Sunday, November 26, 2006

La poutine turque.

Bon, avant de parler de mon voyage, debutons par l'essentiel : je savais qu'Internet pouvait entrainer des derapages de par la liberte d'expression qu'il confere a ses utilisateurs, mais jamais je n'aurais cru que ca atteindrait ce point la. Vous comprendrez surement que je parle ici de la campagne de salissage contre la cantine de la Gare qui est tentee dans les commentaires de ce blogue. Mettons les choses au clair : de un, je considere la cantine d'Amour de Trois-Pistoles comme le meilleur producteur de poutine au Quebec par interim, en attendant mon test estival de la cantine Bergeron, de deux, la cantine de la Gare est incroyable non pour la qualite intrinseque de sa poutine mais pour les combinaisons audacieuses qu'elle y apporte; manger une poutine straight a la cantine de la Gare est aussi stupide que n'ajouter aucun condiment a son sous-marin chez Subway. Voila, tout est dit.

Donc, me voila a Sevastopol, haut lieu de la guerre de Crimee, que je quitterai dans quelques heures (trois heures quarante minutes si vous etes fan de precision) dans le MV Sevastopol, qui, pendant trente-six heures, voguera sur les eaux de la mer Noire en direction d'Istanbul, au grand plaisir des mes cinq sens et au grand desarroi de mon porte-feuille (triste, mais vrai : a moins de revirement majeur, je risque de rater l'Egypte de peu, faute de moyens financiers. Sniff.). J'ai hier visite le panorama de la ville, gigantesque amalgame de peinture et de sculpture evoquant les plus grandes batailles du milieu du dix-neuvieme siecle, et c'etait tout bonnement epoustouflant. J'aimerais detaille, mais ma plume est absolument incapable de decrire une oeuvre d'art complexe et superbe. Desole.

(Parlant de ma plume, le jeu de chaises musicales des medias quebecois - Lagace du JDM a La Presse, Martineau du Voir au JDM - laisse une place vide au Voir. Hum hum. Mon courriel est le kwistofeure@hotmail.com, messieurs les editeurs.)

Petite lecon d'economie, histoire de vous instruire un peu . Baptisons la "De la superiorite du marche sur l'economie planifiee" (et faisons grincer ls dents des collegues gaugauches). Donc, en temps normal, les auberges de jeunesses poussent selon la demande : quelques backpackers locaux finissent par en ouvrir pour repondre a la demande de spionniers voyageurs, offrant service en anglais Internet et tout le tralala, et attirent ainsi plus de voyageurs qui vont creer une plus grande demande qui entrainera plus d'auberges et ainsi de suite. Pas en Ukraine. En Ukraine, le ministere du tourisme a decide d'accelerer le processus en financant des auberges un peu partout. Resultat ? Des batiments poussiereux, loin de toute activite, peu cher mais n'offrant que tres peu de services et exclusivement en russe. Hourra.

Auparavant, j'etais a Yalta, ou j'ai fume un cigare-barreau de chaise afin de jouer le role de Churchill dans une nouvelle conference a trois, au palais meme ou l'originale eut lieu; Alexandrine,munie d'une fausse moustache et d'une pipe, et Francois Couillard, qui remplaca la maladie de Roosevelt par sa presence telephonique uniquement, m'ont accompagne dans cet abandon de l'Europe de l'Est aux sovietiques en echange d'un quart de Berlin pour la France. Note a moi-meme : trouver des loisirs sains et un peu moins geeks.

Mais Yalta, c'est plus qu'une conference legendaire : c'est aussi une ville fantastique, toute petite, juchee entre des montagnes incroyables et la mer Noire brillant de toute sa beaute (pause culturelle : la mer Noire tire son nom du fait que cette couleur represente ici le bonheur. Revenez-nous demain, nous vous apprendrons comment rouler le sushi). Un petit paradis sur terre qui s'est hisse dans mon top cinq de ce voyage, une ville ou j'ouvrirais volontiers une auberge si ce n'etait de mon incompetence crasse en alphabet cyrillique et de mon desir incroyable d'une poutine de la cantine d'Amour.

3 comments:

Anonymous said...

T'as pas idée du nombre de commerces florissants que la gauche communo-satanique est en train de démolir pendant ton absence... la cantine de la gare est plus médiatisée parce qu'on veut en faire un exemple, mais c'est passer sous silence le fait qu'on est sur le point de réussir à passer une loi qui va obliger toutes les entreprises privées à vendre 51% de leurs actions à 10% de leur valeur à l'état... mouahahaha!

Anonymous said...

Christo, permet-moi de rétorquer à ton "De la superiorite du marche sur l'economie planifiee" par un article que j'intitulerais "De l'incompétence Ukrainienne en toute matière", afin, je l'espère, de créer une polémique encore plus geek que ne l'est l'actuelle guerre des sciences entre les modernes et les post-modernes. [Pour plus d'information... cliquez sur mon nom pour une fois. Bâtard, et moi qui me force à trouver des liens inusités partout sur internet et vous ne les consultez même pas.]

M. Christopher Young n'a pas du tout compris les métaphores avec outil comparatif de la multiplicité des visions d'ensemble intrinsèques à chaque individu, dans la mesure où le paradigme d'individualité tient toujours, comme l'a démontré la Bolduc dans son disque "Tourne ma roulette". Il est évident que le gouvernement ukrainien, dont il faut rappeler que les deux seules mentions à l'échelle internationale relèvent du fait que A) leur président a survécu à un empoisonnement; B) leur capitale est maintenant Kyiv (et non plus Kiev) dans les documents officiels des États-Unis, dis-je donc, cet ukrainien gouvernement, ne saurait appliquer la métaphysique du subjectif au concept d'échange économique vu du point de vue anthropo-orchidopyge. La transtextualité ainsi créée révèle l'indicibilité du méta-concept intraéconomicogouvernemental, comme en parlait Isaac Newton dans son Philosophiae Mathematica, chose qui ne s'imagine plus du tout depuis que le monde civilisé, si l'on tient compte de la consommation de poutine par capita comme indice de civilisation (je suppose évidemment ici que les idéaux d'indice et de capita tiennent selon les définitions d'Ambroise Paré dans son texte intitulé "Des monstres et des Prodiges"), considère que la Terre n'est pas le dos d'une gigantesque tortue interstellaire flottant dans le vide suprapygoflatulent.

Et en plus, je soupçonne M. Young d'être un mangeur de bébés, ce qui expliquerait, sans doute, son masochisme politique l'entraînant incessamment à être du côté des losers (sauf en matières Pettigrewiennes, quoique j'ignore les goûts de M. Young par rapport à Harry Potter.)

Anonymous said...

Duh, j'ai besoin de deux aspirines...mais après tout ça je ne sait plus si c'est à cause de mon foie...ou de mon cerveau! A moins que l'on puisse qualifier toutes ces discussions de poutine intellectuelle, extra saucisses polonaises...ainsi je ferais d'une pierre, pardon pilule, deux coups...