Thursday, November 22, 2007

Because you loved me... NOT!

J'adore Halifax. C'est la ville anglophone où j'ai passé le plus de temps, et si je devais, un jour, devoir aller y habiter pour un boulot où je ne sais quoi, j'irais sans aucun pincement au coeur, contrairement à bien d'autres endroits. Les gens y sont sympathiques, la bière y est bonne, la ville est belle, entourée d'eau, avec plein de petits refuges sympathiques dans les alentours, la vie culturelle intéressante... Un beau coin. Et ils ne vous passent pas à tabac si, considérablement saoul, vous leur lancez des arachides en leur criant que vous voterez oui parce que leurs bars ferment à deux heures au lieu de trois. De bien chics types.

Et avec un sens de l'humour assez particulier. Assez, à vrai dire, pour réagir avec une moue un peu débitée à l'idée que Céline Dion soit le gros spectacle de l'année.

Et de se complaire en tant de sarcasmes et de blagues, qu'elle a annulé son spectacle.

Si un jour, j'ai l'occasion, je vais définitivement aller habiter à Halifax.

Wednesday, November 21, 2007

Paraît que Goldust va bientôt appuyer Hillary

Mike Huckabee.

Je vous ai parlé de lui la semaine dernière; et bien, aparemment, je n'étais pas le seul has-been dont il attirait l'attention.

Huckabee peut maintenant compter sur une publicité télévisée (qui est plutôt drôle) avec nul autre que Chuck Norris. Sans blague.



Les plus internautes d'entre vous en sont déjà tout excités, mais attendez. Ceux et celles qui vivent dans le vrai monde savent quel appui est le plus important de tous, dans une lutte politique : celui des lutteurs.

Et le WonderBoy lui-même, Ric Flair, mieux connu sous le nom du "vieux mou bleaché qui lutte encore en bobettes à l'approche de la soixantaine", vient d'appuyer Huckabee. à ceux qui trouveraient cela étrange, je référerai ce vidéo :



"I got more cars than you got friends"?

Yup. Un républicain.

Wednesday, November 14, 2007

It's about polls and focus groups, idiot.

Sous les pressions populaires et politiciennes, Elliot Spitzer, gouverneur de l'État de New York, a retiré sa proposition de fournir des permis de conduire aux immigrants illégaux de son état. Yippee-kee-yay, autre victoire de la xénophobie sur le gros bon sens.

Il ya une citation ce matin, dans le NY Times, qui me fout les jetons, vraiment.

But Mr. Spitzer, who once dismissed a critic of his proposal as “factually wrong, legally wrong, morally wrong, ethically wrong,” was more conciliatory today, saying that leadership was “not solely about doing what one thinks is right.”


Not solely about doing what one thinks is right.

Je comprends de mieux en mieux le cynisme.

Monday, November 12, 2007

Je me mouille.

Pour quiconque possédant cette si précieuse chose que les anciens appelaient "une vie", les présidentielles américaines sont un concept fort éloigné, et plutôt décidé : après tout, si on écoute Hêtu de La Presse ou le type de LCN, tout est décidé, ce sera Rudy vs. Hillary, c'est tout, les sondages nationaux le disent.

Les autres, ceux qui écoutent Colbert, lisent le Christian Science Monitor et aiment The West Wing, me permettront ce bref aparté pour remettre les pendules à l'heure.

Le momentum des présidentielles américaines se décide toujours dans les deux premiers états qui votent, c'est-à-dire l'Iowa (qui vote par caucus, un peu comme des assemblées générales, moins les gars de l'ASSÉ) et le New Hampshire. Les sondages nationaux sont aussi pertinents dans ce cas qu'un sondage pancanadien sur le prochain chef du PQ. L'histoire est à peu près toujours la même : à quelques mois des primaires, X est persuadé de gagner, il a plus d'appuis, plus d'argent, bref, la nomination est dans sa poche. Puis, Y gagne - ou est très près de gagner - dans ces deux états, et il finit par l'emporter. Et, souvent, le candidat Y n'est même pas le deuxième dans les sondages nationaux. Si on se fiait aux sondages nationaux, Dean aurait été candidat démocrate en 2004, Tsongas en 1992 au lieu de Clinton, et Jimmy Carter n'aurait jamais été président. Bref, rien n'est décidé d'avance. Loin de là.

Du coté démocrate, et John Edwards, et Barack Obama ont de solides organisations en Iowa, et peuvent espérer l'emporter; de plus, Bill Richardson y compte un important appui.

Du coté républicain, c'est encore plus complexe : Mitt Romney, un ancien gouverneur plutôt progressiste métamorphosé en conservateur pur et dur, fait la lutte avec Mike Huckabee, le favori des "Christian Conservatives", pour la première place en Iowa et au New Hampshire. D'ailleurs, Rudy Guliani a déjà fait une croix sur ces deux états, laissant croire qu'il risque fort bien de ne pas posséder le momentum lorsque les primaires de taille plus importantes auront lieu.

En d'autres mots, peu importe ce que Hêtu dit, c'est encore trop serré pour prédire l'issue.

Mais vous me connaissez, ce n'est pas le genre de choses qui m'arrêtent. Prédictions, mesdames et messieurs.

Ni Hillary Clinton, ni John Edwards ne seront nominés pour la présidence démocrate. Ce sera Obama, ou Chris Dodd, mon petit préféré (qui n'a cependant aucune chance); Bill Richardson a toutes les chances d'être nommé vice-président, pour équilibrer le ticket, si qui que ce soit d'autre qu'Obama l'emporte (parce qu'un ticket noir/latino, ça passerait moyennement bien).

Mike Huckabee sera sur le ticket; sans doute sous un ticket Romney-Huckabee, mais je n'exclus pas qu'il emporte la nomination présidentielle.

On se revoit dans deux mois, d'ici là, je trouve des excuses pour m'être planté.

Saturday, November 10, 2007

Your daily dose of trivia!

En 2002, Saddam Hussein s'est soumis à un référendum. Les Irakiens devaient voter à savoir s'ils désiraient, oui ou non, conserver le sympathique dictateur à la tête du pays. (Le libellé exact était quelque chose du genre "Saddam Hussein a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste de l'Irak, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples..." Non, désolé, confusion.)

Bien qu'il soit virtuellement assuré de gagner- les électeurs votent devant des observateurs du parti baathiste, et doivent inscrire leurs noms sur les bulletins de vote - Saddam met tout de même sur pied une campagne électorale, histoire de gagner le coeur des Irakiens. Et quoi de mieux pour ce faire, qu'un refrain impossible à se sortir de la tête ? Chicago Tribune :

The nation's three television stations continually show clips of Hussein hugging women, kissing children, praying with men and waving to adoring crowds. In the background, the campaign song blares to the melody of Whitney Houston's hit "I Will Always Love You."


I Will Always Love You. Oui oui. Avoir été au courant, je vous jure que jamais je n'aurais marché contre la guerre en Irak - un président qui impose à son peuple d'écouter I Will Always Love You continuellement mérite d'être enlevé du pouvoir par tous les moyens possibles.

N'empêche que, évidemment, la version de Whitney Houston ne pouvait être utilisée, pour une panoplie de raisons allant de "une chanson thème en anglais serait un peu étrange" à "le gouvernement irakien n'est pas particulièrement favorable aux consommateurs de marijuana". Ce fut donc cette version, en arabe, qui jouait.

Je ne suis toujours pas familier avec l'arabe, mais je doute fortement que les paroles furent traduites intégralement. Surtout le premier paragraphe :

If I should stay,
I would only be in your way.
So I'll go, but I know
I'll think of you ev'ry step of the way.

Prophétique, diront certains.

Thursday, November 08, 2007

Fonds de tiroir

A) Une fois de plus, par rapport aux présidentielles américaines, c'est Borat qui a le point de vue le plus approprié :
"I cannot believe that it possible a woman can become Premier of US and A - in Kazakhstan, we say that to give a woman power, is like to give a monkey a gun - very dangerous. We do not give monkeys guns any more in Kazakhstan ever since the Astana Zoo massacre of 2003 when Torkin the orang-utan shoot 17 schoolchildrens. I personal would like the basketball player, Barak Obamas to be Premier."


B) Je suis responsable d'au moins la moitié de ça.

C) Certains croient qu'il faudrait mettre une limite d'âge pour les permis de conduire; moi, je crois qu'il faudrait en mettre une sur les cartes de journalistes. Ça nous éviterait des chroniques délirantes comme celle-ci, de Réjean Tremblay, où il fustige le Canadien pour... avoir arrêté de servir de la bière aux journalistes. Sans blague. Moment favori :

C'est ça, Mme Marois, avoir le sens des responsabilités sociales pour la plus visible des institutions québécoises. Couper la bière. Que les joueurs soient incapables de dire bonjour en français aux balayeurs de plancher, on s'en fout. Mais va-t-on faire veiller les deux jeunes du salon des médias une heure de plus? Pas question. Ça, c'est du respect des choses importantes.


D) Je suis en grève. Quelqu'un quelque part s'est dit que le rapport de force, c'était un concept TELLEMENT surévalué, et que bon hein, le gouvernement Charest tremblerait sans doute à voir sortir seules les quatres assos les plus radicales de l'université la plus radicale de la province. Tout ça pour dire qu'en plus de profiter de cette semaine pour me donner une bonne conscience militante, je vais essayer de relancer ce blogue moribond. Paraît que le truc, pour relancer des projets moribonds, c'est de lancer des idées absurdes, pas vraiment étudiées, pas vraiment efficaces, mais qui attirent les grands titres. Alors tiens :

Bannissons les commissions scolaires.

J'attends la consécration, maintenant.