Monday, September 01, 2008

Le premier ministre s'est battu contre un tigre ?!?

Euh...

Les médias russes rapportaient lundi parfois avec gourmandise comment un Vladimir Poutine en treillis militaire s'y est pris pour neutraliser une tigresse devenue menaçante pour des journalistes en reportage dans un parc animalier de l'Extrême-Orient russe.

Ok. Si la politique américaine est devenue Days Of Our Lives, la politique russe, elle, est devenue Air Force One.

La Maison Blanche 90210

La fille non mariée de 17 ans de Sarah Palin, Bristol, est enceinte.

J'hésite encore, mais je pense sérieusement à cesser de suivre la politique américaine et à regarder directement les Feux de l'Amour, ça m'épargnerait une étape.

Friday, August 29, 2008

Palin, première réaction

John McCain a choisi Sarah Palin. C'est un pari risqué - il perd l'argument de l'inexpérience d'Obama, et Biden va la dévorer en débat. Mais s'il a fait ce choix, c'est qu'il croit que la prochaine élections se jouera beaucoup plus sur la forme que le fond.

J'espère que l'histoire lui donnera tort.

Thursday, August 21, 2008

Ouh-ouh, the damage done...

(Courriel envoyé à Éric Caire, porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé, en réaction à cet article)

Monsieur,

La présente est pour vous aviser de mon consternement face à l'extrême faiblesse intellectuelle de votre réaction à la décision du ministre Bolduc de ne pas aller de l'avant pour l'ouverture d'une piquerie supervisée.

Loin de moi l'idée que vous auriez même pu approuver ce centre d'injection supervisé. Je comprends que malgré les nombreuses études qui ont prouvé l'efficacité de tels centres pour sauver des vies humaines, vous puissiez être en désaccord. Une position que je trouve déplorable, certes, mais dont je peux comprendre les fondements.

Non, ce que je trouve complètement aberrant, c'est votre commentaire sur les organismes communautaires qui distribuent des seringues. Allez, je cite La Presse :

"Dans le même esprit, M. Caire remet en question le travail des 787 organismes communautaires qui distribuent, chaque année, près d’un million et demi de seringues propres. « Les organismes qui distribuent du matériel ne font pas toujours le suivi de leur clientèle. On ne peut pas dire à ces gens-là (les toxicomanes) moi, je vais t’aider à te détruire. J’ai un problème avec ça », dit-il."

Parce que, c'est bien connu, contribuer à empêcher la propagation du sida et de l'hépatite C, c'est aider les gens à se détruire.
Peu importe qu'un dixième des nouveaux cas de VIH mondiaux soient dus au partage de seringues; peu importe que 68 % des utilisateurs de drogue par injection soient atteint de l'hépatite C selon Santé Publique Montréal.

Votre vision de la prévention est ancrée dans une vision extrêmement archaïque du problème de l'utilisation des drogues; c'est l'équivalent des bien penseurs qui refusaient des condoms dans les écoles sous prétexte qu'il s'agit d'un encouragement au sexe chez les jeunes.

Je ne suis ni utilisateur de drogue par intraveineuse, ni membre d'un quelconque groupe communautaire qui fait la distribution de seringues. Simplement un citoyen abasourdi de voir que le porte-parole en santé de l'ADQ met son idéologie pure et dure et ses préjugés avant les faits ou les études lorsqu'il prend une décision. Simplement un citoyen qui trouve ignoble l'idée que le porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé croit que la vie d'un héroïnomane vaut moins que celle d'un simple citoyen.

Je n'habite pas La Peltrie, monsieur, et ne suit pas particulièrement sympathique à aucun autre parti provincial. Mais peu importe qui sera votre principal opposant aux prochaines élections, je me promets bien de tout faire en mon possible pour que vous soyez battu.

Bonne nouvelle, pas de nouvelles.

Ah les jeunes de nos jours, ça ne sait plus vivre, ça ne sait plus vivre, ça fait des fellations dans les toilettes à neuf ans et... Quoi ?:

De moins en moins d'adolescents canadiens seraient actifs sexuellement, et le recul serait encore plus marqué chez les jeunes femmes que chez les jeunes hommes, révèle une nouvelle étude.
En 2005, 43 pour cent des adolescents âgés entre 15 et 19 ans ont déclaré avoir eu des relations sexuelles au moins une fois, en baisse par rapport à 47 pour cent en 1996-1997, selon Statistique Canada.


Ce qui est fascinant, c'est que si le résultat était l'inverse, ce serait en première page, et non en page 12 du Journal de Montréal, et les Richard Martineau et Denis Lévesque de ce monde beurreraient autant que possible là-dessus. J'imagine que c'est vraiment plus le fun de créer des crises artificielles que d'informer convenablement.

Thursday, August 14, 2008

Pour-pour-pour-pour qu'on se cultive...

7 programmes en culture coupés en une semaine. Pendant les jeux Olympiques, pour que ça passe un peu par en-dessous. Wow. Si quelqu'un doutait encore qu'on avait élu un gouvernement républicain, la preuve est faite. C'était un vieux truc du sénateur Jesse Helms, entre autres : dénoncer l'art subversif et les radicaux.

Bien entendu le milieu culturel rue dans les brancards. Mais, malheureusement, personne ne s'organise pour attaquer directement le problème. C'est pourtant simple : trois élections partielles ont lieu présentement. Les conservateurs espèrent pouvoir l'emporter. Il suffirait, plutôt que de simplement crier au scandale ou d'écrire un éditorial enflammé, d'appeler un bureau de campagne, de leur signaler son opposition. Puis d'appeler l'autre. Et l'autre. Puis envoyer un courriel, ou créer un groupe facebook, et inciter tous ses amis à faire la même chose. Et leurs amis à eux. et les amis de ces amis. Que le milieu culturel québécois - ou mieux encore, canadien - inonde les trois bureaux conservateurs d'appels, les empêchant de fonctionner convenablement.

Si vous avez trente secondes et Google, c'est à portée de la main.

Monday, August 11, 2008

Ou Brixton en 85

Je n'arrive pas à savoir ce qui me met le plus hors de moi.

TVA qui fait 15 minutes sur les émeutes en insistant presque uniquement sur la présence de plus de policiers ce soir, en ne cherchant absolument pas les causes réelles de l'émeute d'hier. Un simple problème de sécurité. Des bandits, des voyous. Madame Tétrault, à Blainville, n'ayez pas peur, il y a maintenant des policiers armés partout, partout, partout.

Ou Denis Coderre, qui déclare que c'était "un événement isolé et que Montréal-Nord était un havre de paix". Bout d'viarge, il faut que tu sois VRAIMENT déconnecté de ta circonscription pour penser que Montréal-Nord n'a aucun problème. C'est étonnant, avec des politiciens comme ça, que rien ne soit fait pour régler les problèmes avant la casse.

Quand Montréal se prend pour Newark, 1967

Des imbécilités comme ça, vous risquez d'en lire/entendre à la tonne au cours des prochains jours. Le Québec xénophobe se lèche les babines, et s'apprête à taper encore plus sur la caboche de quiconque n'est pas blanc, catholique, francophone hétérosexuel et aimant la viande rouge. Ceux qui n'aiment pas trop la police se lèchent les babines, trop heureux de pouvoir les peindre comme des brutes épaisses qui apportent plus de mal que de bien à la société.

Et on ne se penchera pas sur le fait qu'en tant que société, nous avons laissé de telles poches de mécontentement se créer. Que la ville de Montréal sous Gérald Tremblay est devenue une vulgaire administratrice de nids-de-poule et d'étendage de béton, abandonnant tout projet social et laissant de côté des quartiers entiers, rongés par la pauvreté et le crime organisé. Que la formation des policiers est plus axée sur "Finir dix longueurs de piscines dans le temps requis" que sur le jugement, ou la compréhension d'autres cultures. Qu'en concentrant toutes les énergies policières sur les motards, on a laissé des gangs de rue, des petits toughs dont les seuls principes se monnaient, peindre des secteurs entiers de la ville en rouge ou en bleu. Que les politiciens locaux ont mis l'accent sur leur réélection constante, ou sur la course au micro le plus proche - c'est la circonscription de Denis Coderre - plutôt que sur l'amélioration des conditions de vie de leurs électeurs. Que le Québec a le pire écart de taux de chômage entre minorités visibles et population blanche du Canada - deux fois le taux moyen des États-Unis (seuls trois États américains ont un pire résultat que le Québec).

Vive les dialogues de sourds.

Tuesday, August 05, 2008

Éric Salvail tant qu'à y être

Ce matin sur la couverture de La Presse : "Une troisième Virginie dans Virginie". Juste à côté : "Fabienne Larouche en lice pour le Bye Bye 2008".

Je suis soudainement pris d'une folle envie de me planifier dès maintenant un party de nouvel an loin, très loin d'un téléviseur.

Tuesday, July 29, 2008

You like ice cream ? Vote republican.

Les Républicains ont l'heureuse habitude d'utiliser des citations d'Obama contre lui. Dont cette ligne, trouvée, sur un quelconque truc Facebook :
We can’t drive our SUVs and eat as much as we want and keep our homes on 72 degrees at all times…and then just expect that other countries are going to say OK. That’s not leadership. That’s not going to happen.

Ils devraient faire un spot télé avec ça.

(Famille heureuse dans une mini-van. Trois enfants, dont une jeune asiatique, en habits de soccer.)

NARRATEUR - You got to bring your children to their latest soccer game.

(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't drive our SUVs - B. Hussein Obama")

NARRATEUR - But Barack Obama doesn't want you to do it.

(Plan d'une famille afro-américaine suant à grosses gouttes)

NARRATEUR - Weather's hot ? Forget about comfort with...

(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't keep our homes at 72 degrees at all time - B. Hussein Obama")

NARRATEUR - ...Obama as president.

(Plan d'une famille joyeuse et multiculturelle qui mange de la crème glacée)

NARRATEUR - You could forget it by having ice cream, but Barack Obama...

(Gros plan d'un journal, la ligne "We can't eat as much as we want - B. Hussein Obama")

NARRATEUR - ...Doesn't want you to eat enough.

(Plan de la boule de crème glacée d'une petite fille qui tombe. Elle pleure.)

NARRATEUR - Barack Hussein Obama. Against soccer games. Against Comfort. Against Ice Cream.

(Paid for by the Republican National Commitee)

Saturday, July 26, 2008

En réponse à Jeanne

Des enfants, ils en meurent de chaque côté des murs, il y a seulement la différence de l’arme pour les abattre.

C'est là-dessus qu'on diffère. La principale distinction entre Israel et une certaine frange radicale palestinienne n'est pas l'arme, mais l'intention. Je trouve le mur tout aussi déplorable que toi Jeanne, sauf qu'il reste qu'il a été construit avec des objectifs de sécurité, et non pas avec le but de délibérément assassiner des innocents. Je ne veux pas diminuer en rien les sévices que subissent la population palestinienne en raison du mur, mais ceux-ci sont les effets connexes du mur, pas leur objectif principal. Il s'agit d'une horrible décision de politique publique, décision qui entraîne des conséquences catastrophiques, mais une décision qui a été prise avec un objectif défendable à la base, celui de protéger la population israélienne contre de futurs attentats.

En contrepartie, l'exemple que je donnais, celui de Samir Kuntar, était celui d'un assassin ayant de sang froid abattu des civils, de quelqu'un qui a tué une fillette à coups de crosse de carabine et qui est maintenant considéré comme un héros pour cet acte. Un meurtrier en bonne et due forme.

Toute la différence est dans l'intention : si Kuntar avait une claire intention de tuer des civils, tout comme les autres terroristes qui l'ont précédé et suivi, ce n'est pas le cas de ceux qui ont construit le mur. Et aucune commémoration nationale ne célèbre le mur et ses conséquences néfastes; Kuntar, lui, a eu droit à une journée de célébration nationale au Liban pour sa libération.

Il est important de s'opposer au mur autant que possible; mais le mettre sur un pied d'égalité avec des assassins, non.

Monday, July 21, 2008

Ça bat si facilement Dora l'exploratrice

Avant de répondre plus longuement à Jeanne, quelque chose qui, au moins, va faire l'unanimité : Feist et Sesame Street.

I guess there's just a meanness in this world...

RealClearPolitics :
This week, Kuntar, dressed in fatigues and sporting a Hitlerian mustache and haircut, walked down a red carpet arrayed for him in Beirut. The government closed all offices and declared a national day of celebration. Tens of thousands of Lebanese cheered, waved flags, threw confetti, and set off fireworks as Hezbollah staged a rally to celebrate their "victory" over Israel. Mahmoud Abbas,he "moderate" leader of the Palestinian Authority, sent "blessings to Samir Kuntar's family." PA spokesman Ahmad Abdul Rahman sent "warm blessings to Hezbollah ... on the return of the heroes of freedom ... headed by the great Samir Kuntar."

Et qui était ce Kuntar, curieux copains ?
In 1979, as a 16-year-old, he and four others had traveled to northern Israel by boat from Lebanon and come ashore in the seaside town of Nahariya. At midnight, Smadar Haran recalled, they burst into her apartment building. Peering out to see what the noise was, Smadar, mother of two, slammed shut her apartment door when she saw the terrorists -- but too late. Kuntar had glimpsed her. Her husband, Danny, helped Smadar and their younger daughter, 2-year-old Yael, to squeeze into a crawl space above the bedroom.(...)As police began to arrive, Kuntar and the others dragged Danny and 4-year-old Einat down to the beach. With Einat watching, Kuntar shot Danny in the head and then threw his body into the surf. Kuntar then repeatedly smashed Einat's head against a rock with his rifle butt, killing her, too.

Une journée de célébration nationale pour la libération de quelqu'un qui a de sang froid assassiné un enfant de 4 ans.

Et que fera-t-il maintenant ? Selon France24 :
Au Liban, même si l’on considère qu’il est encore tôt de parler d’avenir politique tant que Kantar n’est pas rentré au pays, nombreux sont ceux qui le voient déjà en parlementaire ou en figure de proue de l’opposition.(...)Selon Sayyed Franjieh, analyste politique à Beyrouth, "il ne serait pas étonnant de retrouver Kantar, en tant que candidat druze, sur la liste de l’opposition dans la circonscription de Baabda". Cette circonscription du Mont-Liban compte, en effet, un important électorat chiite pro-Hezbollah ainsi que de nombreux chrétiens partisans du général Aoun, tous deux piliers de l’opposition.

Apparemment, avant sa mort, John Wayne Gacy était en négociation pour se présenter dans une circonscription de Beirut Ouest.

C'est là la principale différence, je crois, entre Israel et ses adversaires présents, le Hamas et le Hezbollah : si les frappes israéliennes frappent (trop) souvent des civils, elles ne sont toutefois jamais sciemment dirigées contre eux, mais contre des membres de groupes armées. De l'autre côté, tout israélien est un ennemi à abattre, fillette de quatre ans incluse.

Saturday, July 05, 2008

C'est M. Cola qui m'a donné ce truc

Un bon truc pour avoir l'air crédible : ne pas parler de l'entreprise d'armement Lockheed Martin comme étant "M. Martin". Surtout pas lorsque vous travaillez pour la Presse Canadienne.

Friday, July 04, 2008

Petit message aux gens de Québec.

Désolé de briser le beau love-in de la ville de Québec qui déferle sur nous depuis quelques jours, mais j'ai un léger conseil pour les gens de Québec.

Félicitations, vous avez Paul McCartney en concert. Bravo. Mais vous voulez que ça arrive de nouveau, des grands spectacles comme ça ? Quand il y a un sondage pour demander quelle chanson vous voulez entendre au spectacle, faîtes un choix sensé. Pas Ob-la-di, ob-la-da, qui est apparemment votre premier choix.

Ob-La-Di, Ob-La-Da. La chanson qui pue la fausse harmonie, la chanson sans aucune imagination, le point sombre de l'album blanc, la chanson numéro 48 des cinquante pires chansons selon le magazine Blender, une chanson que John Lennon a qualifié de "Paul granny shit".

Merci.

Thursday, July 03, 2008

Dumber by the dozen

Hier soir, télévision post-déménagement. Un mauvais film - Mighty Joe Young, si je ne m'abuse, un gros gorille qui agit en humain ou un truc du genre. Trop fatigué pour même changer de poste.

Les pubs commencent, et entre deux blondes permanentées qui m'invitent à jaser "avec les célibataires le plus branchés en ville", une pub de bière. De Coors Light, en fait - la bière de ceux qui ont un jour décidé que le goût était un sens tellement surévalué.

Imaginez-vous, ce dit breuvage de médiocre qualité s'est muni de nouveau gadget promotionnel - la fraîcheur garantie. Si ta bière est froide, la montagne sur l'étiquette change de couleur! Wow!

Merci, Coors Light. C'était tellement compliqué de TOUCHER LA BOUTEILLE, hein.

Monday, June 30, 2008

Juste au cas où vous pensiez que c'était derrière nous...

J'ai le goût de vomir.

“She's (Kathleen Sebelius) a bit older than Obama, but not old enough to be maternal. And she is quite attractive. They'd look too much like a couple together. [Putting her on the ticket] would risk evoking on a subconscious level every American trope about miscegenation — a recurrent, threatening theme throughout our cultural and political history. Every time they smile at each other, it will be triggered … And that's exactly the kind of anxiety you do not want to raise in white working-class men — the fear that this handsome, charismatic black guy is after their women.”

Saturday, June 28, 2008

Ça ne s'invente pas.

Un amendement constitutionnel visant à empêcher les États (ou villes) des États-Unis d'accepter les mariages homosexuels est présentement devant le Sénat. "Défendre le mariage", clament ses partisans.

Deux des dix principaux promoteurs de cette loi, sont David Vitter, sénateur de la Louisiane accusé d'Avoir utilisé les services de prostitués, et Larry Criag, le sénateur de l'Idaho qui s'est fait coincé l'an dernier à demander des faveurs sexuelles dans une toilette d'aéroport.

Voilà. Des fois, ce n'est même pas nécessaire de puncher.

Thursday, June 12, 2008

Maxime Bernier n'aurait jamais fait ça

C'est facile, si près des Républicains et des RépublicainsliteduNord, d'oublier qu'il est possible d'être un politicien de droite, et tout de même infiniment respectable; de croire assez en des principes conservateurs pour se battre pour les libertés individuels, coûte que coûte. C'est ce qui rend la démission du porte-parole officiel en terme d'habitation en Grande-Bretagne, David Davis, d'autant plus frappant :

David Davis, a right-winger and one of the Tories' political heavyweights, stunned Westminster by announcing he was quitting as both an MP and Shadow Home Secretary to fight against the Government's "strangulation" of British freedoms. Mr Davis, who lost the 2005 Tory leadership contest to David Cameron, has been the driving force behind Tory opposition to Gordon Brown's plans to extend detention without charge for terrorist suspects from 28 to 42 days.

Il se représente pour son propre siège, est en fait une "single-issue election" sur le sujet des restrictions des libertés individuels.

Z'imaginez un des Républicains porter sa croyance en le "petit gouvernement" plus qu'en macaron, et faire cela aux États-Unis ?

Wednesday, June 11, 2008

La définition d''entitlement

Belle sortie de Clinton, avec bien de la classe, tout se passe bien, non ?

“I won’t forget these people,” said Susie Tompkins Buell.(...) When asked to name “these people,” Ms. Buell specifies “all the women who sold out Hillary.” She declined to volunteer names on her list but answered “all of the above” when read a roster of prominent women supporting Mr. Obama that includes Senator Amy Klobuchar of Minnesota, Gov. Janet Napolitano of Arizona and Gov. Kathleen Sebelius of Kansas.

Parce que c'est bien connu, les femmes DOIVENT appuyer une autre femme si elle se présente, peu importe la qualité respective des candidats ou la différence de leurs positions. L'appartenance identitaire d'abord et avant tout.

En suivant donc la même logique, je vous annonce que j'appuie désormais le parti libéral du Québec. Un frisé se doit d'appuyer ses semblables.

Solidaires nous l'emporterons!

I Hope I Die Before I Get Old

Une histoire de Slate aujourd'hui, belle, touchante, triste, et qui va arriver de plus en plus souvent avec le vieillissement de la population. C'est la version 2008 des amants tragiquement séparés.

Un homme de 95 ans et une femme de 82 ans, tous deux atteints de démence, qui tombent amoureux, et sont séparés par le fils de l'homme, pour avoir commis tout un affront : celui d'avoir des relations sexuelles.

Before Dorothy came along, the manager said, Bob was really kind of a player and had all the women vying to sit with him on the porch. But with Dorothy, she said, "it was love." One day, the staff noticed that they were sitting together, then before long they were taking all their meals together, and over a matter of weeks, it became constant. Whenever Bob caught sight of Dorothy, he lit up "like a young stud seeing his lady for the first time." Even at 95, he'd pop out of his chair and straighten his clothes when she walked into the room. She would sit, and then he would sit. And both of them began taking far greater pride in their appearance; Dorothy went from wearing the same ratty yellow dress all the time to appearing for breakfast every morning in a different outfit, accessorized with pearls and hair combs.

Soon the relationship became sexual. At first, Dorothy's daughter and the facility manager doubted Dorothy's vivid accounts of having intercourse with Bob. But aides noticed that Bob became visibly aroused when he kissed Dorothy good night—and saw that he didn't want to leave her at her door anymore, either. (...) His overnight nurse was an obstacle to sleepovers, but the couple started spending time alone in their apartments during the day. When Bob's son became aware of these trysts, he tried to put a stop to them—in the manager's view because the son felt that old people "should be old and rock in the chair."


Le fils a fini par déménager son père, sans même le prévenir, sans même leur donner la chance de se dire au revoir. Je suis peut-être dans une journée fleur bleue, mais ça me brise le coeur.

Pensez-y : vous avez près d'un siècle, vous êtes au crépuscule de votre existence, perdant lentement vos esprits, et tout à coup, une petite flamme renaît. Vous vous redécouvrez une jeunesse inespérée. Vous remplacez les séances de bingo, de chaise berçante ou des Feux de l'amour par des parties de fesse. Vous ajoutez un peu de bonheur à vos derniers jours. Et on vous arrache tout ça, pour un stupide tabou, celui de la sexualité au troisième âge. Ridicule.

Vieillir est déjà bien trop triste pour se priver des plaisirs de la vie.

Monday, June 09, 2008

"Depuis que les barbares ont été élus"

Un petit oubli dans la liste de TC des horreurs conservatrices : les tentatives de fermer le centre d'injection supervisé de Vancouver, la seule "piquerie" légale en Amérique du Nord. Des centaines de vie ont déjà été sauvés grâce au centre, démarré par l'ancien maire de Vancouver Larry Campbell. Maintenant sénateur libéral, il ne mâche pas ses mots contre les conservateurs :

«Depuis que les barbares ont été élus - je les appelais déjà ainsi lorsque j'ai été élu maire -, ils ont commencé à tergiverser sur l'avenir du centre, explique-t-il. Ils savaient que la clinique était très bien vue à Vancouver. Ils ont tenté de trouver une bonne raison pour la fermer. Ils n'ont jamais rien trouvé. Tout ce qu'ils trouvaient était anecdotique ou n'avait pas été confirmé scientifiquement. En fait, les conservateurs ignorent tout simplement et volontairement les données scientifiques. Ils le font aussi en environnement, en économie. Ces gens n'ont pas d'idées. Ils sont complètement motivés par leur idéologie. Ils sont un désastre, un désastre total!»

Vous croyez qu'on parlerait autant du manque de leadership de Stéphane Dion s'il défendait ainsi les autres institutions menacés par notre Reagan de pacotille ?

Wednesday, June 04, 2008

Obama a un hôtel sur place du parc.

Je jouais souvent à des jeux de société, plus jeune. Et un peu trop souvent, ça se termine en fin en queue de poisson. Vous savez, vous jouez à Monopoly, vous avez toutes les propriétés sauf avenue Connecticut et l'Aqueduc qui lui appartiennent, la partie est écrite d'avance, vous avez gagné. Mais votre adversaire refuse de le reconnaître, et exige de jouer jusqu'au dernier tour, rallongeant inutilement la partie d'une heure ou deux pendant qu'il tourne, passe par go, hypothèque tout. Et ça devient inévitablement vachement plate.

La course à l'investiture démocrate, c'est comme une de ces parties de monopoly.

Monday, June 02, 2008

Privé de desserts pendant 40 ans

Depuis ce soir, les règles d'immigration sont modifiés de façon horrible par les conservateurs. Petit résumé :

Le projet de loi accorde à la ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration un pouvoir discrétionnaire pour refuser une demande d'immigration, et ce, même si le demandeur répond à tous les critères de sélection. La ministre pourra également intervenir pour fixer des limites sur la catégorie et le pays d'origine des immigrants potentiels, sans aucune autre forme de balises.


Ya-hoo.

Je n'arrive vraiment pas à savoir qui est le plus à blâmer pour la dérive du Canada dans une spirale de mesures (celle-ci, loi c-10 sur le financement des films, loi donnant une personnalité juridique au foetus...) qui me rappellent tant le parti républicain. Bien sûr, sans Harper et ses sbires, rien de tout ça n'arriverait. Mais, si la damnée opposition officielle faisait son satané boulot, rien de tout ça n'arriverait non plus.

Depuis des mois, le parti libéral s'enfonce, s'écroule, se pathétise, devient chaque jour une copie un peu plus pâle de lui-même. Sa position de base et permanente est " Harper détruit le pays, mais ne comptez pas sur nous pour nous mettre sur son chemin 0- on pourrait, gasp!, perdre quelques sièges si une élection était déclenchée. Alors, on jappe fort, mais on s'abstient au moment du vote". Petit conseil : peu de gens associent leadership et abstention. Le caucus libéral ne fait que nuire à ses propres espoirs électoraux en continuant ainsi de jouer à "On est contre, mais pas assez pour être VRAIMENT contre".

Vous aviez un ami, ou un cousin quand vous étiez jeune, avec des parents qui promettaient sans cesse mer et monde comme punitions, mais ne les appliquaient jamais ? Vous vous souvenez de ce qu'il faisait ? Bien assez vite, il comprenait que bien que ses parents n'approuvent pas ses actes, ils n'auraient jamais l'échine assez solide pour lui faire endurer les conséquences de ses actes.

Et il poussait le bouchon un peu plus loin chaque fois, immanquablement.

Je crains déjà la session parlementaire prochaine.

Un peu de répit

Le non, à 64 %.

Vive la Suisse.

Saturday, May 31, 2008

The Lottery, 21e siècle

Les très neutres Suisses doivent aujourd'hui se brancher, c'est référendum. Une mesure leur est en effet proposée : authoriser les votes publics par bulletin secret pour les demandes de citoyenneté. Si le oui l'emporte, certaines régions qui avaient été tenues de changer leur pratiques par la Cour Suprême pourront retourner à leurs anciennes habitudes : tenir un vote secret ouvert à tous, afin de décider si, oui ou non, un demandeur de citoyennté est accepté ou non. Une sorte de démocratisation des jeux romains : si Cesar pouvait de par son pouce décider de la vie ou la mort d'un gladiateur, le peuple tout entier a maintenant un pouvoir presque aussi fort à portée de la main, celui de dire : es-tu un autre, ou des nôtres ?

Bien évidemment, les organisations de droits de l'homme crient. Et qui est le principal militant pour cette mesure ?

The referendum was initiated by the Swiss People’s Party, a right-wing group that is the most powerful party in the federal Parliament.Known as SVP, the party made international headlines before last year’s general election with a campaign that many called racist. A poster on billboards across the country summed up the party’s stance on immigrants: It showed white sheep standing on the Swiss flag and kicking away a black sheep.


Kicking away a black sheep!


Et comme si ce barbarisme n'était pas déjà assez, ils en ont rajouté :

Meanwhile, the party has collected enough signatures for other anti-foreigner referendums. One would allow Switzerland to expel entire families if one member commits a crime. Another, in a country in which foreigners make up many of the small Muslim minority, calls for a ban on the building of minarets.


Tout ça, dans un pays riche, scolarisé, moderne, puissant malgré sa petite taille; dans un pays symbole de paix.

À ne pas mentionner aux stratégistes adéquistes, juste au cas...

Thursday, May 29, 2008

Si un gag était ici, il serait puéril et juvénile

Le métier de "choisisseur de joueurs sur les cartes de baseball" vient de remonter dans mon estime après cet article de Slate.

Moment-clé :

It's probably the most thinking Geideman ever did compiling a checklist, save for the 1992 Upper Deck set when he assigned numbers that ended in 69 to players with porn-star-sounding names. (Dick Schofield at No. 269, Heathcliff Slocumb at No. 569, and Dickie Thon at No. 769.)

VP Watch

En attendant d'avoir quelque chose de constructif à dire sur le sujet, ce blogue vous mentionne que James Webb est un politicien génial, et qu'il ferait un colistier incroyable à Obama.

Pas parce qu'un démocrate ancien secrétaire de la Marine sous Reagan cloue le bec aux attaques de mollesses des Républicains. Pas parce que son bagage ancestral un peu lieutenant-Danesque de "my family fought in every war since the Civil War" enterre les idioties de soupçons sur le patriotisme de Obama. Pas parce qu'il met la Virginie en jeu, un état crucial. Pas parce qu'il est mon ami Facebook.

Parce qu'il est un chien d'attaque absolument fantastique, le yin du yan de Obama. Quelqu'un qui roule avec plaisir les Républicains dans la boue, et qui a la crédibilité et la gueule pour le faire.

Monday, May 26, 2008

Bleuh.

Ok, je suis paresseux, et de par ma faute il reste - quoi ? Trois personnes qui viennent parfois faire un tour ici ?

Bref, je devrais être assez sédentaire cet été, et donc tenterai de jeter un peu d'huile sur ce moribond feu bloguesque. En d'autres mots, écrire plus qu'une fois par deux semaines. Et tenter de soigner ma fixation sur la politique américaine.

Voilà.

Thursday, May 15, 2008

Interlude musical

Trève de politicailleries, voici l'essentiel.

Je suis tombé sous le charme l'été dernier de Emilie Clepper, à Trois-Pistoles. Elle a depuis lancé un album - et le charme ne s'est toujours pas estompé. Elle a une voix sublime, vraiment.

Bref, prenez un petit cinq minutes et allez l'écouter un peu ici.

Tuesday, May 13, 2008

euh...

Vu sur Politico :

In Politico-Yahoo News interview, Bush laments flawed pre-war intelligence and says he gave up golf to show solidarity with soldiers.

He gave up golf to show solidarity with soldiers ?!?!?!?

Monday, April 07, 2008

L'urbanisme, façon Michel Tremblay

Trouvé dans un article traitant de la reconstruction du Manège Militaire de Québec, qui a brûlé en fin de semaine :

D'ailleurs, la nature du prochain Manège ne fait pas l'unanimité, puisque les possibilités sont nombreuses: maintenir les façades, tout démolir, tout recouvrir, même l'idée d'y mettre un stationnement a été lancée par des citoyens


Un stationnement ?

"Guh, la ville vient de perdre un joyau architectural, on pourrait le remplacer par un parking!"

Il y a des gens tordus, dans la vie.

Saturday, April 05, 2008

Le Lama en Irak... Soupir.

Il y a des jours où j'y crois, vraiment, et où je planifie ma future escapade à Washington pour célébrer l'inauguration du président Barack Obama.

Et il y en a d'autres où JD me ramène sur terre et m'envoie des articles comme celui-ci.

La citation clé:
She scoffs at the idea of voting for Obama: "I don't want to be a Muslim!" She looks dubious when told Obama is Christian. "Then why did he go see what's-his-name over in Iraq, that Lama?"

Il y a de ces jours où défendre la démocratie est un peu plus difficile que d'autres.

Friday, April 04, 2008

Vivement des élections.

Vous souvenez-vous, durant les dernières élections, comment certains observateurs issus de la gauche et certains députés libéraux et néodémocrates se sont fait rabroués lorsqu'ils ont mentionné l'existence d'un agenda caché du parti Conservateur ? Vous rappellez-vous à quel point cette suggestion d'un "hidden agenda" était considérée comme ridicule par les médias ?

Le parti Conservateur dépose présentement des modifications immenses à la loi sur l'immigration, des modifications qui vont grandement nuire aux futurs demandeurs d'aide sur base humanitaire ou de compassion. Bref, privilégier à tout prix et dans tous les cas l'électricien de Westbury plutôt que le réfugié du Darfour.

Et ces modifications, elles ne sont pas déposées en projet de loi indépendant. Non. Elles sont attachées au budget - ce qui n'a absolument RIEN à voir - de façon à ce qu'elles passent automatiquement, les libéraux ayant trop peur d'élections pour voter contre.

Bout d'viarge, c'est quoi ça, sinon un agenda caché ?

Wednesday, April 02, 2008

Pierre et le loup sexiste

(En réponse à la chronique Le sexisme à l'oeuvre, de Lysiane Gagnon, paru le 1er avril 2008)

Selon Lysiane Gagnon, les appels répétés faits auprès d’Hillary Clinton pour qu’elle abandonne la course à l’investiture démocrate seraient en fait du « sexisme à l’œuvre », le titre de sa dernière chronique. Cette accusation de sexisme n’est nullement prouvée ni justifiée dans son billet; de plus, elle fait complètement fi de la situation politique actuelle. Ces appels à l’abandon transcendent les questions de sexe ou de personnalité; ils sont faits par simple réalisme politique. Les chances de Clinton de gagner l’investiture démocrate frôlent le zéro, et en s’acharnant à rester dans la course, elle mine les chances de son propre parti aux prochaines présidentielles.

Contrairement à ce que Mme Gagnon affirme, la Pennsylvanie n’est pas « le seul espoir d’Hillary Clinton, mathématiquement parlant ». Même si Mme Clinon devait l’emporter avec une majorité écrasante – ce qui est toujours loin d’être assuré - les règles d’attribution des délégués font que cela ne saurait suffire à rattraper le retard de 129 délégués qu’elle accuse envers Barack Obama. Pire : la semaine suivant le vote en Pennsylvanie, tout indique que la Caroline du Nord donnera au sénateur de l’Illinois une avance considérable, annulant en bonne partie les gains tout juste obtenus de Clinton.

Le seul espoir mathématique de la sénatrice de New York réside dans l'espoir que les super-délégués, ces membres influents du parti, votent massivement pour elle et renversent la décision du vote populaire. Oublions l’aspect bien peu démocratique de la chose, et concentrons-nous plutôt sur l’irréalisme croissant d’un tel scénario. Depuis le 5 février, date du « super Tuesday », les super délégués se rallient massivement à Barack Obama : soixante-quatre l'ont appuyé durant cette période, contre moins d’une dizaine pour Mme Clinton durant la même période. Il faudrait tout un revirement pour renverser cette tendance déjà bien ancrée.

Le problème avec le billet de Madame Gagnon, c’est que pour démontrer son point, elle compare des pommes avec des orangs-outans. Certes, personne n’a poussé les candidats à la direction du PQ à se retirer même lorsque Boisclair était donné gagnant, idem pour la course à la direction libérale de 1993. Mais ces présumés gagnants l’étaient selon les sondages uniquement. Dans le cas de la course démocrate, ce ne sont pas les sondages qui donnent Obama vainqueur – c’est le vote des électeurs des 40 états ayant tenu leur scrutin. Déjà 83 % des électeurs se sont prononcés, et ils ont donné au sénateur de l’Illinois une majorité insurmontable de délégués élus.

Une autre fausse information est également relayée par Mme Gagnon, celle que l’association de Obama avec le pasteur Wright « l’a fait reculer de 10 points ». Gallup, une des firmes de sondages les plus crédibles du pays, a certes mesuré un léger recul dans les jours suivant cet épisode, mais nullement de dix points; de plus, Obama a largement récupéré cette baisse depuis. Cependant, la firme a obtenu un chiffre intéressant : 28 % des électeurs de Mme Clinton voteront apparemment pour le parti républicain si Obama devait être confirmé comme candidat. En restant dans la course alors que les dés sont déjà jetés, Mme Clinton ne fait qu’exacerber le ressentiment de ses partisans envers celui qui sera le candidat démocrate à l’élection présidentielle, diminuant ses chances de l’emporter.

Les appels au retrait de la candidature de Mme Clinton ne tirent pas leur racines d’un sexisme caché, mais bien d’un pragmatisme politique : le parti avant la personne, comme le dit le dicton. À trop crier au loup sexiste, l'éditorialiste risque d’amenuiser ce terme, ce qui serait grandement dommageable pour une cause si juste.

Wednesday, March 12, 2008

Département des citations complètement connes

Linda Lapointe, de l'ADQ :
Moi, j'en ai fait quatre, mais l'idéal c'est d'en faire au moins deux. (...) Alors si on peut mettre un focus là-dessus


Encourager la natalité, soit; mais il me semble que faire des enfants nécessite un traitement un peu plus nuancé que celui d'un téléthon. "Encore un effort, les gens à la maison, on est à 145 bébés de battre le record de l'année dernière!"


Mais il y a pire : Geraldine Ferraro, candidate démcorate à la vice-présidence en 1984, et proche conseillère de Hillary Clinton.
If Obama was a white man, he would not be in this position. And if he was a woman of any color, he would not be in this position. He happens to be very lucky to be who he is. And the country is caught up in the concept.

La meilleure réplique jusque ici est venue d'un blogueur de The Atlantic : "Cause, you know, running as a black guy named Barack Hussein Obama is so easy".

Après avoir comparé Obama à un Jesse Jackson deux, après l'avoir fonci dans des publicités, après avoir joué la carte raciale pour gagner des votes, on accuse Obama - le seul sénateur noir présentement - d'être chanceux d'être noir. La seule chose qui pourrait être pire c'est... Oh, c'est fait. Ferraro, s'expliquant :

Every time that campaign is upset about something, they call it racist. I will not be discriminated against because I’m white.

Le triste sort tragique des blancs aux États-Unis, ce mal trop souvent oublié. Donnez généreusement pour soutenir Ferraro, Mark Penn et ces autres pauvres blancs victimes de discrimination de la classe noire dominante.

Monday, March 10, 2008

Always look on the bright side of life...

D'accord, Eliot Spitzer, un de mes gouverneurs démocrates préférés, vient grosso modo de détruire sa carrière à coups de barres à clous. Si vous êtes un politicien nord-américain, coucher avec une prostituée est apparemment pire que d'être député et de posséder 90,000 $ cash dans votre congélateur.

Mais, d'un autre côté, si Spitzer devait démissionner (et je ne vois pas trop comment il ne le ferait pas), son successeur serait David Petterson, une perspective qui réjouit mon petit côté "affirmative action". Le deuxième état le plus populeux des États-Unis, une véritable locomotive économique, dirigée par un gouverneur non seulement noir, mais également aveugle ? Only in America, baby.

Thursday, March 06, 2008

Question Googlienne

Je cherchais la situation géographique exacte de la Yeshiva Mercaz Haraz, à Jérusalem, qui vient tout juste d'être victime d'un attentat terroriste, quand j'ai remarqué un truc étrange :

Israel est le seul pays du Moyen-Orient à ne pas être "carté" sur GoogleMaps. Rien - pas une seule autoroute, rien. J'ai cru d'abord à une question de sécurité, mais d'autres endroits pourtant rudement plus dangereux - l'Iraq, entre autres - sont répertoriés.

Je n'ai rien trouvé à ce sujet sur les pages d'aide de Google.

Étrange.

Thursday, February 21, 2008

Obama, Qc

Puisque vous ne perdrez pas votre temps à lire dans le détail les résultats de votes des démocrates résidant à l'étranger:

Obama a obtenu 72 % du vote des démocrates vivant à Montréal, l'emportant aisément.

Avant de vous réjouir et de crier au progressisme québécois, il a obtenu 100 % des voix à Whitehorse. Tout comme en Antarctique - le froid glacial aide Obama, j'imagine.

Clinton peut se consoler : elle a balayé la Lybie, le Turkmenistan et le Liechtenstein.

Yâb que j'ai hâte que cette course se termine et que je puisse retrouver un semblant de vie normale.

Wednesday, February 20, 2008

Septembre noir et roses rouges

De toutes les approches pour lutter contre le terrorisme, il me semble vraiment que celle préconisée par le Fatah des années 70 est la plus intéréssante : l'amour.

"Finally they hit upon an idea. Why not simply marry them off? In other words, why not find a way to give these men—the most dedicated, competent, and implacable fighters in the entire PLO—a reason to live rather than to die? Having failed to come up with any viable alternatives, the two men put their plan in motion.

They traveled to Palestinian refugee camps, to PLO offices and associated organizations, and to the capitals of all Middle Eastern countries with large Palestinian communities. Systematically identifying the most attractive young Palestinian women they could find, they put before these women what they hoped would be an irresistible proposition: Your fatherland needs you. Will you accept a critical mission of the utmost importance to the Palestinian people? Will you come to Beirut, for a reason to be disclosed upon your arrival, but one decreed by no higher authority than Chairman Arafat himself? How could a true patriot refuse?

So approximately a hundred of these beautiful young women were brought to Beirut. There, in a sort of PLO version of a college mixer, boy met girl, boy fell in love with girl, boy would, it was hoped, marry girl. There was an additional incentive, designed to facilitate not just amorous connections but long-lasting relationships. The hundred or so Black Septemberists were told that if they married these women, they would be paid $3,000; given an apartment in Beirut with a gas stove, a refrigerator, and a television; and employed by the PLO in some nonviolent capacity. Any of these couples that had a baby within a year would be rewarded with an additional $5,000.

Both Abu Iyad and the future general worried that their scheme would never work. But, as the general recounted, without exception the Black Septemberists fell in love, got married, settled down, and in most cases started a family. To make sure that none ever strayed, the two men devised a test. Periodically, the former terrorists would be handed legitimate passports and asked to go to the organization's offices in Geneva or Paris or some other city on genuine nonviolent PLO business. But, the general explained, not one of them would agree to travel abroad, for fear of being arrested and losing all that they had—that is, being deprived of their wives and children. "And so," my host told me, "that is how we shut down Black September and eliminated terrorism. It is the only successful case that I know of."

Alors, hein, vous comprenez le message : tous ensemble, débarquons à Kandahar avec une boîte de truffes et contribuons à la paix mondiale.

Ignorance is strength

Si Paul Martin dénonçait l'évasion fiscale, on se ruerait aux portes pour se payer sa gueule, pointer du doigt la Canada Steamship Lines et tout.

Alors, pourquoi personne ne souligne à quel point on prend les gens pour des cons quand une ancienne membre du conseil d'administration de Wal-Mart s'inscrit en faux contre les multinationales et les emplois transférés en Chine ?

Tuesday, February 19, 2008

Département des titres douteux

Pourquoi Steven Kazmierczak, un étudiant brillant, a-t-il ouvert le feu ?

La question me met vachement mal à l'aise - comme s'il était plus normal que quelque ayant des mauvaises notes ouvre le feu sur ses camarades. Comme si succès scolaire et fusillades scolaires allaient de paire.

Wednesday, February 13, 2008

Trois petits tours avant de dormir...

I) Obama a annoncé aujourd'hui un plan de 210 milliards de dollars en investissement en infrastructure et en environnement. Outre l'immensité du chiffre - c'est plus que les revenus entiers du gouvernement du Canada - c'est cette citation que je retiens :

He went on to call for a decade-long investment in a $150 billion plan to create five million so-called “green-collar” jobs to develop energy sources that are friendly to the environment

Green collar jobs. Des cols verts. J'adore - en une expression, le pont écologistes/travailleurs est tracé. Le NPD l'a déjà utilisé avant, et j'espère vraiment que l'on va la ressortir en campagne.

II) Parlant d'Obama, le NY Times nous rappelle aujourd'hui qu'il n'est pas parfait. Et que Clinton n'est pas toujours un robot:

Examples of their (NDLR : McCain et Clinton) mutual respect typically include a tale of holding a vodka-drinking contest in Estonia. Such a celebration may have been unlikely to happen with Mr. Obama, who on a trip to Russia in 2005 asked that his shot glass be filled with water.



C) Et, puisque c'est la St-Valentin, je finis ce spécial "All the news that's fit to print" avec un article sur le sexe. Et les dinosaures.
Non, pas les vidéos pornos de ptérodactyles. Un article sérieux. Sur le sexe. Et les dinosaures. Et les mystères que la science a encore à découvrir là-dessus.

Which brings me to my tyrannical fantasy. I want to take a journey 68 million years back in time to see a Tyrannosaurus rex couple mating. What was it like? Did they trumpet and bellow and stamp their feet? Did they thrash their enormous tails? Did he bite her neck in rapture and exude a musky scent? Somehow, I imagine that when two T. rex got it on, the earth shook for miles around.

And if I could only take this journey, I could answer a question that sometimes bothers me. Did T. rex have a penis? Did he even, as lizards do, have two?



Certains passent la St-Valentin avec une charmante dame, avec chandelles, chocolat et tout le tralala.
D'autres écrivent ou traînent sur un blogue à propos de dinosaures qui font l'amour.

Amis geeks, bonsoir.

Premier texte sur Denis Coderre de l'histoire de ce blogue - tadam!

Ainsi, les libéraux songeraient à ne pas faire tomber le gouvernement ce printemps, après tout.

Si libéraux et conservateurs ont déjà dit qu'il ne faudrait pas qu'une élection soit déclenchée par la question afghane, le député Coderre va plus loin en affirmant qu'il ne devrait pas y avoir un «vide parlementaire», c'est à dire une campagne électorale, tant que les soldats canadiens risquent leur vie en Afghanistan.


Guh.

De un, je comprends mal en quoi une campagne électorale risque d'affecter les soldats. L'État-major de l'armée, qui prend la presque totalité des décisions au jour le jour, sera toujours là. Et si Stéphane Dion a pu prendre deux semaines de congé de campagne, fin 2005, pour présider la conférence de Montréal, le ministre de la défense pourra aisément prendre le temps chaque jour d'approuver peu importe ce qu'il a à approuver.

Mieux : une campagne risque d'amener à l'avant-plan un débat sur le rôle réel de notre armée, qui en sortira soit avec une nouvelle mission plus humanitaire, soit avec un mandat renforcé.

De deux, selon la récente entente entre l'opposition et le gouvernement, les forces canadiennes sont en Afghanistan jusqu'en 2011, minimum. Si on suit la logique tordue de Coderre, les libéraux devraient donc approuver aveuglément toutes les initiatives conservatrices des deux prochaines années.

Je comprends que les libéraux ont besoin d'une meilleure raison pour retarder les élections que "Harper a l'air de plus en plus taouin et on espère en profiter", mais sincèrement, ils pourraient faire mieux.

Friday, February 08, 2008

Bientôt, on parlera de Coton réutilisable Bertrand

La SAQ bannit les sacs de plastique. C'est bien. Si on désire que la ville - ou encore mieux, la province - ne soit déclarée zone sans sacs de plastique, il va falloir que d'autres grandes entreprises emboîtent le pas, pour donner l'exemple.

Si j'étais dans un groupe environnemental, je ciblerai une entreprise d'alimentation, une seule - Métro, par exemple - et j'encouragerais mes partisans à les innonder de courriels, de lettres, d'appels, de menaces de boycott, l'artillerie lourde, jusqu'à ce qu'elle cède. C'est infiniment plus facile de forcer une seule entreprise à changer ses habitudes qu'un secteur économique entier; et une fois que c'est fait, l'exemple donné (et, surtout, la publicité gratuite obtenue pour le virage vert de l'entreprise) va pousser les autres à suivre.

Ceci étant dit, petit extrait de l'article :
D’au­tres en­tre­pri­ses ont en­tre­pris de ban­nir les ­sacs de plas­ti­que, ­mais el­les se trou­vent sur­tout en Eu­ro­pe. Ici, des mu­ni­ci­pa­li­tés com­me Hun­ting­don et San Fran­cis­co les ont in­ter­dits.


Huntingdon et San Francisco, deux villes si identiques.

Wednesday, February 06, 2008

Hier encore...

Petit bilan bien personnel de la soirée d'hier.

I) Qui a gagné ? Personne. Obama a gagné un peu plus d'états, Clinton un peu plus de délégués. Ils se sont séparés les huit plus gros états en deux (Illinois-Georgie-Minnesota-Missouri pour lui, Californie-New York-New Jersey-Massassuchets pour elle). Considérant l'immense avance que Clinton avait dans les sondages il y a quelques semaines à peine, c'est une superbe remontée.

II) 98 % des résultats sont compilés pour les démocrates en Alaska; Obama l'a emporté, 302 votes contre 103. Une abstention. Pour un grand total de 406 électeurs. L'Alaska a 13 délégués, soit un pour 31 voteurs. En guise de comparaison, New York comptera un délégué par 7500 électeurs. Vraiment, une excellente façon de choisir un président.

III) Obama devrait gagner la plupart des États durant le mois de février, à commencer samedi par l'État de Washington et sa population fortement éduquée (un électorat qui lui est hautement favorable) et la Louisianne. Obama se doit d'enchaîner victoire sur victoire, pour espérer surfer sur son momemtum jusqu'au 4 mars et arracher le Texas et l'Ohio à Clinton; pour Clinton, elle doit limiter les dégâts, contenir l'avancée d'Obama, et remplir les coffres au plus vite.

IV) Non mais, l'Alaska. Réalisez-vous qu'il y avait plus de gens à n'importe quelle assemblée générale de grève à Rimouski en 2005 que de gens qui ont voté hier ? Que presque dix fois plus de gens sont membres du groupe Facebook "Quand t'étais petit tu lisais que Tom-Tom et Nana dans J'aime lire" ? Que le nombre de gens ayant voté est semblable au nombre de gens présents sur une photo de Spencer Tunick ?

V) Si McCain est élu président, je n'ai qu'un seul souhait : qu'il ne meure pas. Juste au cas où il devait nommer Huckabee vice-président, ce qui devient de plus en plus probable.

VI) Gros débat, avec des copains scribes : une femme est-elle plus désavantagée dans la course à la présidence qu'un noir. Lequel des deux handicaps est le plus gros.

Je continue de croire que le racisme sous-latent est plus important que le sexisme sous-latent.

Il y a présentement cent sénateurs aux États-Unis; de ce nombre, 16 sont des femmes. Barack Obama est le seul noir. Le troisième de l'histoire.

Il y a présentement cinquante gouverneurs : huit femmes, et Deval Patrick, le seul afro-américain de ce groupe.

Il ya présentement 42 états qui ont un lieutenant gouverneur (qui est au gouverneur ce que le vice-président est au président). Dix femmes. Deux afro-américains.

Je crois que ça résume assez bien la situation.

Friday, February 01, 2008

Sad But True

La citation du jour, gracieuseté de Mitchell Prothero, de Slate :

There is no reason to fear that Hezbollah might take control of Lebanon, since it's already the most powerful political and military force in the country. It's akin to worrying that a victory by Hillary Clinton over Barack Obama might lead to white people taking control of the United States. It wouldn't make a damn bit of difference.

Thursday, January 31, 2008

Débat démocrate

20:13 : Je tente de blogger live le débat démocrate de ce soir, pour me pratiquer à je ne sais trop quoi. Remarquez, j'essaie aussi de me faire un paté chinois en même temps, donc les résultats d'un comme de l'autre sont peu surs.

20:16 : Quiconque se plaignant que Barack Obama manque de substance risque d,être assez surpris de al critique assez précise merci du plan de santé d'Hillary Clinton.

20:19 : Jeu. Regardez trente secondes de débat entre Hillary et Obama. Puis, imaginez Harper ou Dion en faire partie. C'est à la fois incroyablement drôle, et si déprimant.

20:20 : Obama vient de remercier "Governor Shwartz" pour ses efforts pour un plan de santé californien. Arnold. Étrange.

20:24 : Un veston brun avec un collier turquoise, je trouve ça douteux, un peu.

20:28 : "Broadcasting healthcare negociations on C-SPAN so American people can see what we're trying to do" ? Wow. Toujours plus de caméras dans les négociations de coulisses. Obama!

20:33 : J'espère vraiment que quelqu'un des réseaux canadiens écoute le débat - un débat sans règles précises, c'est tellement plus agréable. Le contenu est vraiment plus intéressant.

20:37 : Jusqu'ici, seulement des questions sur le plan d'assurance-santé. Si j'étais candidat, je parlerais des horribles coûts d'administration et de marketing du système américain - plus de 15 %, comparativement à 2-3 % dans le système canadien. Des millairds facilement récupérables.

20:39 : Comment contrer les impacts négatifs de l'immigration - qui est principalement latino - sur les Afroaméricains. À Obama. Il marche sur des oeufs.

20:42 : Il s'en est bien tiré. Discours de tolérance. "Immigration est un bouc émissaire". Ça fait du bien de voir des politiciens qui n'utilisent pas trop la peur de l'autre pour gagner quelques votes. *cough*Pauline*cough.

20:50 : Clinton fait présentement un superbe speech sur l'impossibilité de déporter 12 millions d'immigrants. Vraiment, j'adore cette forme de débat.

20:51 : OK, Obama vient de passer en mode attaque. "You now have a clear position on this (les permis de conduire aux immigrants), but it took you a long time."

20:58 : Mon paté chinois est au four, finalement. À ce rythme, je devrais manger pendant la convention démocrate.

21:06 : Question Kennedy pour Clinton. Elle cite son appui de trois des enfants de Robert Kennedy - comme si "la fille d'un politicien décédé en 1968" avait autant d'impact que "le deuxième sénateur ayant le plus d'ancienneté, symbole du progressisme américain". Puis, elle patine.

21:08 : Voir Hillary Clinton tenter de diminuer l'importance des appuis officiels (tradition libre de endorsements), c'est un peu comme voir Sarkozy dénoncer l'impact du Paris Match.

21:11 : Question à Clinton : "How can you be an agent of change when you're part of one of the two families that ruled America for the last twenty years". Ouch.

21:20 : La façon dont obama attaque McCain continuellement - la troisième fois déjà ce soir - on dirait qu'il se prépare déjà pour l'élection générale. Tant mieux. Si McCain est le candidat républicain, il va être extrêmement difficile à battre.

21:24 : Deux dollars que Clinton ne répond pas directement à l'attaque d'Obama sur son vote en faveur de l'occupation de l'Irak.

21:26 : Je viens de me faire deux piastres.

21:33 : Le vote, encore. Toujours pas de trace d'une possible perte de deux dollars.

21:35 : "Knowing he was a megalomaniac, knowing he wanted to compete with Osama Bin Laden for attention, I think we had legitimate concerns" - Clinton. Elle s'enfonce dans ses explications, vraiment.

21:43 : Et le prix de la question la plus inutile de la soirée va à : Y a-t-il trop de sexe venant d'Hollywood ?

21:47 : Clinton a-t-elle seulement répondu directement à une seule question ce soir ?

21h51 : C'est fini. Pas de gagnant, vraiment, pas de perdant non plus. Selon moi, Clinton a perdu un peu plus de plumes, avec le bout sur l'Irak.

Sur ce, mon paté chinois était excellent, et je retourne faire quelque chose d'un peu moins geek.

Genre, jouer à Tetris sur Facebook.

Soupir.

Now I long for Yesterday

Je ne me souviens pas d'avoir lu un texte qui illustrait mieux les "lendemains qui déchantent" d'une campagne électorale que celui-ci.

I can remember sitting with Bill Bradley in his bare campaign office just after his withdrawal speech in 2000. Everyone was already gone except for a few loyal staff members and the last two Secret Service agents guarding the door. All the noise from all the rallies had subsided, and all that remained were a few empty cubicles and the occasional unanswered phone. I will never forget how one of the agents, checking his watch, offered the candidate a ride home before the final shift came to an end.

It’s not just the candidate, though, who suffers the trauma. For all the people who work on a campaign, who share cramped apartments with other true believers and keep most of their belongings in a car, the end really does feel like The End. I stood in the Ohio headquarters of America Coming Together, the massive Democratic voter turnout operation, as John Kerry and John Edwards gave their concession speech the day after the 2004 election. A smart young organizer was weeping on her boss’s shoulder. I knew that if she lived to be 90, no matter what else she did or how successfully, the memory of that moment would probably still feel like a kick in the gut.


Du jour au lendemain, passer de carburer au café, aux mises à jour de sites de nouvelles aux cinq minutes, aux gestions de crise continuelles, à l'excitation générale d'être continuellement en train de courir, passer de ce mode d'existence trépidant à la routine habituelle, ça fesse. Je n'ose même pas imaginer ajouter une défaite là-dessus.

Petit break d'hiver montréalais déprimant

Ça, ça me rappelle de sales bons souvenirs.

Mes pieds me démangent, cest temps-ci.

What Radio was for Rwanda

Triste.

It is one thing to broadcast subversive messages on Radio as was the case in Rwanda, and is alarmingly the case with some vernacular radio stations in Kenya.

It is an entirely different thing to send these messages to a carefully selected list of people on your contact list who will in turn send them on to their own select list of people so that the message spreads like a virus but catches only people who answer to certain ‘characteristics.’

It is more dangerous because there is more stealth to it. It is not done in the open, it is done in secret, making it harder to put an end to. In addition, the dissemination instrument is not situated in one central place that can be clamped down on easily. Rather, every mobile phone in this country is a potential dissemination instrument, making it nigh impossible to crackdown on the proliferators of these messages.

I’m very afraid that mobile phones will be for Kenya what Radio was for Rwanda. I really look forward to being proved wrong.


Si ça devait se poursuivre - et j'ai bien peur que ce soit le cas - quelqu'un sait s'il est possible d'avoir des avions qui brouillent les ondes cellulaires, comme ceux qui brouillent les ondes radios (et qu'on aurait du utiliser au Rwanda) ?

Thursday, January 24, 2008

Citation du jour

Matt Yglesias :
You see that resentment over US support for the despotic governments in Egypt, Jordan, and the Gulf is fueling anti-American terrorism and decide that the solution is to . . . keep supporting those governments and invade Iraq. After all, we support our clients for a reason so any modification to those policies would entail a cost. Iraq, by contrast, had been a regional adversary for quite some time. So why not support democracy by supporting it in Iraq? It's about on a par with worrying about gangrene developing in your right hand, but also worrying that you're right-handed and may not be able to write without it, so instead you decide to amputate the left hand and hope for the best.

Tuesday, January 22, 2008

Et le prix Scott McLellan du pire spin de la journée est remis à...

Michel Parent, président du syndicat des cols bleus. Vous savez, ceux qui ont réussi à ruiné à presque eux-seuls la réputation du mouvement syndical québécois ? Ce matin, dossier de Michèle Ouimet dans La Presse, sur les techniques d'intimidation de ces si sympathiques gaillards : griefs par milliers, vitres cassées, piques-niques sur les terrains des cadres, pneux crevés... Interrogé à ce sujet, M. Parent y va d'une analyse percutante :

Pour les autos des contremaîtres, Michel Parent a une théorie. «C'est peut-être eux qui abîment leur voiture parce qu'ils en veulent une neuve», insinue-t-il.


Han han. Sans doute. Mais pourquoi n'y avions-nous pas pensé avant ?

Rudy Cant' Fail...

Ok, je suis loin d'être le premier à faire le gag, mais la chanson est si bonne.

Excellent (mais surtout, troublant) article du NY Times ce matin sur le côté un peu... revanchard de Rudy 11 septembre Giuliani. Mes moments Giulianiens préférés :

In August 1997, James Schillaci, a rough-hewn chauffeur from the Bronx, dialed Mayor Giuliani’s radio program on WABC-AM to complain about a red-light sting run by the police near the Bronx Zoo. When the call yielded no results, Mr. Schillaci turned to The Daily News, which then ran a photo of the red light and this front page headline: “GOTCHA!” That morning, police officers appeared on Mr. Schillaci’s doorstep. What are you going to do, Mr. Schillaci asked, arrest me? He was joking, but the officers were not. They slapped on handcuffs and took him to court on a 13-year-old traffic warrant. (...)

After AIDS activists with Housing Works loudly challenged the mayor, city officials sabotaged the group’s application for a federal housing grant. A caseworker who spoke of missteps in the death of a child was fired. After unidentified city workers complained of pressure to hand contracts to Giuliani-favored organizations, investigators examined not the charges but the identity of the leakers. (...)

At 7 p.m. on May 17, Mr. Giuliani’s press secretary dialed reporters and served up a hotter story: A former youth commissioner under Mr. Dinkins, Richard L. Murphy, had ladled millions of dollars to supporters of the former mayor. And someone had destroyed Department of Youth Services records and hard drives and stolen computers in an apparent effort to obscure what had happened to that money. (...) None of it was true. In 1995, the Department of Investigation found no politically motivated contracts and no theft by senior officials. But Mr. Murphy’s professional life was wrecked. (...)Not long after, a major foundation recruited Mr. Murphy to work on the West Coast. The group wanted him to replicate his much-honored concept of opening schools at night as community centers. A senior Giuliani official called the foundation — a move a former mayoral official confirmed on the condition of anonymity for fear of embarrassing the organization — and the prospective job disappeared.(...)

In March 2000, an undercover officer killed Patrick Dorismond, a security guard, during a fight when the police mistook him for a drug dealer. The outcry infuriated the mayor, who released Mr. Dorismond’s juvenile record, a document that legally was supposed to remain sealed.The victim, Mr. Giuliani opined, was no “altar boy.” Actually, he was.


Et ce n'est même pas la moitié de l'article.

Vous imaginez à la tête du pays ?

Monday, January 21, 2008

There comes a time...

Si, le 3 novembre au soir, vous regardez, horrifié, dans mon salon, avec quelques bières dans le corps, les républicains vaincre l'impopularité incroyable de Bush et la guerre en Irak et emporter l'élection présidentielle, vous saurez quand tout cela a commencé. Janvier 2008. Et si vous cherchez quelqu'un à qui envoyer une lettre de remerciement, je vous suggère de l'envoyer à Little Rock, Arkansas.

Le clan Clinton s'est lancé dans la politique du pire, dans le négatif avant, dans la petite politique de bas étage, ils se sont tranformés en Karl Rove. Ils ont délibérément trompé le public sur la position de Barack Obama sur l'Irak. Ils ont tenté de "noircir" Obama, de détruire son message qui transcendait les races en le peinturant dans un coin comme un candidat noir, point. Ils ont joué sur la tension raciale entre les hispaniques et les afroaméricaines. Ils ont joué la carte du genre, présentant (faussement) Hillary comme désavantagée par son statut de femme. Ils ont tenté de faire annuler des lieux de caucus au Nevada où ils croyaient qu'Obama pouvait gagner - pire, ils ont triché de façon éhontée dans certains endroits. Pour poursuivre leur dynastie, pour garder le pouvoir, les Clinton ont fait fi de tout sens commun - et sont en train de diviser le parti de façon irréparable.

Pire : la plupart de cette campagne de salissage est le fruit de Bill Clinton, ancien président. Jamais un ancien président ne s'est mouillé de telle façon dans une lutte intestine - et jamais pour favoriser de façon aussi évidente ses propres intérêts. Obama doit maintenant affronter non seulement la machine Hillary, l'establishment du parti, les stratégistes de salle sombre qui ont façonné le robot Hillary à coup de focus groups et de sondages, mais aussi monsieur 42, un homme que j'aimais incroyablement, jusqu'à il y a quelques semaines.

Je ne cesse de voir sur des blogues américaines des démocrates, déçus, promettant de ne pas avoter pour Hillary si elle devait être la candidate démocrate, après tout.

Si elle gâchait cette occasion pour les démocrates, je promets que dans mon salon, le 3, je lâcherai quelques gros mots.

Saturday, January 19, 2008

Des croissants libertaires pour déjeuner.

Samedi matin, 9h30. J'ai une réunion, donc je suis un des rares plateauistes se levant avant quatre heures de l'après-midi. L'avenue Mont-Royal est vide, ou enfin, presque.

Parce que devant la station de métro, là où se tiennent normalement les crackpots trippant sur Lyndon Larouche, se tiennent deux types, barbus, look un peu hippie, avec des dépliants et des pancartes.

De Ron Paul. Candidat à la nomination républicaine pour la présidence. Libertarien.

J'avais beaucoup lu sur le dévouement incroyable des militants de Ron Paul, qui ont nolisé un dirigeable à son effigie, qui ont battu des records de levée de fonds, qui ont pris contrôle ou presque de la sphère internet républicaine. J'avais aussi lu des dizaines de commentaires sur leur drôle de distribution de leurs efforts - nommément, noliser un dirigeable et contrôler internet au lieu de, hum, faire sortir le vote.

Mais jamais je n'aurais pensé qu'ils étaient assez fous pour traduire leurs dépliants en français pour pouvoir les distribuer un samedi matin dans une ville qui ne peut même pas voter pour lui, jamais.

Friday, January 11, 2008

Bob ?

Trouvé ce matin, dans le NY Times :

“It’s a very long prelude, and I think it is becoming a very old story very fast,” said Robert Zimmerman, a communications specialist who is one of Senator Hillary Rodham Clinton’s fund-raisers.


Robert Zimmerman ? Un spécialiste en communications ?

Choc et stupeur!

Thursday, January 03, 2008

Dans ses propres mots

I know how hard it is. It comes with little sleep, little pay, and a lot of sacrifice. There are days of disappointment, but sometimes, just sometimes, there are nights like this – a night that, years from now, when we’ve made the changes we believe in; when more families can afford to see a doctor; when our children inherit a planet that’s a little cleaner and safer; when the world sees America differently, and America sees itself as a nation less divided and more united; you’ll be able look back with pride and say that this was the moment when it all began.

Ce soir...

Richardson appuierait Obama lors des deuxièmes tours. Si ce devait être vrai, Obama part avec plus de cartes dans sa poche que Clinton, Richardson étant le "second-tier candidate" (Quelqu'un sait le terme pour cela en français?) avec le plus d'appui.

Il faut être crinqué en sale pour revenir deux semaines avant le début des cours pour participer à un caucus.

Si mon explication des caucus vous laisse encore pantois, le NY Times l'explique avec un chouette petit graphique. Et deux explications sur pourquoi c'est le pire système possible, gracieuseté de Jeff Greenfield et Christopher Hitchens, de Slate.

Préchauffez le pop-corn.

Tuesday, January 01, 2008

2...

Plus que 48 heures.

Les DesMoines Register a publié aujourd'hui son dernier sondage, généralement le plus fiable de tous. Les résultats ? Obama en avance avec 32 pourcent des votes, suivi par Clinton (25) et Edwards (24). Du côté républicain, Huckabee est en avance.

Mais avec l'étrange système de l'Iowa, ce qui risque de compter le plus, chez les démocrates, ce sont les électeurs des candidats "marginaux". Et à ce sujet, Dennis Kucinich a aujourd'hui appelé ses partisans à appuyer Obama comme deuxième choix. C'est un gros gain pour Obama, Kucinich étant beaucoup plus près idéologiquement d'Edwards que de lui.

On peut s'attendre à ce que les partisans de Richardson, dans un deuxième tour, appuient massivement Hillary; Richardson fait presque plus campagne pour être vice-président sous Clinton que pour être président. Les électeurs de Biden, de leur côté, risquent de choisir un candidat avec plus d'expérience qu'Obama.

J'ai rarement eu aussi hâte pour un non-événement.