La guerre des Turcs

Premierement, vous voyez en haut ? Oui oui, juste en haut de ce message ? C'est moi qui vend mon integrite (ou le peu qu'il en reste) pour une demi-cenne du clic. On verra ben ce que ca va donner.

Donc je suis presentement a Oludeniz, toujours sur la cote Medıterannee (c'est officiellement le mot que j'hais le plus de toute la langue francaıse) apres des passages a Antalya et a Olympos. Et qu'est-ce que j'y fais ? Je me prelasse. Voıla. Apres des mois a errer dans des rues froides et pas tres transversales (maıs ou chaque jour, et oui, tu es la plus belle...) passer des journees sur la plage ca fait du bien quand meme. J'aı un soupcon de culpabilite a l'idee d'etre trop... hum... touriste (j'aı prıs la mauvaise habitude 'backpackienne' d'attacher a ce mot une connotation negative) mais ca part vite : depuis une semaine jour pour jour je n'ai rencontre AUCUN autre touriste. Niet. Nada. Les plages pour moi tout seul. Hahaha. Aujourd'hui j'ai meme fredonne une etrange fusion de Helene de Roch Voisine et de Dimanche au Soir a Chateauguay. Allez comprendre.

Mais les beaux jours tirent a leur fin et pas plus tard que ce mercredi j'embarquerai dans un avion direction Ben-Gurion afin de rapidement faire la tournee ısraelienne et de renouer avec mes racines. Puis, l'Egypte (Oui bon! J'ai decide!) trop rapidement, comme un hors d'oeuvre, histoire de me la mettre en bouche en sachant que j'y reviendrai un jour (apres l'Amerique du Sud. Et l'Asie du Sud-Est. Et l'Australie. Et l'Afrique en entier, si l'occasion se presente. Trop d'endroits a voir pour si peu de temps.). Donc, au moment d'ecrire ces lignes, il me reste trois jours turcs et, gasp!, moins d'un mois avant de revenir et de devoir trouver un emploi, un appart, un systeme de son, l'amour et tout le tralala, de retourner au Canada quoi. Remarquez ma stupidite crasse cher lecteur : j'ai fait mon voyage pour revenir au pays au moment precis ou il fait le plus froid. Bravo. Brillant.

A part les plages variees, j'aı aussi pu admirer les Chymeres a Olympos, endroit assez weird ou du methane sort des profondeurs terrestres en combustion constante. En d'autres mots, la terre est en feu tout le temps par endroits. Assez impressionnant par une nuit sans lune, et pour y aller, j'aı du marcher une bonne heure sur une plage ou on voyait plus d'etoiles que je n'en avais jamais vu - et beaucoup trop d'etoiles filantes. Dans le sens de trop. Comme dans j'aı epuise les vrais voeux ("Je veux des elections federales ce printemps pour y bosser!"), puis les voeux secondaires ("Euh... Je veux me taper la saison 3 de The West Wing en entier!"), puis les voeux pour d'autres personnes ("Euh... hum... Je veux que David visite le Maroc ?"), puis les voeux secondaires pour d'autres personnes ("Euh... batisse... hum... je veux que Jean-Daniel lise du Eluard demain ?!?!?" ) avant de finalement devoir puiser dans le n'ımporte quoi assume ("Je veux... mysanthrope conjugual!").

"Mais", me retorquerez-vous, le sourcıl arque et le regard m'accusant de mille points d'interrogation affutes tels des poignards arabes, "pourquoı tout simplement ne pas faire de voeux ? " Ce a quoi je repondrai : Vous voulez vraiment que je gaspille des etoiles filantes ? Non mais tse! Y a des limites la.

Dans un tout autre ordre d'ıdees, malgre la distance et une dernıere place en debut de saison, je viens de ravir la premiere position de mon pool de hockey. Oui oui. Je suis fier en tabarnouche! Je pense meme revenir plus tot juste pour baver tout le monde avec ca :

(Lea en pyjama) -Christo ?!? Qu'est-ce tu fais la ?
(Christo trop joyeux) -Dix points d'avan-ceuh! Nananananere!
(Lea en pyjama) -Hein ?
(Christo trop joyeux) -T'as un trou dans ta mitaine.
(Lea en pyjama) -Euh... T'as de la neige sur ta tuque ?

Je vous laisse completer, lecteurs a l'imagination fertile (et aux references culturelles communes).