à la fin... Inclue certains des meilleurs moments de Milhouse, et un des meilleurs punchs finaux de la série (du jus de betterave!).

Citation :
Milhouse : Qu'est-ce qu'ils disent ?
Bart: Je le sais pas.
Milhouse : J'pensais que tu pouvais lire sur les lèvres!
Bart: Moi aussi j'pensais.

2. Last Exit to Springfield

Homer devient leader syndical, pour ravoir l'assurance dentaire. Marie à merveilles les clins d'oeil visuels (Burns et Smithers en Batman et Robin, ou attaqués par des robots) et citations mémorables ("Ceux qui sont pour, ouais! Ceux qui sont contre, nion!"), plus le meilleur des délires de Abe Simpson (Les oignons à la ceinture!). Et a démarré la mode de marcher sur le coté en faisant Baa-beloumbeloumboumboum! Que demander de plus ?

Citation : You can't treat the working man this way. One day, we'll form a union and get the fair and equitable treatment we deserve! Then we'll go too far, and get corrupt and shiftless, and the Japanese will eat us alive!

1. Cape Feare

Sideshow Bob est mon personnage préféré. Et j'adore les opéras de Gilbert & Sullivan. Et les blagues d'allemands qui ne peuvent pas être méchants (Die Bart, Die!). Et les parades d'éléphants dans la rue. Et les cactus. Et... c'Est parfait. Vraiment. Et j'ai rarement vu du slapstick aussi efficace. J'veux dire, deux fois quinze secondes de rateaux! Deux fois!!!

Citation :
Agent : Monsieur Simpson, quand je vais vous dire Bonjour Monsieur Thompson, et vous piler sur les pieds, vous allez me répodnre bonjour. Bonjour, Monsieur, Thompson!
(Silence)
Homer : Je pense qu'il essaie de vous dire quelque chose.

Wednesday, July 25, 2007

Just like a dream...

OK, mettons quelque chose au clair.

De un, Like a Prayer est la meilleure chanson de Madonna de tous les temps.

De deux, mon indécrottable optimisme ne m'a jamais transformé en crédule politique : au cours de la dernière élection fédérale, jamais au grand jamais je ne me suis fait d'illusion sur les chances de mon parti (le NPD, si vous aviez oublié) de gagner quoi que ce soit au Québec. On s'entend : croître, oui, et je m'excitais le poil à l'idée de gagner 4 % dans des comtés éloignés, mais gagner un siège, non. Je voyais ça comme un objectif éloigné, distant. Plus maintenant.

J'ai essayé, très, très fort de ne pas trop m'exciter quand Thomas Mulcair, ancien ministre provincial de l'environnement, a fait le saut pour nous, et a décidé de se présenter dans Outremont. Je veux dire, il est très bon, peut attirer des votes autant chez les fédéralistes que chez les souverainistes. Il s'est fait botter par Jean Charest, parce qu'il essayait d'être trop écolo! Et en plus, il porte une barbe. C'est dur à battre comme profil, mais j'essayais de rester... froid. Rien ne sert de s'exciter, me disais-je, il faut militer à point.

Puis, le Bloc a nommé son candidat. Jean-Paul Gilson, président de l'association de comté, communément appelé "le vieux bénévole à qui on donne une chance, parce que hein, personne d'important voulait aller à l'abattoir cette année". Et les libéraux ont nommé le leur, Jocelyn Coulon, un ancien journaliste devenu universitaire, brillant mais ayant laissé derrière lui quinze ans d'écrits qui risquent de frustrer la communauté juive, fort importante dans le comté; de plus, il est loin de soulever les passions. Et les conservateurs ont nommé aujourd'hui le leur, Gilles Duguay, un ancien diplomate qui a peu de chances, à moins que la population d'Outremont ne soit allé en grand nombre en Moldavie, ait eu des problèmes de passeport et ait obtenu d'excellents services de l'ambassade.

Tout ça mis ensemble, avec les sondages bien encourageants des derniers mois, me donne l'impression qu'on peut, cette fois, pour la toute première fois (OK, la deuxième - mais mettons, la toute première fois depuis que je sais parler) gagner un siège au Québec. Vraiment. Sincèrement. Faire une brèche dans le mur Québec, et ensuite s'y engouffrer en grand nombre. Poser la première brique de l'édifice de notre conquête de la province. Et tous les autres clichés de construction du genre.

On se quitte sur une citation de Gilles Duguay, candidat conservateur dans Outremont :

"Outremont c'est un résumé du Canada, 100 000 personnes, les religions, les langues, concordent. "

Parce qu'on sait tous que chaque comté au Canada compte une forte population hassidique, une majorité francophone et un quartier rempli de hipster anglophones qui tripent sur Godspeed You Black Emperor.

Sunday, July 15, 2007

Les hommes de principe existent encore

C'est cool, être vert. Si on était dans Josie and the Pussycats (Full disclosure : ce film est un de mes péchés mignons), on dirait que vert est le nouveau rose. on parle fort fort de préservation, on colle des photos de Al Gore ou Steven Guilbeault dans notre agenda, on recycle, puis on se sent bien. On continue de prendre l'auto pour faire 700 mètres, mais on fait un ou deux petits sacrifices, du type manger des pois chiches bio chaque mercredi, ou amener un sac en tissu au supermarché, et on se sent bien. Vachement bien.

Et pendant ce temps, certains font des vrais sacrifices. Non, pas Madonna au Live Earth. Des types dont on ne parle pas. Des types comme Jeffrey Lee. Dernier survivant du clan des Djok, tribu indigène australienne propriétaire légale de la région de Koongarra, au nord du pays Et monsieur Lee demande aux autorités australienne d'intégrer ses terres au parc national de Kakadu, qui est tout près.

Jusque ici, c'est un geste noble, tout au plus. Ce qui en fait un geste carrément héroïque, c'est que les terres de monsieur Lee contiennent de l'uranium. Pas juste un peu : cinq milliards de dollars d'uranium. À peine ça. Et il crache là-dessus, tout simplement. Par amour de la terre, principalement.

L'histoire est ici. Et elle fait fichtrement du bien à lire.

Wednesday, July 04, 2007

*Silence*

Vous n'avez aucune raison de connaître Mike Gravel; ancien sénateur de l'Alaska dans les années 70, descendant de Québécois (il parle français!), il s'essaie présentement pour avoir la nomination démocrate pour la présidence. Sincèrement, j'ai plus de chances que lui (allez, j'attends Christo '08!). Et ça lui permet de faire n'importe quoi. Vraiment, n'importe quoi.

Comme faire une pub où il ne dit absolument rien. Et lance une roche à l'eau.



Vraiment étrange.